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Les travailleurs paralysent le transport urbain à Dakar

POUR UN RETARD DE SALAIRES A DAKAR DEM DIKK

Des bus de transport qui se font désirer sur les principaux axes routiers de la capitale sénégalaise. Des passagers déroutés, déjà aux prises avec les affres du jeûne et éprouvant d’énormes difficultés pour rejoindre leurs lieux habituels de travail aux premières heures de ce mercredi matin (hier). Voilà le panorama désolant que le débrayage des travailleurs de la société de transport Dakar Dem Dikk a présenté aux habitants de la capitale, hier. Aux sources du courroux des agents, on notait le retard des salaires accusé par la direction de la société de transport.


Rédigé par leral.net le Jeudi 11 Septembre 2008 à 05:25 | | 0 commentaire(s)|

Les travailleurs paralysent le transport urbain à Dakar
Dakar, la capitale sénégalaise, a renoué hier encore, mercredi, et en plein mois béni de Ramadan, avec les vieux démons du débrayage dans le transport urbain. Aux premières heures de la journée, des passagers attendaient ainsi impatiemment, au niveau de certains arrêts, d’hypothétiques autobus de la société de transport urbain Dakar Dem Dikk devant les convoyer vers leurs lieux habituels de travail. Pour cause, les agents affiliés aux syndicats maison dont l’Union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (Udt/3D), dirigée par Mamadou Goudiaby, avaient mis à exécution leur menace de paralysie du secteur si jamais ils ne rentaient pas dans leurs fonds avant-hier.

L’ultimatum lancé par les travailleurs de Dakar Dem Dikk sommait en effet la Direction générale de la société présidée par Christian Salvy, de verser dans un délai immédiat les salaires du mois de septembre qui accusaient un retard de plus de neuf jours. Selon ainsi un délégué du personnel de la société de transport interrogé par une radio de la place, « si la Direction ne débloquait pas les 600 millions qui constituent la masse salariale de la société, nous allons immobiliser les bus ».

Et les syndicalistes dirigés par leur responsable en chef Mamadou Goudiaby avaient instamment sommé Christian Salvy, le Directeur général de la société de transport urbain, de débloquer vaille que vaille la situation avant 17 heures. Malgré les assurances servies alors par la Direction de la structure qui avait promis de solutionner ce retard de salaires en payant les agents dès hier, mercredi, à la première heure, les travailleurs ont mis à exécution leur menace.

Conséquence : les fils d’attente se sont prolongés le long des arrêts de bus et les usagers, déjà martyrisés par les affres du jeûne et les innombrables perturbations du transport consécutifs à l’hivernage et aux inondations, ont dû user de mille et une astuces pour trouver moyen de locomotion. Les « cars rapides » , taxis et autres « clandos » se sont alors donné à cœur joie, tant les sollicitations étaient nombreuses, en ce début de matinée. La paralysie de tout le secteur de transport assuré par Dakar Dem Dikk, suite au débrayage des agents a ainsi fortement martyrisé les usagers de la société de transport urbain.

Prise de court, la Direction de Dakar Dem Dikk s’est alors évertuée à noyer dans l’œuf la source du mouvement d’humeur des travailleurs. Dès 11h30mn, selon certaines sources, la Direction qui disait attendre la compensation de l’Etat pour payer les travailleurs, a trouvé les moyens de verser les salaires en retard auprès de la billeterie de la société. Tout en certifiant les responsables syndicaux et les travailleurs que des virements avaient été effectués auprès des Banques pour le reste des agents.

En attendant de vérifier la réalité de ces virements annoncés, les compagnons de Mamadou Goudiaby ont alors demandé aux agents qui ont perçu leurs salaires auprès des guichets de reprendre le travail. Les autres travailleurs, eux, devaient attendre de vérifier sur le fil, s’ils disposaient aujourd’hui de leurs salaires avant de reprendre le travail. Ce ne fut finalement que 52 bus qui furent mis en circulation, mardi après midi, au grand dam des usagers, pressés de regagner leurs demeures pour mettre fin à leur calvaire du jeûne.


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