« Nous ne soutenons pas l’initiative du syndicat, pas plus que nous ne défendons la cause de quiconque (fut-il un collègue) qui ne respecte pas ses obligations professionnelles de réserve et de discrétion professionnelle, et jette notre administration en pâture, pour un dessein purement égoïste car servant les intérêts de son parti politique. » ;
Tous les points évoqués ci-dessous relèvent exclusivement de faits avec à l’appui les éléments de preuve. Nous invitons le bureau du Syndicat des Agents des Impôts et Domaines (SAID), le parti PASTEF et toute autre membre qui ne partagent pas la même analyse à adopter la même démarche : baser son argumentaire sur des FAITS. Toute autre attitude serait une fuite en avant.
Si tant est que l’objectif d’un syndicat, quel qu’il soit d’ailleurs, est de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, il est permis de douter sur les finalités poursuivies par le Bureau exécutif du SAID au regard des actes qu’il pose.
A ce titre, la chronologie des faits et évènements, ci-dessous exposés, fonde notre doute :
Une bonne partie des membres du Bureau du SAID est aujourd’hui membre du parti politique (PASTEF).
Faisons simple. Qui sont ceux qui aujourd’hui « dirigent » le syndicat :
Prénoms et Nom | Position dans la SAID | Position dans le parti politique PASTEF |
Elimane POUYE | Secrétaire général | Cadre au sein du PASTEF |
Bassirou Diomaye FAYE | Secrétaire chargé des revendications | Cadre au sein du PASTEF |
Birame Soulèye DIOP | Secrétaire chargé de la formation, des affaires juridiques et contentieuses | Secretaire exécutif du PASTEF |
Ousmane SONKO | Secrétaire général honoraire | Président du PASTEF |
Ne soyons donc pas étonnés si les positions du PASTEF sont celles systématiquement reprises par l’actuel bureau du syndicat. Lire la suite
A titre d’exemple ; dans un communiqué du 29 octobre 2015 encore consultable en ligne, le PASTEF disait : « Aux organisations syndicales professionnelles, soyez les garants de la sécurité et de la stabilité du système vertueux que nous appelons. …. Nous témoignons tout notre soutien à l’administration des douanes à laquelle on refuse ce droit sans aucune base légale. ».
Le président du PASTEF donnait ainsi des « mots d’ordre » que le SAID a aussitôt exécutés :
1.1 Le 28 décembre 2015, par le même procédé (communiqué également disponible sur internet), les membres du bureau du SAID soutiennent « être en phase avec l’Amicale des Inspecteurs et Officiers des Douanes (AIOD) authentique dans son combat pour la reconnaissance de son droit inaliénable et imprescriptible à se constituer en syndicat…
Conclusion : le bureau du SAID a suivi le mot d’ordre n° 1 du PASTEF.
1.2 A la suite des sorties sur des plateaux de télévision le 31 décembre 2015 sur les plateaux de la 2stv, Ousmane SONKO, Président du PASTEF évoquait des scandales supposés liés à des pertes de recettes, le syndicat a tenu une conférence de presse tenue le jeudi 14 janvier 2016 qui a essentiellement porté sur cette question. Ce faisant, le bureau du SAID de suivre le mot d’ordre n° 3 du PASTEF.
1.3 Le Secrétaire général du SAID Elimane POUYE a introduit auprès de monsieur le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, une demande cosignée avec le président du PASTEF, (lettres du 23 avril 2015 et celle n° 28/09/SAID/BEN/SG du 28 septembre 2015) lui demandant d’accorder un détachement syndical à monsieur SONKO. En quoi Monsieur SONKO peut bénéficier d’un détachement syndical sans être membre du bureau du SAID (Il est Secrétaire général honoraire) et sans être le permanent du SAID.
En termes clairs, le bureau du SAID voulait, par ce biais, donner à M. SONKO, Président du PASTEF, un « congé syndical » et lui permettre de ne plus travailler tout en gardant tous ses avantages et ainsi se consacrer exclusivement aux activités politiques de leur parti. Il a fallu que l’information s’ébruite pour que nos syndicalistes se confondent en reniements et excuses auprès des agents.
De tout cela, nous concluons que le bureau du syndicat n’est que le prolongement de celui du PASTEF.
Défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, tel est, entre autres, le but du SAID (article 3 des statuts). La prise en charge de cette préoccupation doit être l’unique critère à l’aune duquel toute action posée doit s’apprécier. A ce titre, on peut légitimement se poser les questions suivantes :
Combien d’autres fonctionnaires appartenant à d’autres corps, à d’autres administrations sont aujourd’hui membres de partis politiques, sans même qu’on ne puisse deviner leur profession ? Pourquoi devrions-nous alors accepter ou tolérer ce que nous refusons à tous les autres : utiliser sa position de travail pour servir sa cause politique, aussi noble soit-elle ?
Evidemment, aucun rapport direct ne peut être établi entre les actes posés par les membres du bureau du SAID et la défense des intérêts des agents de l’Administration fiscale. En fait, la démarche est limpide : le SAID est aujourd’hui utilisé comme un instrument politique au service du PASTEF. Ce qui est inacceptable pour une administration prestigieuse comme la nôtre. C’est pourquoi nous disons : Ça suffit !
Les membres du bureau du syndicat disent (à travers la presse) engager dès aujourd’hui la lutte pour défendre leur Chef de parti, Ousmane SONKO, suite à une décision de la DGID de le suspendre de ses fonctions d’Inspecteur des impôts et des domaines. Jugeons de leur poids syndical à l’épreuve ! Qu’ils aillent en grève…