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Mardi 12 Avril 2011

Lutte : Ces taches noires de l’arène sénégalaise


Leral.net – Dans l’arène, de petits actes répétés par les lutteurs, les responsables de la lutte risquent d’envoyer chez « Ardo » la lutte sénégalaise. Ces taches noires ont pour nom : la partialité des promoteurs, les clans entre lutteurs de différentes écuries, les sommes défalquées sur le cachet des lutteurs à cause des avertissements des arbitres, etc.



Lutte : Ces taches noires de l’arène sénégalaise
Il ya dix ans, la lutte sénégalaise était exempte de toutes ces petites histoires qu’on connaît aujourd’hui. Le contexte et les enjeux diffèrent certes, mais la pratique de lutte reste la même. de nos temps, le comportement de certains lutteurs, écuries, promoteurs et responsables de la lutte risquent de mettre à genou ce sport national très prisé par une partie des Sénégalais.

Partialité des promoteurs

La proximité entre le promoteur Luc Nicolaï et le lutteur Modou Lô c’est, peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le scénario est presqu’identique entre Gaston Mbengue et Balla Gaye 2. Dans le passé, le lutteur Moustapha Guèye était le « protégé » de Gaston Mbengue ; ce qui avait fait sortir Yékini de ses gonds lors de son combat nul avec le deuxième Tigre de Fass. Yékini avait juré de ne plus jamais lutter avec Moustapha Guèye.

Lutteurs et clans

La lutte sénégalaise si l’on y prend garde sera bientôt une lutte de clans. Le lutteur Ness, après avoir terrassé Ama Baldé, a remercié publiquement les lutteurs Modou Lô. Ces remerciements ont envenimé les relations entre Pikine et Parcelles Assainies. Après la défaite de Modou Lô contre Balla Gaye 2, beaucoup d’amateurs n’ont pas supporté la présence de Falaye Baldé aux côtés du père de Balla Gaye 2, ignorant que les deux anciennes gloires de la lutte traditionnelle se connaissent depuis belle lurette. Les supporters de Rock Energie sont devenus les pires « ennemis » de Guédiawaye et des Pikinois excepté, peut-être, Baboye. Ce dernier était aux côtés de Modou Lô lors de son face-à-face contre Lac de Guiers 2. Babaoye ami de Modou Lô peut être mal perçu par les Pikinois qui peuvent prochainement rencontrer la tête de file de l’écurie Rock Energie et ils se méfieront certainement de leur « voisin » Baboye.
Les lutteurs des écuries de Thiaroye ne lutteront pas entre eux. Il en est de même pour les lutteurs des écuries de Pikine, Guédiawaye, Parcelles Assainies, etc. Cette situation prive les amateurs de lutte de certaines affiches alléchantes.

Les avertissements des arbitres

Les avertissements sont comme une rafale sans réglage. Les arbitres en donnent à cœur joie. Pour un rien, les arbitres du Comité national de gestion de la lutte (Cng) avertissent des lutteurs. Des avertissements qui réduisent considérablement les gains des lutteurs. Avant un avertissement en bonne et dû forme, ces « juges » douteux doivent procéder d’abord à des avertissements verbaux comme en football avant de donner des cartons jaunes ou rouges. Mais ces avertissements à forte incidence financière risquent de réduire à néant tous les efforts fournis par ces lutteurs pour gagner dignement leur vie.
Où va l’argent ponctué sur les cachets des lutteurs ? Les arbitres qui sont toujours prêts à donner des avertissements vont-ils en bénéficier ? Les arbitres sont-ils complices avec le Cng ? En tout cas, ces questions méritent réponses pour mettre fin à la dictature financière et réglementaire des arbitres et du Cng. Les avertissements doivent être revus pour ne pas pénaliser ces lutteurs.

La violence

La violence dans les stades lors des combats de lutte risque de mettre un point final à cette activité qui fait vivre des centaines de jeunes sénégalais. La lutte sénégalaise, si elle veut se professionnaliser, elle n’a qu’à bannir cette pratique d’un autre âge. L’intérêt qu’une partie de la population sénégalaise accorde à cette discipline est menacé par cette violence aveugle et absurde. Les gradins pourraient se vider de ses amateurs. Ils seront peuplés que de supporters violents et ignorants. La discipline est un pilier fondamental dans l’exercice de toute activité qui se dit sportive.
La partialité des promoteurs, le copinage entre écuries, le règlement flou de l’arbitrage et la violence sont autant de comportement qu’il faut effacer pour donner un cachet sain à la lutte sénégalaise. Sinon, les acteurs de lutte donneront raison à ceux qui soutiennent que la lutte sénégalaise n’est ni un sport ni un jeu vu ses pratiques mystiques, sa désorganisation et son manque de professionnalisme.

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