Le financement de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) est entouré d’un épais voile de mystère. Entre le cout du projet annoncé en grande pompe par le fils du président Karim Wade en son entame et celui auquel on a abouti quelques années plus tard, il y a une grande différence. Et pas des moindres.
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un retour dans le passé, plus précisément le jeudi 5 avril 2007, date de la pose de la première pierre de l’aéroport. En présence du chef de l’Etat tout heureux de voir un de ses « éléphants blancs » retrouver des couleurs et du désormais ex- guide de la Libye Mouammar Kadhafi, Karim Wade avait affirmé que le projet allait couter aux bas mots à 235 milliards de FCFA. Et pour le financement dudit projet, son promoteur indique qu’il ne se fera pas à partir du budget national, mais par emprunt sur le marché financier international.
Ainsi, grâce à la banque marocaine pour le commerce extérieur(Bmce) et la banque Bnp Paribas prés de 350 millions d’Euros, soit 230 milliards de FCFA ont été mobilisés sur les marchés financiers internationaux, avait assuré Karim Wade qui a fait le montage financier. Mais c’est la suite qui est plus intéressante.
Karim Wade avait estimé que ces ressources ont été obtenues dans des conditions de cout et de maturité optimales à travers la mise en place d’un financement structuré innovant basé sur une Redevance de développement des infrastructures aéroportuaire appelée (Rdia). Et cette redevance a commencé à être collectée depuis deux ans sur chaque passager au départ de Dakar, soit donc à compter de 2005.
Celle- ci est prélevée par la chambre de compensation internationale des compagnies aériennes de l’Association du transport aérien international (lata). Puis directement versée sur un compte séquestre destiné exclusivement au remboursement de l’emprunt contracté pour le financement de la construction du nouvel aéroport. La redevance en question est rentrée en vigueur en 2005.
Elle est passée de 22,12 Euros à 62,03 Euros, l’équivalent de 39.000 FCFA. Cette taxe avait même fait grincer des dents au niveau des acteurs touristiques, qui se plaignaient de cette mesure nocive pour le secteur du tourisme. Et à l’aéroport de Dakar, on recense aux bas mots 1.800.000 passagers, soit 70 milliards de FCFA annuellement. Ce qui veut dire que de 2005 à nos jours, quelques 500 milliards de FCFA ont été collectés par le fonds de séquestre.
Une somme qui couvre largement la dette contractée par l’Etat vis-à-vis de ses créanciers. Alors si le cout du projet avait été estimé à 235 milliards, qu’est qui s’est passé pour qu’il grimpe considérablement ? Jusqu’à pousser Karim Wade à solliciter de nouveau les banques à hauteur de 265 milliards de FCFA pour boucler le projet. Et pourtant, c’est lui-même qui avait assuré en 2007 que tout été au point. Si le financement était bouclé à cette période, pourquoi alors solliciter d’autres fonds ? Chose curieuse, en décembre 2010, la banque africaine de développement (Bab) a volé au secours du projet en injectant 45 milliards de FCFA pour accélérer les travaux. Une chose est sure , la construction de l’aéroport n’a pas encore révélé tous ses secrets
PiccMi.Com avec L'As Quotidien
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un retour dans le passé, plus précisément le jeudi 5 avril 2007, date de la pose de la première pierre de l’aéroport. En présence du chef de l’Etat tout heureux de voir un de ses « éléphants blancs » retrouver des couleurs et du désormais ex- guide de la Libye Mouammar Kadhafi, Karim Wade avait affirmé que le projet allait couter aux bas mots à 235 milliards de FCFA. Et pour le financement dudit projet, son promoteur indique qu’il ne se fera pas à partir du budget national, mais par emprunt sur le marché financier international.
Ainsi, grâce à la banque marocaine pour le commerce extérieur(Bmce) et la banque Bnp Paribas prés de 350 millions d’Euros, soit 230 milliards de FCFA ont été mobilisés sur les marchés financiers internationaux, avait assuré Karim Wade qui a fait le montage financier. Mais c’est la suite qui est plus intéressante.
Karim Wade avait estimé que ces ressources ont été obtenues dans des conditions de cout et de maturité optimales à travers la mise en place d’un financement structuré innovant basé sur une Redevance de développement des infrastructures aéroportuaire appelée (Rdia). Et cette redevance a commencé à être collectée depuis deux ans sur chaque passager au départ de Dakar, soit donc à compter de 2005.
Celle- ci est prélevée par la chambre de compensation internationale des compagnies aériennes de l’Association du transport aérien international (lata). Puis directement versée sur un compte séquestre destiné exclusivement au remboursement de l’emprunt contracté pour le financement de la construction du nouvel aéroport. La redevance en question est rentrée en vigueur en 2005.
Elle est passée de 22,12 Euros à 62,03 Euros, l’équivalent de 39.000 FCFA. Cette taxe avait même fait grincer des dents au niveau des acteurs touristiques, qui se plaignaient de cette mesure nocive pour le secteur du tourisme. Et à l’aéroport de Dakar, on recense aux bas mots 1.800.000 passagers, soit 70 milliards de FCFA annuellement. Ce qui veut dire que de 2005 à nos jours, quelques 500 milliards de FCFA ont été collectés par le fonds de séquestre.
Une somme qui couvre largement la dette contractée par l’Etat vis-à-vis de ses créanciers. Alors si le cout du projet avait été estimé à 235 milliards, qu’est qui s’est passé pour qu’il grimpe considérablement ? Jusqu’à pousser Karim Wade à solliciter de nouveau les banques à hauteur de 265 milliards de FCFA pour boucler le projet. Et pourtant, c’est lui-même qui avait assuré en 2007 que tout été au point. Si le financement était bouclé à cette période, pourquoi alors solliciter d’autres fonds ? Chose curieuse, en décembre 2010, la banque africaine de développement (Bab) a volé au secours du projet en injectant 45 milliards de FCFA pour accélérer les travaux. Une chose est sure , la construction de l’aéroport n’a pas encore révélé tous ses secrets
PiccMi.Com avec L'As Quotidien