Talla Sylla n’est pas n’importe qui dans le landerneau politique sénégalais et vous le savez mieux que nous ! Il est une personnalité symbolique de la lutte pour la démocratie et la bonne gouvernance politique, constant dans son sens de la responsabilité citoyenne individuelle. De ces 45 bonnes années il a donné au moins 31 au service de la lutte pour la justice sociale et la gouvernance démocratique. Il a sacrifié sa vie au peuple sénégalais à qui il lance un message historique et dans un air tristement ultime. Son message s’adresse certes à ce peuple, qu’il invite à prendre ses responsabilités, au prix de sa vie qui, nous le savons, ne représente rien pour lui, comparée à sa volonté de voir son pays émancipé de la tyrannie de l’oligarchie indécente et arrogante que vous avez créé de toute pièce tout au long de votre magistère.
Mais ce message s’adresse à vous d’abord, Monsieur le Président, car la destinée de la chose publique est entre vos mains aujourd’hui, comme elle l’a été entre celles de vos prédécesseurs que vous avez farouchement et stoïquement combattus.
Monsieur le Président, le pays va très mal et vous êtes pour beaucoup responsable de cette situation. Vous avez encore la possibilité de rectifier, avant qu’il ne soit trop tard pour bien faire, car nous le savons, l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions. Talla Sylla a décidé de mettre sa vie en péril pour sauver le Sénégal, mais vous avez les moyens de faire mieux : vous pouvez le sauver, sauvez le Sénégal et vous sauver vous-même ! Il s’suffit de l’écouter et d’accéder à sa demande, car il l’a formulé courageusement, en toute sincérité, pour le peuple sénégalais.
Le contexte politique, économique et social réunit les conditions d’une telle attitude attendue de vous. Les sénégalais sont fatigués et Senghor l’avait compris en 1980. Ils s’enfoncent dans la misère et la déchéance morale. Seul un nouvel élan d’espoir peut les épargner. Vous êtes également fatigués. Sous le poids de l’âge, vous n’avez plus la force et l’énergie de vos ambitions et vous cherchez désespérément un successeur pour poursuivre votre œuvre. Les sénégalais savent que vous n’avez jamais voulu d’un troisième mandat comme vous l’aviez du reste inspiré dans l’esprit de la loi fondamentale, en 2001.
Vous n’avez pas non plus besoin de violer l’histoire, car vous êtes déjà dans ses illustres pages pour avoir été un artisan déterminant de la lutte démocratique en Afrique et un président audacieux et bâtisseur émérite. Vous avez montré la voix de la rupture pour une renaissance africaine et n’importe quel africain pourra, à votre suite, vous relayer et consolider votre œuvre.
Monsieur le Président, le contexte politique national et international est également la couveuse d’une poudrière qui menace nos acquis démocratiques et notre stabilité. Le vent du changement radical a soufflé en Afrique depuis la chute du régime de Ben Ali. Des régimes politiques naguère solides sont tombés et des dictateurs au pouvoir pendant des décennies sans jamais être inquiétés en ont fait les frais. La vague de la vraie démocratie continue de laver le continent, par le feu et le sang. Le Sénégal n’est pas à l’abri de ce mouvement révolutionnaire. Vous pouvez sauvez notre pays, en calmant le jeu et en permettant une redistribution des rôles dans le système politique national. Il vous suffit de créer les conditions d’une transition apaisée et salvatrice pour notre pays. Pour ce faire, nous en appelons à votre sagesse, à votre sens de l’honneur et votre patriotisme pour prendre les décisions populaires attendues. Le peuple attend que vous renonciez officiellement à votre candidature aux élections présidentielles de 2012 ; que vous mettiez fin aux fonctions du gouvernement actuel ; que vous mettiez en place un gouvernement de dialogue et de transition composé exclusivement de membres honorables et d’identités remarquables choisis en dehors des partis politiques et mouvements sociaux aspirant à des postes électifs aux prochaines échéances présidentielles et législatives. Ce gouvernement aura pour missions transversales de prolonger les débats des assises nationales en intégrant les parties non prenantes du processus et d’aboutir rapidement à des résultats favorisant le consensus national sur un nouveau système de gouvernance politique à mettre en place, avec une nouvelle constitution, un nouveau code électoral, un nouveau code du jeu politique qui réglemente l’action des partis politiques qui élargit les mécanismes de représentation pour favoriser la démocratie participative. Nous pouvons à cet effet nous permettre d’identifier quelques personnalités qui pourraient faire partie de ce gouvernement de dialogue et de transition. Elles devront être des compétences reconnues crédibles dont certaines connues et d’autres encore non moins illustres, mais pas plus célèbres. L’essentiel est qu’elles soient exclusivement des personnalités politiquement non actives dans un parti politique et non candidats aux prochaines élections présidentielles, législatives et locales qui devront être organisées en même temps que la mise en place d’un nouveau système de gouvernance politique validé par le peuple, à travers un référendum.
