(Canada)- On connaissait bien la légende mille fois contée de la consécration de Bethio Thioune, guide des « Thiantakones » par le vénéré Serigne Saliou : rencontre initiale le 17 avril 1946, élévation au rang de « cheikh » en 1987 et dotation spirituelle incommensurable au point que le « chef devenu cheikh » est devenu l’incarnation du « Dieu » Saliou sur terre, qui peut seul se targuer d’avoir « sorti des millions de jeunes des ténèbres de l’insouciance ».
Ce qu’on ne sait pas bien, c’est cette volonté affichée par certains hommes politiques de faire appel à la vénérée figure du défunt khalife des Mourides à des fins de légitimation politique. Cette évocation, initiée du vivant même du saint homme, est, la plupart du temps, faite, à dessein, sur le mode de l’émerveillement voire du tressaillement, et est souvent couverte du manteau du mystère religieux. Elle est aussi souvent, à l’instar de celle de Bethio, fortement médiatisée.
On verra ici que la leçon de Machiavel est assurément bien assimilée par nos hommes politiques. Le penseur de Florence écrivait en effet que les choses doivent paraître de telle sorte qu’à voir et à entendre le prince parler, on doit le croire « tout plein de douceur, de sincérité, d'humanité, d'honneur, et principalement de religion, qui est encore ce dont il importe le plus d'avoir l'apparence : car les hommes, en général, jugent plus par leurs yeux que par leurs mains, tous étant à portée de voir, et peu de toucher. »
La dernière sortie en date est celle du président de la république, Abdoulaye Wade à Touba le 29 juillet dernier. Alors qu’aucune mention n’en a été faite auparavant et que l’assistance ne s’y attendait pas, le président a raconté l’anecdote aux apparences de miracle, de la bague qu’il porte au doigt. Ayant rêvé, dit-il, entendre un homme lui conseillant de porter une bague d’une certaine apparence, le président a demandé au réveil qu’on lui en trouve une à la Place Vendôme à Paris. Mais en cherchant d’autres choses dans un tiroir, le président a trouvé une bague et se demandait d’où elle pourrait bien provenir. C’est alors que ses collaborateurs (le Colonel et Lamine Faye) lui révèlent que c’est un présent offert à lui par Serigne Saliou. Depuis, il s’évertue, dit-il, de ne pas s’en départir.
Le mystère a également été évoqué par Amath Dansokho. Dans son cas comme dans les autres, l’anecdote, qui fait appel aux émotions, est encore privilégiée. Dans une interview accordée au journal Walf, il répond à la question «Qu’est-ce qui vous liait à Serigne Saliou?» par : « C’est quelque chose de mystérieux. J’ai commencé à aller à Touba en tant que responsable politique depuis le milieu des années 1980. J’y allais et rendais visite à tous les fils de Serigne Bamba. Et c’est ainsi que je m’y suis rendu quand il a accédé au Khalifat. J’ai trouvé Babacar Niang et Me Sourang, venus au nom du Plp (Parti pour la libération du peuple), dans une case où l’on recevait les hôtes avant qu’ils n’accèdent au khalife. On est allé lui dire que j’étais là. Je répète que je le voyais régulièrement les autres jours, mais je n’ai jamais discuté de questions politiques avec lui. Mais il connaissait tout le personnel politique et le style de chacun. Il connaissait la pensée de chacun au détail. C’est sur ces entrefaites que la délégation officielle est arrivée à son domicile. Je me souviens qu’il y avait Seydina Oumar Sy, Serigne Lamine Diop qui dirigeait la délégation. Ils étaient une dizaine, dont le fils de Kéba Mbaye, qui était banquier. Le khalife a donné des ordres pour qu’on aille me chercher. […]. Mame Toulaye (Guèye) était devant la porte, fatiguée par le diabète. Elle était là, quasiment en pleurs, parce qu’elle n’arrivait pas accéder au khalife. Quand la délégation officielle a été installée, le khalife a déclaré à la ronde : ‘Amenez-moi Dansokho!’ Les personnes présentes dans la salle ont cru qu’il s’était trompé. Elles lui ont expliqué que Dansokho ne faisait pas partie de la délégation officielle. Il a insisté : ‘Je vous dis d’aller me chercher Dansokho’. Et on est venu me chercher. Il était installé dans son fauteuil, d’autres étaient sur son divan. Quand je suis arrivé, il a demandé à Seydina Oumar Sy de me faire de la place pour que je puisse m’asseoir à côté de Serigne Lamine Diop. Et à la fin des discours officiels, il a pris ma main et celle de Serigne Lamine Diop et il a prié. Je n’étais pas membre d’un gouvernement, mais j’étais dans l’opposition. Quelques mois plus tard, j’étais membre du gouvernement d’Abdou Diouf. Voilà comment les choses se sont passées. Entre nous, il y a eu un commerce extraordinaire ».
