L’ultimatum de la population court jusqu’au lundi 13 septembre. Passée cette date, les habitants du village de Mont-Rolland, au Nord du Sénégal, pourraient bien se faire justice eux-mêmes. Point de violence ici… ils se contenteraient de débarrasser leur village et de faire place nette. Le sable c
plomb, sable, Sénégal, pollution, santé, nappe phréatique, batterie, déchets
Les faits remontent à l’année 2008. Les quelque 2 000m3 de sable contaminé qui jonchaient le sol du quartier Ngagne Diaw de la commune de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, avaient provoqué une véritable hécatombe. Non seulement une vingtaine d’enfants avait trouvé la mort, mais la santé de nombreux adultes s’était altérée. Sans compter que le plomb avait aussi contaminé les sols et les nappes phréatiques. Ce plomb, métal lourd extrêmement persistant et nocif, provenait du recyclage de batteries de véhicules duquel il était extrait puis revendu aux Indiens.
Les boniments du gouvernement
Déblayé d’une ville… et tracté dans une autre, ou l’art de déplacer le problème sans y remédier ! Le ministère de l’Environnement sénégalais avait pourtant instamment missionné plusieurs jeunes pour mettre le sable dans des sacs et le transférer… ailleurs ! C’est d’ailleurs le 27 juillet dernier que le ministre, Djibo Kâ, avait assuré la population locale qu’il ferait procéder à l’enlèvement complet et définitif des déchets toxiques en moins de… 24 heures ! Certes, le temps est une notion toute relative, mais tout de même ! Depuis ces promesses non tenues, les habitants se sont regroupés et organisent des marches de protestation. Le président de la communauté rurale a même réclamé, devant tant d’indifférence, la démission du ministre, pointant du doigt « un mensonge d’Etat ». En vain.
Entreposé au Centre d’enfouissement technique, à l’air libre, le sable contaminé se trouve donc à la merci des éléments, d’autant que de fortes précipitations se sont abattues sur la région. Joint par l’AFP, le directeur adjoint du ministère a tenu à rappeler « que la population doit faire confiance à l’action du ministère dont le but n’est pas de tuer des gens ». Nul doute que les habitants doivent être rassurés !
Albane Wurtz http://www.developpementdurable.com/
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Les faits remontent à l’année 2008. Les quelque 2 000m3 de sable contaminé qui jonchaient le sol du quartier Ngagne Diaw de la commune de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, avaient provoqué une véritable hécatombe. Non seulement une vingtaine d’enfants avait trouvé la mort, mais la santé de nombreux adultes s’était altérée. Sans compter que le plomb avait aussi contaminé les sols et les nappes phréatiques. Ce plomb, métal lourd extrêmement persistant et nocif, provenait du recyclage de batteries de véhicules duquel il était extrait puis revendu aux Indiens.
Les boniments du gouvernement
Déblayé d’une ville… et tracté dans une autre, ou l’art de déplacer le problème sans y remédier ! Le ministère de l’Environnement sénégalais avait pourtant instamment missionné plusieurs jeunes pour mettre le sable dans des sacs et le transférer… ailleurs ! C’est d’ailleurs le 27 juillet dernier que le ministre, Djibo Kâ, avait assuré la population locale qu’il ferait procéder à l’enlèvement complet et définitif des déchets toxiques en moins de… 24 heures ! Certes, le temps est une notion toute relative, mais tout de même ! Depuis ces promesses non tenues, les habitants se sont regroupés et organisent des marches de protestation. Le président de la communauté rurale a même réclamé, devant tant d’indifférence, la démission du ministre, pointant du doigt « un mensonge d’Etat ». En vain.
Entreposé au Centre d’enfouissement technique, à l’air libre, le sable contaminé se trouve donc à la merci des éléments, d’autant que de fortes précipitations se sont abattues sur la région. Joint par l’AFP, le directeur adjoint du ministère a tenu à rappeler « que la population doit faire confiance à l’action du ministère dont le but n’est pas de tuer des gens ». Nul doute que les habitants doivent être rassurés !
Albane Wurtz http://www.developpementdurable.com/