Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) rencontrait les ambassadeurs, au Sénégal, des 15 pays de la CEDEAO, en marge d’une réunion ouverte mercredi.
En plus de protéger les économies et les systèmes financiers de la région du blanchiment d’argent, le GIABA combat le financement du terrorisme. Mis en place en décembre 1999, il est basé à Dakar.
"S’il ne dispose pas de moyens pour fonctionner, comment va-t-il réussir sa mission. Il est temps de commencer à faire les choses autrement. Le GIABA a beaucoup à faire pour convaincre les Etats membres qu’il n’a pas les moyens de" s’acquitter de sa mission, a dit le doyen du corps diplomatique de la CEDEAO au Sénégal, Azuka Cecilia Uzoka-Emejulu, du Nigeria.
Les autorités de la CEDEAO "ne vous ont pas donné les moyens. Elles doivent vous soutenir, sinon vous ne pourrez rien faire. Vous devez retourner à la CEDEAO et lui dire que si elle ne vous donne pas les moyens, vous ne pourrez pas vous acquitter de votre mission", a déclaré Mme Uzoka-Emejulu au nom de ses pairs.
D’autres participants de la réunion ont déploré "le faible niveau" des juridictions dans la plupart des pays du GIABA en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Aussi ont-ils relevé la faiblesse du matériel avec lequel travaillent ces juridictions.
"Il y a une coopération limitée et une faible coordination nationale et internationale" des activités du GIABA, a souligné son directeur général, Dr Abdullahi Shehu.
Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme "détruisent nos économies. L’économie mondiale ne connaît plus de frontières, la criminalité organisée non plus, tandis que le système politique se réfère à des frontières. Il est donc nécessaire, pour la communauté internationale, de combattre ces deux fléaux", a dit un autre participant, Mansour Tall, représentant du ministère sénégalais de la Justice.
"La criminalité organisée a le monde comme territoire, alors que ceux qui la combattent sont tributaires d’un cadre juridique restreint et d’un espace géographique limité, a analysé M. Tall. Ils sont donc tributaires des frontières. Il est donc impérieux d’assurer une bonne coopération internationale."
"Il est impérieux d’avoir les outils et les moyens nécessaires, à la fois juridiques et humains, pour combattre ces crimes", a-t-il ajouté.
Le fonctionnaire sénégalais préconise une "action coordonnée", une "bonne et efficiente coopération internationale pour vaincre à jamais" le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Depuis 2007, des terroristes se signalent dans la région, en Mauritanie, au Mali et au Niger surtout, ciblant notamment des ressortissants français.
Chaque année, plus de 36.000 milliards de francs CFA circulent de manière illégale en Afrique de l’Ouest, indique un rapport du GIABA publié jeudi à Dakar.
ESF/BK
En plus de protéger les économies et les systèmes financiers de la région du blanchiment d’argent, le GIABA combat le financement du terrorisme. Mis en place en décembre 1999, il est basé à Dakar.
"S’il ne dispose pas de moyens pour fonctionner, comment va-t-il réussir sa mission. Il est temps de commencer à faire les choses autrement. Le GIABA a beaucoup à faire pour convaincre les Etats membres qu’il n’a pas les moyens de" s’acquitter de sa mission, a dit le doyen du corps diplomatique de la CEDEAO au Sénégal, Azuka Cecilia Uzoka-Emejulu, du Nigeria.
Les autorités de la CEDEAO "ne vous ont pas donné les moyens. Elles doivent vous soutenir, sinon vous ne pourrez rien faire. Vous devez retourner à la CEDEAO et lui dire que si elle ne vous donne pas les moyens, vous ne pourrez pas vous acquitter de votre mission", a déclaré Mme Uzoka-Emejulu au nom de ses pairs.
D’autres participants de la réunion ont déploré "le faible niveau" des juridictions dans la plupart des pays du GIABA en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Aussi ont-ils relevé la faiblesse du matériel avec lequel travaillent ces juridictions.
"Il y a une coopération limitée et une faible coordination nationale et internationale" des activités du GIABA, a souligné son directeur général, Dr Abdullahi Shehu.
Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme "détruisent nos économies. L’économie mondiale ne connaît plus de frontières, la criminalité organisée non plus, tandis que le système politique se réfère à des frontières. Il est donc nécessaire, pour la communauté internationale, de combattre ces deux fléaux", a dit un autre participant, Mansour Tall, représentant du ministère sénégalais de la Justice.
"La criminalité organisée a le monde comme territoire, alors que ceux qui la combattent sont tributaires d’un cadre juridique restreint et d’un espace géographique limité, a analysé M. Tall. Ils sont donc tributaires des frontières. Il est donc impérieux d’assurer une bonne coopération internationale."
"Il est impérieux d’avoir les outils et les moyens nécessaires, à la fois juridiques et humains, pour combattre ces crimes", a-t-il ajouté.
Le fonctionnaire sénégalais préconise une "action coordonnée", une "bonne et efficiente coopération internationale pour vaincre à jamais" le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Depuis 2007, des terroristes se signalent dans la région, en Mauritanie, au Mali et au Niger surtout, ciblant notamment des ressortissants français.
Chaque année, plus de 36.000 milliards de francs CFA circulent de manière illégale en Afrique de l’Ouest, indique un rapport du GIABA publié jeudi à Dakar.
ESF/BK