‘’La laïcité peut être menacée du fait de l’attitude de nos chefs religieux. Cela a encouragé certains organismes [comme le] comité islamique qui en a profité pour dire : +Autant abroger le Code de la famille et revenir à un code islamique+. Vous voyez que des brèches sont ouvertes’’, a dit M. Dièye à Radio France Internationale (RFI, publique).
‘’Depuis que le Sénégal est indépendant, il y a une seule disposition qui soit restée intangible, c’est celle qui veut que le Sénégal soit une République. Et, le dernier attribut de la République, ça a toujours été la laïcité’’, a rappelé M. Dièye, enseignant au département de droit public de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
‘’En 2001, lorsque le projet de Constitution était en préparation, l’actuel président de la République a cherché à en enlever la laïcité. On se rend compte que le chef de l’Etat, dans la pratique, ne fait rien pour consolider la laïcité’’, a soutenu l’universitaire.
‘’C’est vrai que les confréries sont des familles qui ont un ancrage social dense et une forte influence sur les masses. C’est ce qu’ont compris les hommes politiques au Sénégal, qui utilisent à fond cette influence supposée des confréries jusqu’à, malheureusement, assujettir le politique au religieux’’, a-t-il analysé.
Abdoulaye Dièye fait ainsi allusion aux visites de responsables de la mouvance présidentielle et de l’opposition sénégalaises auprès du khalife général des mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, à Touba (centre), le week-end dernier.
‘’Ce que l’on constate, c’est qu’on cherche à impliquer l’autorité religieuse dans les affaires politiques sénégalaises. Et, ce n’est pas du tout une bonne démarche dans la mesure où la laïcité sénégalaise repose sur un socle juridique très solide, avec une consécration constitutionnelle’’, a expliqué M. Dièye au sujet des visites auprès du chef religieux.
Et pourtant, relève l’universitaire, ‘’quand on regarde la loi, on se rend compte que c’est la laïcité qui [est préconisée] dans toute la législation [sénégalaise], que ce soit le Code du travail, la loi sur les partis politiques ou le statut général des fonctionnaires’’. ‘’Dans toute la législation, on sent cette volonté de faire respecter la conception sénégalaise de la laïcité.’’
‘’On ne demande pas aux leaders politiques de se passer du soutien des chefs religieux. Mais, il faut savoir quelle sera la portée de cette cour assidue. S’est-on pas trompé d’époque ?’’, a-t-il commenté.
Aussi a-t-il rappelé : ‘’En 2000, tous les marabouts qui s’étaient prononcés l’avaient fait en faveur [d’Abdou] Diouf. Et, Diouf a perdu. C’est le candidat Wade, qui n’avait ouvertement pas bénéficié d’aucun soutien de quelque milieu maraboutique que ce soit, qui a été élu.
‘’On ne comprend pas aujourd’hui ce qui se passe. C’est comme si c’est le marabout qui permet de se faire élire. Les chefs religieux que nous avons vus, celui de Touba en tout cas, a dit clairement et sans ambages que les choses de la vie ne l’intéressent pas. Ce que l’on note, c’est qu’il cherche à être à égale distance de toutes ces chapelles politiques’’, a souligné le juriste.
‘’Il y a un problème d’application de la loi. Il est prévu la dissolution [de tout] parti politique qui, par le discours et la pratique, fait allégeance à la religion. Ce qui est en cause, c’est l’application stricte de la loi’’ dans ses dispositions relatives à la laïcité, a-t-il encore dit. En vertu de la loi sénégalaise, ‘’l’Etat reconnaît et s’efforce de respecter toutes les croyances’’, a rappelé M. Dièye.
‘’Depuis que le Sénégal est indépendant, il y a une seule disposition qui soit restée intangible, c’est celle qui veut que le Sénégal soit une République. Et, le dernier attribut de la République, ça a toujours été la laïcité’’, a rappelé M. Dièye, enseignant au département de droit public de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
‘’En 2001, lorsque le projet de Constitution était en préparation, l’actuel président de la République a cherché à en enlever la laïcité. On se rend compte que le chef de l’Etat, dans la pratique, ne fait rien pour consolider la laïcité’’, a soutenu l’universitaire.
‘’C’est vrai que les confréries sont des familles qui ont un ancrage social dense et une forte influence sur les masses. C’est ce qu’ont compris les hommes politiques au Sénégal, qui utilisent à fond cette influence supposée des confréries jusqu’à, malheureusement, assujettir le politique au religieux’’, a-t-il analysé.
Abdoulaye Dièye fait ainsi allusion aux visites de responsables de la mouvance présidentielle et de l’opposition sénégalaises auprès du khalife général des mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, à Touba (centre), le week-end dernier.
‘’Ce que l’on constate, c’est qu’on cherche à impliquer l’autorité religieuse dans les affaires politiques sénégalaises. Et, ce n’est pas du tout une bonne démarche dans la mesure où la laïcité sénégalaise repose sur un socle juridique très solide, avec une consécration constitutionnelle’’, a expliqué M. Dièye au sujet des visites auprès du chef religieux.
Et pourtant, relève l’universitaire, ‘’quand on regarde la loi, on se rend compte que c’est la laïcité qui [est préconisée] dans toute la législation [sénégalaise], que ce soit le Code du travail, la loi sur les partis politiques ou le statut général des fonctionnaires’’. ‘’Dans toute la législation, on sent cette volonté de faire respecter la conception sénégalaise de la laïcité.’’
‘’On ne demande pas aux leaders politiques de se passer du soutien des chefs religieux. Mais, il faut savoir quelle sera la portée de cette cour assidue. S’est-on pas trompé d’époque ?’’, a-t-il commenté.
Aussi a-t-il rappelé : ‘’En 2000, tous les marabouts qui s’étaient prononcés l’avaient fait en faveur [d’Abdou] Diouf. Et, Diouf a perdu. C’est le candidat Wade, qui n’avait ouvertement pas bénéficié d’aucun soutien de quelque milieu maraboutique que ce soit, qui a été élu.
‘’On ne comprend pas aujourd’hui ce qui se passe. C’est comme si c’est le marabout qui permet de se faire élire. Les chefs religieux que nous avons vus, celui de Touba en tout cas, a dit clairement et sans ambages que les choses de la vie ne l’intéressent pas. Ce que l’on note, c’est qu’il cherche à être à égale distance de toutes ces chapelles politiques’’, a souligné le juriste.
‘’Il y a un problème d’application de la loi. Il est prévu la dissolution [de tout] parti politique qui, par le discours et la pratique, fait allégeance à la religion. Ce qui est en cause, c’est l’application stricte de la loi’’ dans ses dispositions relatives à la laïcité, a-t-il encore dit. En vertu de la loi sénégalaise, ‘’l’Etat reconnaît et s’efforce de respecter toutes les croyances’’, a rappelé M. Dièye.