Un accueil hautain
À leur arrivée, l'accueil du Damel Samba Laobé est hautain. M. Spitzer, après une première rencontre tendue, décide de se retirer mais envoie un maréchal-des-logis pour tenter de renouer la palabre. Le sous-officier essaie de convaincre Samba Laobé de rejoindre le peloton, mais ce dernier, défiant, tire sur l’interlocuteur sans le toucher.
L'escalade de la violence
Face à cette provocation, le capitaine Spitzer donne l'ordre : "Sabre au clair !". Les spahis chargent alors le Damel, entouré de 150 cavaliers. L’impétuosité de l'attaque provoque la fuite et la dispersion des forces de Samba Laobé. Le sous-lieutenant Chauvet, accompagné de deux hommes, se lance à la poursuite du Damel. Dans les rues tortueuses et étroites du village, ils avancent malgré les dangers d'une embuscade.
La chasse au Damel
Traversant Ndoukoumane, Chauvet et ses hommes essuient un premier coup de feu, sans être atteints. Chauvet se retrouve temporairement seul, son cheval parvenant à franchir les obstacles du terrain. À deux kilomètres du village, la monture de Samba Laobé, épuisée, permet de réduire les distances.
L'affrontement final
Le maréchal-des-logis Bégny tue plusieurs cavaliers du Damel durant la poursuite. À seulement 10 mètres du Damel, le spahi Aly Touré dépasse Chauvet et charge Samba Laobé. Ce dernier, armé de trois fusils, tire à bout portant sur Aly Touré, qui tombe, mortellement blessé. Chauvet, alors seul, engage un duel au sabre avec le Damel.
Le duel
Le combat est intense. Chauvet inflige plusieurs blessures à Samba Laobé, coupant même plusieurs doigts de sa main droite. De son côté, le Damel atteint Chauvet à la cuisse et blesse gravement son cheval. Finalement, Chauvet parvient à désarmer et à affaiblir le Damel. Le spahi Oumar Ndiaye intervient à temps, tirant une balle qui touche Samba Laobé au flanc.
La mort du Damel
Samba Laobé tente une dernière fois de se défendre en rechargeant un fusil, mais Chauvet le transperce de deux coups de pointe en pleine poitrine, le tuant sur le coup. Le combat entre le sous-lieutenant Chauvet et le Damel a duré 12 minutes. Samba Laobé, un homme vigoureux, mesurant plus de deux mètres, succombe finalement à ses blessures.
Cet affrontement marquant, relaté par le sous-lieutenant Chauvet dans son rapport, souligne les tensions entre les autorités coloniales et les chefs locaux au Sénégal. La bravoure des spahis sénégalais et la détermination de leurs officiers, témoignent des défis et des violences de l’époque coloniale.
Références
Extrait du journal de route de Pierre Lacrique, maréchal-des-logis-chef au 2e escadron du régiment de Spahis marocains.
Ouvrage de Faidherbe, publié dans "L'Éducation Physique", juillet.
À leur arrivée, l'accueil du Damel Samba Laobé est hautain. M. Spitzer, après une première rencontre tendue, décide de se retirer mais envoie un maréchal-des-logis pour tenter de renouer la palabre. Le sous-officier essaie de convaincre Samba Laobé de rejoindre le peloton, mais ce dernier, défiant, tire sur l’interlocuteur sans le toucher.
L'escalade de la violence
Face à cette provocation, le capitaine Spitzer donne l'ordre : "Sabre au clair !". Les spahis chargent alors le Damel, entouré de 150 cavaliers. L’impétuosité de l'attaque provoque la fuite et la dispersion des forces de Samba Laobé. Le sous-lieutenant Chauvet, accompagné de deux hommes, se lance à la poursuite du Damel. Dans les rues tortueuses et étroites du village, ils avancent malgré les dangers d'une embuscade.
La chasse au Damel
Traversant Ndoukoumane, Chauvet et ses hommes essuient un premier coup de feu, sans être atteints. Chauvet se retrouve temporairement seul, son cheval parvenant à franchir les obstacles du terrain. À deux kilomètres du village, la monture de Samba Laobé, épuisée, permet de réduire les distances.
L'affrontement final
Le maréchal-des-logis Bégny tue plusieurs cavaliers du Damel durant la poursuite. À seulement 10 mètres du Damel, le spahi Aly Touré dépasse Chauvet et charge Samba Laobé. Ce dernier, armé de trois fusils, tire à bout portant sur Aly Touré, qui tombe, mortellement blessé. Chauvet, alors seul, engage un duel au sabre avec le Damel.
Le duel
Le combat est intense. Chauvet inflige plusieurs blessures à Samba Laobé, coupant même plusieurs doigts de sa main droite. De son côté, le Damel atteint Chauvet à la cuisse et blesse gravement son cheval. Finalement, Chauvet parvient à désarmer et à affaiblir le Damel. Le spahi Oumar Ndiaye intervient à temps, tirant une balle qui touche Samba Laobé au flanc.
La mort du Damel
Samba Laobé tente une dernière fois de se défendre en rechargeant un fusil, mais Chauvet le transperce de deux coups de pointe en pleine poitrine, le tuant sur le coup. Le combat entre le sous-lieutenant Chauvet et le Damel a duré 12 minutes. Samba Laobé, un homme vigoureux, mesurant plus de deux mètres, succombe finalement à ses blessures.
Cet affrontement marquant, relaté par le sous-lieutenant Chauvet dans son rapport, souligne les tensions entre les autorités coloniales et les chefs locaux au Sénégal. La bravoure des spahis sénégalais et la détermination de leurs officiers, témoignent des défis et des violences de l’époque coloniale.
Références
Extrait du journal de route de Pierre Lacrique, maréchal-des-logis-chef au 2e escadron du régiment de Spahis marocains.
Ouvrage de Faidherbe, publié dans "L'Éducation Physique", juillet.