Comme Paul sur le chemin de Damas, nos hommes politiques ont incontestablement leur chemin de Touba et leur part de rencontre intime, « christique » avec le vénéré Serigne Saliou. Et ce n’est pas Idrissa Seck qui nous démentira. Ayant rencontré il y a quelques semaines, « 93 petits-fils de Serigne Touba » lors d’une séance très médiatisée, le leader de Rewmi ne pouvait s’empêcher de leur raconter une anecdote à saveur illuminative, même si, avait-il prévenu, il ne pouvait en révéler toute la teneur par peur d’avoir « un mal de bouche » (« gemmiñ jappama »). Le mystère doit en effet demeurer vivace. Encore une fois, on perçoit une volonté affichée d’envelopper le discours d’énigme et de secret.
Selon Idrissa Seck, Serigne Saliou l’avait fait appeler un jour par l’intermédiaire de Serigne Moussa Mbacké Nawel, fils de Serigne Moustapha Bassirou. Et, pendant qu’il se dirigeait vers Touba, Serigne Saliou remarqua que la date convenue correspondait à son jour habituel de retraite spirituelle. Il demanda donc à Moussa Mbacké que la rencontre soit annulée et qu’Idrissa Seck en soit informé. On tenta de le joindre en vain, son téléphone étant éteint. Idrissa arriva finalement à Touba et Serigne Saliou le reçut malgré l’annulation. Au cours de leur entrevue, le saint homme lui aurait dit en substance, et en des termes paraboliques, que le germe que sa personne constitue ne peut que croître et atteindre les hautes cimes (jiwu bi sax rekk).
Poursuivant de plus belle, le leader de Rewmi révéla également à l’assistance que feu Serigne Mourtada Mbacké s’était déplacé jusque chez lui et l’avait dirigé pour la prière du coucher du soleil. Le même Serigne Mourtada l’aurait également accompagné, malgré ses jambes souffrantes, jusqu’à la porte de la maison où il demeurait à Dakar à la veille de son départ pour le Maroc où il rendit l’âme.
Concernant Macky Sall, on évoque avec une joie enfantine au sein de l’APR qu’il est le dernier homme politique à avoir rencontré Serigne Saliou. On se rappelle qu’en 2007, au plus fort de la guerre de succession au PDS, Macky Sall s’était rendu chez le Khalife motif pris de ce que le saint homme avait demandé de ses nouvelles et voulait le rencontrer. On raconte qu’à l’occasion de leur entrevue, le marabout lui aurait remis deux turbans blancs, un cure-dent, sept colas, un qasîda (poème) de Serigne Touba (Jâwartu en l’occurrence, dans lequel l’auteur témoigne de sa proximité avec Dieu ; tout un symbole donc) et formulé des prières à son endroit.
