«Le Sénégal ne s ‘hérite pas, il se mérite ». La phrase a une allure poétique. Elle est du fils du président de la République, Karim Wade, qui, il faut le reconnaître, est bien entouré. Elle intervient après la publication du sondage du cabinet du groupe Emergence consulting de l’économiste Moubaracak Lô, qui l’accrédite de plus de 56 % des leaders politiques les moins aimés ; les autres étant Abdoulaye Bathily, Landing Savané, Talla Sylla et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Karim Wade aurait pris conscience qu’il n’est pas aimé des Sénégalais ; en dépit des moyens financiers dont il dispose, grâce aux faveurs de son père, qui l’a nommé ministre d’État, chargé de tout ce qui est juteux et stratégique, après en avoir fait le président de l’Anoci, qui brassait un budget de 476 milliards de francs Cfa. Il s’est souvenu que malgré le fait d’avoir créé un mouvement politique grâce à sa position, dénommé « génération du concret », il a été laminé aux dernières élections locales, jusque dans le bureau du Point E, où il a voté. Mais, pour une frange importante de l’opposition, Karim « veut tromper son monde ». Car, il sait que si le projet de son père d’obtenir un troisième mandat échoue, « il finira ses jours en prison ». Car, Karim Wade est accusé de surfacturations et de détournements de fonds, du temps où il était conseiller de son père, puis de président de l’Anoci. Devenu ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des infrastructures, il passe le clair de son temps à voyager à bord de jets privés. Un tel homme, soulignent nos interlocuteurs, ne « renoncera pas volontairement au pouvoir et aux facilités ».
La Redaction xibar.net
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