Car, le Parti démocratique sénégalais n’a plus la même assise qu’à la veille de la dernière élection présidentielle. Pour preuve, même les « jeunesses karimistes de la banlieue » ont fini par tourner le dos au fils du président. Ils ont mis sur pied « un mouvement citoyen », Tewaal Askan-wi, parce que révoltés par l’entourage de Karim, « le projet de dévolution monarchique du pouvoir et l’illégalité de la candidature du président Wade ». Une rupture qui n’arrange pas le président Wade, au regard de la mobilisation des « militants » de la commune de Fass-Colobane-Gueule-Tapée, pour soutenir leur leader Modibo Diop. Celui-ci était entendu par la Dic, dans sa gestion de l’Aser, dont il était le directeur général. Il s’y ajoute qu’aux dernières élections locales, l’essentiel des collectivités de la capitale sénégalaise ont été gagnées par l’opposition. Le président Wade doit s’inquiéter de son parti, encore. Car, si le maire socialiste Khalifa Sall est de plus en plus apprécié, la commune de Yoff, l’une des rares à rester bleue, est dans la déchirure. Son maire, Oumou Khayri Guèye Seck est contestée par des conseillers, des chefs coutumiers avec la bénédiction de la famille du Khalife général des Layènes. Hélas, les contestations couvent partout dans le parti libéral. Ici et là les militants « authentiques » se plaignent de leur mise à l’écart, au profit de ceux qui les traquaient hier. La liste est loin d’être exhaustive. C’est dire que s’il tient à prendre quelques semaines de vacances, « le pape du sopi » doit trouver et ramener des solutions pour remobiliser son parti, qui peine à renouveler ses instances, depuis bien avant 2007. Macky Sall qu’il avait désigné pour le faire rebroussera chemin. Farba Senghor qui le remplace est de moins en moins aimé.
La Redaction xibar.net
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