On remarque que pour toutes ces rencontres, il est toujours question de quelque chose qui aurait été dit ou aurait été remis par le vénéré marabout et qui doit tenir lieu de source de légitimité aux yeux des adversaires politiques et de l’opinion publique. Quelque chose de mystérieux et qui est entouré de toute l’aura et la baraka du saint homme. Quelque chose qui s’apparente au « Manna » des anthropologues : un puissant vecteur de pouvoir spirituel et d’efficacité symbolique pour son détenteur.
Si on veut pousser l’analyse plus loin, on dirait qu’en tant que dépositaire d’un « secret » du saint homme, l’homme politique, de même que le proche disciple, veut tenir lieu du marabout défunt, de la même manière qu’on dirait ailleurs que « Sëriñ Saaliyu mooy Seex Beeco, Seex Beeco mooy Sëriñ Saliyu ! » (Cheikh Bethio et Serigne Saliou ne font qu’un). De telle sorte qu’à chaque fois que l’homme politique apparaît en public, l’image du marabout surgit allégoriquement en arrière-plan.
Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que l’évocation du marabout se fait le plus souvent sur le mode du symbolisme mystique : on clame sa proximité avec le marabout comme le mystique le ferait pour le maître ou pour le Seigneur ; la rencontre avec le saint homme se veut être une consécration comme la rencontre du mystique avec le maître ; on use du langage métaphorique, etc. La seule grande différence c’est que, là où le vrai mystique aurait quelque scrupule à dévoiler le contenu de sa conversation avec le maître, l’homme politique, lui, désire le maximum de médiatisation et voudrait en tirer un gain politique.
La liste des références au défunt Khalife des Mourides est loin d’être exhaustive. D’autres hommes politiques ont également eu leur part de "confidence mystique".
Mais que pensait Serigne Saliou lui-même de tout cela ? Ce qui est sûr, c’est qu’à une question qu’on lui posait et qui consistait à savoir pourquoi il ne réfutait pas tout ce qu’on mettait sur son dos, il répondait avec une sérénité déroutante : « Si à chaque fois tu dois réfuter des allégations, le jour où tu t’en abstiens, on dira que tu en es pour quelque chose».
Le saint homme avait donc fait du silence un credo face aux déclarations et attitudes changeantes des hommes et des hommes politiques en particulier. Il était dès lors très aisé de tout lui faire porter.
Khadim Ndiaye, Philosophe
Source : (ContinentPremier.Com)
Ce qu’on ne sait pas bien, c’est cette volonté affichée par certains hommes politiques de faire appel à la vénérée figure du défunt khalife des Mourides à des fins de légitimation politique. Cette évocation, initiée du vivant même du saint homme, est, la plupart du temps, faite, à dessein, sur le mode de l’émerveillement voire du tressaillement, et est souvent couverte du manteau du mystère religieux. Elle est aussi souvent, à l’instar de celle de Bethio, fortement médiatisée.
On verra ici que la leçon de Machiavel est assurément bien assimilée par nos hommes politiques. Le penseur de Florence écrivait en effet que les choses doivent paraître de telle sorte qu’à voir et à entendre le prince parler, on doit le croire « tout plein de douceur, de sincérité, d'humanité, d'honneur, et principalement de religion, qui est encore ce dont il importe le plus d'avoir l'apparence : car les hommes, en général, jugent plus par leurs yeux que par leurs mains, tous étant à portée de voir, et peu de toucher. »
La dernière sortie en date est celle du président de la république, Abdoulaye Wade à Touba le 29 juillet dernier. Alors qu’aucune mention n’en a été faite auparavant et que l’assistance ne s’y attendait pas, le président a raconté l’anecdote aux apparences de miracle, de la bague qu’il porte au doigt. Ayant rêvé, dit-il, entendre un homme lui conseillant de porter une bague d’une certaine apparence, le président a demandé au réveil qu’on lui en trouve une à la Place Vendôme à Paris. Mais en cherchant d’autres choses dans un tiroir, le président a trouvé une bague et se demandait d’où elle pourrait bien provenir. C’est alors que ses collaborateurs (le Colonel et Lamine Faye) lui révèlent que c’est un présent offert à lui par Serigne Saliou. Depuis, il s’évertue, dit-il, de ne pas s’en départir.
