Avocat des personnes arrêtées dans le cadre du massacre de Boffa-Bayottes, Me Assane Dioma Ndiaye soutient qu’un an après le drame, le dossier est au point mort. Joint par téléphone, Me Ndiaye informe que les personnes arrêtées n’ont toujours pas été entendues sur le fond.
C’est le sentiment de Me Assane Dioma Ndiaye. Avocat des personnes arrêtées dans cette affaire, Me Ndiaye informe que le premier juge d’instruction à qui le dossier a été confié, avait commencé les auditions, mais il a été affecté de «manière inattendue».
D’après Me Assane Dioma Ndiaye, les choses ne bougent pas parce que l’affaire est maintenant «confiée au juge du 6e cabinet à Dakar» qui, après avoir pris fonction, «est en train de s’imprégner du dossier».
Autre difficulté soulevée par Me Ndiaye, c’est le fait que «certains mis en cause ont été transférés à Dakar et il n’y a aucune délégation judiciaire pour les entendre».
Une situation, à en croire l’avocat, difficile pour les familles qui sont dans le désarroi. Selon lui, il en est de même pour les familles des victimes et tous les Sénégalais qui veulent connaître la vérité sur cette affaire.
«Il faut beaucoup de sérénité pour savoir ce qui s’est passé et surtout que les coupables soient connus. On ne peut pas arrêter les gens comme ça», a-t-il dit. Le transfèrement de ces personnes à Dakar complique aussi la visite de leurs familles.
D’après Me Assane Dioma, même s’il y a une «petite évolution», les parents des personnes arrêtées sont obligés d’aller jusqu’à Ziguinchor pour chercher un permis de visite avant de revenir à Dakar.
En plus, souligne-t-il, il y a une «restriction» pour les visites. D’après lui, il faut qu’il soit établi que le visiteur a des liens de parenté directs avec le détenu. Une situation dénoncée par l’avocat, qui soutient que de telles restrictions n’existent pas pour les autres détenus. «Pour les autres détenus, ils n’ont pas besoin de vérifier les liens de parenté», a-t-il dit.
Selon lui, tout cela c’est parce qu’on veut en faire «une affaire spéciale». Le 6 janvier 2018, 14 bûcherons ont été tués dans la forêt de Boffa-Bayotte en Casamance. Cette exécution qui s’est déroulée dans des conditions atroces avait poussé l’Armée à faire une vaste opération de ratissage.
Une opération qui a permis d’arrêter 22 personnes avant de placer sous mandat de dépôt 16 d’entre elles. Ces dernières sont poursuivies pour quatre chefs d’inculpation, «association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation».
Par Par Dieynaba KANE, Le Quotidien
C’est le sentiment de Me Assane Dioma Ndiaye. Avocat des personnes arrêtées dans cette affaire, Me Ndiaye informe que le premier juge d’instruction à qui le dossier a été confié, avait commencé les auditions, mais il a été affecté de «manière inattendue».
D’après Me Assane Dioma Ndiaye, les choses ne bougent pas parce que l’affaire est maintenant «confiée au juge du 6e cabinet à Dakar» qui, après avoir pris fonction, «est en train de s’imprégner du dossier».
Autre difficulté soulevée par Me Ndiaye, c’est le fait que «certains mis en cause ont été transférés à Dakar et il n’y a aucune délégation judiciaire pour les entendre».
Une situation, à en croire l’avocat, difficile pour les familles qui sont dans le désarroi. Selon lui, il en est de même pour les familles des victimes et tous les Sénégalais qui veulent connaître la vérité sur cette affaire.
«Il faut beaucoup de sérénité pour savoir ce qui s’est passé et surtout que les coupables soient connus. On ne peut pas arrêter les gens comme ça», a-t-il dit. Le transfèrement de ces personnes à Dakar complique aussi la visite de leurs familles.
D’après Me Assane Dioma, même s’il y a une «petite évolution», les parents des personnes arrêtées sont obligés d’aller jusqu’à Ziguinchor pour chercher un permis de visite avant de revenir à Dakar.
En plus, souligne-t-il, il y a une «restriction» pour les visites. D’après lui, il faut qu’il soit établi que le visiteur a des liens de parenté directs avec le détenu. Une situation dénoncée par l’avocat, qui soutient que de telles restrictions n’existent pas pour les autres détenus. «Pour les autres détenus, ils n’ont pas besoin de vérifier les liens de parenté», a-t-il dit.
Selon lui, tout cela c’est parce qu’on veut en faire «une affaire spéciale». Le 6 janvier 2018, 14 bûcherons ont été tués dans la forêt de Boffa-Bayotte en Casamance. Cette exécution qui s’est déroulée dans des conditions atroces avait poussé l’Armée à faire une vaste opération de ratissage.
Une opération qui a permis d’arrêter 22 personnes avant de placer sous mandat de dépôt 16 d’entre elles. Ces dernières sont poursuivies pour quatre chefs d’inculpation, «association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation».
Par Par Dieynaba KANE, Le Quotidien