Monsieur le Président, l’histoire vous ouvre ses bras et le peuple a soif de grandeur ! Faîtes le nécessaire, vous ne le regretterez pas, le Sénégal non plus !!!
Fait à Dakar, le jeudi 7 avril 2011,
Elimane H. KANE, citoyen sénégalais
elihkane@gmail.com
Mais ce message s’adresse à vous d’abord, Monsieur le Président, car la destinée de la chose publique est entre vos mains aujourd’hui, comme elle l’a été entre celles de vos prédécesseurs que vous avez farouchement et stoïquement combattus.
Monsieur le Président, le pays va très mal et vous êtes pour beaucoup responsable de cette situation. Vous avez encore la possibilité de rectifier, avant qu’il ne soit trop tard pour bien faire, car nous le savons, l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions. Talla Sylla a décidé de mettre sa vie en péril pour sauver le Sénégal, mais vous avez les moyens de faire mieux : vous pouvez le sauver, sauvez le Sénégal et vous sauver vous-même ! Il s’suffit de l’écouter et d’accéder à sa demande, car il l’a formulé courageusement, en toute sincérité, pour le peuple sénégalais.
Le contexte politique, économique et social réunit les conditions d’une telle attitude attendue de vous. Les sénégalais sont fatigués et Senghor l’avait compris en 1980. Ils s’enfoncent dans la misère et la déchéance morale. Seul un nouvel élan d’espoir peut les épargner. Vous êtes également fatigués. Sous le poids de l’âge, vous n’avez plus la force et l’énergie de vos ambitions et vous cherchez désespérément un successeur pour poursuivre votre œuvre. Les sénégalais savent que vous n’avez jamais voulu d’un troisième mandat comme vous l’aviez du reste inspiré dans l’esprit de la loi fondamentale, en 2001.
Vous n’avez pas non plus besoin de violer l’histoire, car vous êtes déjà dans ses illustres pages pour avoir été un artisan déterminant de la lutte démocratique en Afrique et un président audacieux et bâtisseur émérite. Vous avez montré la voix de la rupture pour une renaissance africaine et n’importe quel africain pourra, à votre suite, vous relayer et consolider votre œuvre.
Monsieur le Président, le contexte politique national et international est également la couveuse d’une poudrière qui menace nos acquis démocratiques et notre stabilité. Le vent du changement radical a soufflé en Afrique depuis la chute du régime de Ben Ali. Des régimes politiques naguère solides sont tombés et des dictateurs au pouvoir pendant des décennies sans jamais être inquiétés en ont fait les frais. La vague de la vraie démocratie continue de laver le continent, par le feu et le sang. Le Sénégal n’est pas à l’abri de ce mouvement révolutionnaire. Vous pouvez sauvez notre pays, en calmant le jeu et en permettant une redistribution des rôles dans le système politique national. Il vous suffit de créer les conditions d’une transition apaisée et salvatrice pour notre pays. Pour ce faire, nous en appelons à votre sagesse, à votre sens de l’honneur et votre patriotisme pour prendre les décisions populaires attendues. Le peuple attend que vous renonciez officiellement à votre candidature aux élections présidentielles de 2012 ; que vous mettiez fin aux fonctions du gouvernement actuel ; que vous mettiez en place un gouvernement de dialogue et de transition composé exclusivement de membres honorables et d’identités remarquables choisis en dehors des partis politiques et mouvements sociaux aspirant à des postes électifs aux prochaines échéances présidentielles et législatives. Ce gouvernement aura pour missions transversales de prolonger les débats des assises nationales en intégrant les parties non prenantes du processus et d’aboutir rapidement à des résultats favorisant le consensus national sur un nouveau système de gouvernance politique à mettre en place, avec une nouvelle constitution, un nouveau code électoral, un nouveau code du jeu politique qui réglemente l’action des partis politiques qui élargit les mécanismes de représentation pour favoriser la démocratie participative. Nous pouvons à cet effet nous permettre d’identifier quelques personnalités qui pourraient faire partie de ce gouvernement de dialogue et de transition. Elles devront être des compétences reconnues crédibles dont certaines connues et d’autres encore non moins illustres, mais pas plus célèbres. L’essentiel est qu’elles soient exclusivement des personnalités politiquement non actives dans un parti politique et non candidats aux prochaines élections présidentielles, législatives et locales qui devront être organisées en même temps que la mise en place d’un nouveau système de gouvernance politique validé par le peuple, à travers un référendum.
Monsieur le Président, l’histoire vous ouvre ses bras et le peuple a soif de grandeur ! Faîtes le nécessaire, vous ne le regretterez pas, le Sénégal non plus !!!
Fait à Dakar, le jeudi 7 avril 2011,
Elimane H. KANE, citoyen sénégalais
elihkane@gmail.com