Le mystère a également été évoqué par Amath Dansokho. Dans son cas comme dans les autres, l’anecdote, qui fait appel aux émotions, est encore privilégiée. Dans une interview accordée au journal Walf, il répond à la question «Qu’est-ce qui vous liait à Serigne Saliou?» par : « C’est quelque chose de mystérieux. J’ai commencé à aller à Touba en tant que responsable politique depuis le milieu des années 1980. J’y allais et rendais visite à tous les fils de Serigne Bamba. Et c’est ainsi que je m’y suis rendu quand il a accédé au Khalifat. J’ai trouvé Babacar Niang et Me Sourang, venus au nom du Plp (Parti pour la libération du peuple), dans une case où l’on recevait les hôtes avant qu’ils n’accèdent au khalife. On est allé lui dire que j’étais là. Je répète que je le voyais régulièrement les autres jours, mais je n’ai jamais discuté de questions politiques avec lui. Mais il connaissait tout le personnel politique et le style de chacun. Il connaissait la pensée de chacun au détail. C’est sur ces entrefaites que la délégation officielle est arrivée à son domicile. Je me souviens qu’il y avait Seydina Oumar Sy, Serigne Lamine Diop qui dirigeait la délégation. Ils étaient une dizaine, dont le fils de Kéba Mbaye, qui était banquier. Le khalife a donné des ordres pour qu’on aille me chercher. […]. Mame Toulaye (Guèye) était devant la porte, fatiguée par le diabète. Elle était là, quasiment en pleurs, parce qu’elle n’arrivait pas accéder au khalife. Quand la délégation officielle a été installée, le khalife a déclaré à la ronde : ‘Amenez-moi Dansokho!’ Les personnes présentes dans la salle ont cru qu’il s’était trompé. Elles lui ont expliqué que Dansokho ne faisait pas partie de la délégation officielle. Il a insisté : ‘Je vous dis d’aller me chercher Dansokho’. Et on est venu me chercher. Il était installé dans son fauteuil, d’autres étaient sur son divan. Quand je suis arrivé, il a demandé à Seydina Oumar Sy de me faire de la place pour que je puisse m’asseoir à côté de Serigne Lamine Diop. Et à la fin des discours officiels, il a pris ma main et celle de Serigne Lamine Diop et il a prié. Je n’étais pas membre d’un gouvernement, mais j’étais dans l’opposition. Quelques mois plus tard, j’étais membre du gouvernement d’Abdou Diouf. Voilà comment les choses se sont passées. Entre nous, il y a eu un commerce extraordinaire ».
Comme Paul sur le chemin de Damas, nos hommes politiques ont incontestablement leur chemin de Touba et leur part de rencontre intime, « christique » avec le vénéré Serigne Saliou. Et ce n’est pas Idrissa Seck qui nous démentira. Ayant rencontré il y a quelques semaines, « 93 petits-fils de Serigne Touba » lors d’une séance très médiatisée, le leader de Rewmi ne pouvait s’empêcher de leur raconter une anecdote à saveur illuminative, même si, avait-il prévenu, il ne pouvait en révéler toute la teneur par peur d’avoir « un mal de bouche » (« gemmiñ jappama »). Le mystère doit en effet demeurer vivace. Encore une fois, on perçoit une volonté affichée d’envelopper le discours d’énigme et de secret.
Selon Idrissa Seck, Serigne Saliou l’avait fait appeler un jour par l’intermédiaire de Serigne Moussa Mbacké Nawel, fils de Serigne Moustapha Bassirou. Et, pendant qu’il se dirigeait vers Touba, Serigne Saliou remarqua que la date convenue correspondait à son jour habituel de retraite spirituelle. Il demanda donc à Moussa Mbacké que la rencontre soit annulée et qu’Idrissa Seck en soit informé. On tenta de le joindre en vain, son téléphone étant éteint. Idrissa arriva finalement à Touba et Serigne Saliou le reçut malgré l’annulation. Au cours de leur entrevue, le saint homme lui aurait dit en substance, et en des termes paraboliques, que le germe que sa personne constitue ne peut que croître et atteindre les hautes cimes (jiwu bi sax rekk).
Poursuivant de plus belle, le leader de Rewmi révéla également à l’assistance que feu Serigne Mourtada Mbacké s’était déplacé jusque chez lui et l’avait dirigé pour la prière du coucher du soleil. Le même Serigne Mourtada l’aurait également accompagné, malgré ses jambes souffrantes, jusqu’à la porte de la maison où il demeurait à Dakar à la veille de son départ pour le Maroc où il rendit l’âme.
Concernant Macky Sall, on évoque avec une joie enfantine au sein de l’APR qu’il est le dernier homme politique à avoir rencontré Serigne Saliou. On se rappelle qu’en 2007, au plus fort de la guerre de succession au PDS, Macky Sall s’était rendu chez le Khalife motif pris de ce que le saint homme avait demandé de ses nouvelles et voulait le rencontrer. On raconte qu’à l’occasion de leur entrevue, le marabout lui aurait remis deux turbans blancs, un cure-dent, sept colas, un qasîda (poème) de Serigne Touba (Jâwartu en l’occurrence, dans lequel l’auteur témoigne de sa proximité avec Dieu ; tout un symbole donc) et formulé des prières à son endroit.
On remarque que pour toutes ces rencontres, il est toujours question de quelque chose qui aurait été dit ou aurait été remis par le vénéré marabout et qui doit tenir lieu de source de légitimité aux yeux des adversaires politiques et de l’opinion publique. Quelque chose de mystérieux et qui est entouré de toute l’aura et la baraka du saint homme. Quelque chose qui s’apparente au « Manna » des anthropologues : un puissant vecteur de pouvoir spirituel et d’efficacité symbolique pour son détenteur.
Si on veut pousser l’analyse plus loin, on dirait qu’en tant que dépositaire d’un « secret » du saint homme, l’homme politique, de même que le proche disciple, veut tenir lieu du marabout défunt, de la même manière qu’on dirait ailleurs que « Sëriñ Saaliyu mooy Seex Beeco, Seex Beeco mooy Sëriñ Saliyu ! » (Cheikh Bethio et Serigne Saliou ne font qu’un). De telle sorte qu’à chaque fois que l’homme politique apparaît en public, l’image du marabout surgit allégoriquement en arrière-plan.
Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que l’évocation du marabout se fait le plus souvent sur le mode du symbolisme mystique : on clame sa proximité avec le marabout comme le mystique le ferait pour le maître ou pour le Seigneur ; la rencontre avec le saint homme se veut être une consécration comme la rencontre du mystique avec le maître ; on use du langage métaphorique, etc. La seule grande différence c’est que, là où le vrai mystique aurait quelque scrupule à dévoiler le contenu de sa conversation avec le maître, l’homme politique, lui, désire le maximum de médiatisation et voudrait en tirer un gain politique.
La liste des références au défunt Khalife des Mourides est loin d’être exhaustive. D’autres hommes politiques ont également eu leur part de "confidence mystique".
Mais que pensait Serigne Saliou lui-même de tout cela ? Ce qui est sûr, c’est qu’à une question qu’on lui posait et qui consistait à savoir pourquoi il ne réfutait pas tout ce qu’on mettait sur son dos, il répondait avec une sérénité déroutante : « Si à chaque fois tu dois réfuter des allégations, le jour où tu t’en abstiens, on dira que tu en es pour quelque chose».
Le saint homme avait donc fait du silence un credo face aux déclarations et attitudes changeantes des hommes et des hommes politiques en particulier. Il était dès lors très aisé de tout lui faire porter.
Khadim Ndiaye, Philosophe
Source : (ContinentPremier.Com)