Quid, monsieur le directeur, du bilan de votre présence à la tête du COUD ?
Dès mon entrée en fonction, j'ai posé plusieurs actes en direction des restaurants, principaux générateurs de crises dans l’espace universitaire. La première bataille que nous avons menée portait sur les conditions d'hygiène. Nous avons créé le service du contrôle de l'hygiène des restaurants universitaires et nous l'avons confié à un ingénieur en sécurité alimentaire du nom de Samba Faye. Ses collaborateurs et lui disposent d’un laboratoire et de camions pour le ravitaillement. Les magasins de stockage sont minutieusement contrôlés, surtout les étiquettes et la nature des produits. Si la date de péremption d'un produit est proche, il est retiré et détruit. Il y a aussi un contrôle après la préparation des repas au petit déjeuner, au déjeuner et au diner, avec des prélèvements pour voir si toutes les conditions sont réunies pour la consommation, avant de délivrer le quitus pour servir le repas. Il y a aussi des visites inopinées dans les cuisines pour voir si toutes les conditions sont réunies.
Depuis deux ans, aucune intoxication alimentaire n'a été relevée. Nous avons aussi trouvé les étudiants avec le projet d’installation du WIFI au campus universitaire et nous l'avons réalisé. Le campus est désormais une zone franche en matière d'internet. Les pavillons préfabriqués F,G,H,I et N et 2B de la cité Claudel étant devenus dangereux pour avoir dépassé leur durée de vie, nous avions prévu de les démolir. Mais les étudiants nous ont proposé de leur trouver d'autres solutions pour ne pas perdre 1800 lits. Les travaux de vacance font aussi partie de mon bilan, de même que l’amélioration du service médical. Aujourd’hui, 80.000 étudiants se font soigner sans débourser un seul franc. Je me félicite également du climat social apaisé dans le campus. Il n'y a pas eu de mort comme lors des années précédentes.
Qu'est ce qui explique, à votre avis, toutes ces crises au niveau du campus ?
Il y a plusieurs raisons. La demande est forte et les subventions de l'Etat stagnent depuis sept ans. Les nouvelles universités sont nées entre temps et nous les comptons dans notre budget. Les temps ont changé, mais les étudiants ne le comprennent pas et ne le supportent pas. Les associations d'étudiants, affiliées à des partis, de l'opposition et de la majorité, sont régulièrement en conflit au sein et en dehors du campus. Il est très difficile d'y maintenir la paix et la cohésion. Il faut que les étudiants comprennent que nous ne pouvons pas satisfaire toutes leurs demandes, mais faisons tout notre possible. Ils sont venus l'autre jour mettre le feu à la direction du COUD pour réclamer l'ouverture des restaurants. Mais il y a eu plus de peur que de mal...
Quels sont les objectifs que vous vous fixez pour l'année 2012 ?
Je veux que les pavillons préfabriqués qui ne répondent plus aux normes sécuritaires, soient supprimés et remplacés. Je veux aussi mettre les étudiants dans de bonnes conditions, pour qu'ils ne s'entassent plus dans les chambres. J'ai des contacts avec une association libanaise qui envisage de construire un pavillon à l'université. Les discussions sont très avancées. Je compte multiplier ce genre de partenariat. Je veux aussi généraliser le WIFI et l'étendre aux autres campus. Je tiens surtout à maintenir un climat apaisé en cette période pré-électorale. Je suis en train de parler avec les acteurs pour éteindre tout foyer de tension sur le campus.
Vous dirigez le Pds à Fatick où se trouve Macky Sall, un adversaire de taille. Comment comptez vous procéder en direction de la présidentielle de 2012 ?
Vous savez, en politique, il est difficile de définir un adversaire de taille. Macky Sall avait avec de grands responsables libéraux, connaissant bien le Sine, qui l'ont imposé. Mais ils l’ont quitté et il n’a plus personne dans son camp. Il peut aujourd’hui être comparé à un vieux lutteur qui veut faire face à un jeune champion plus fort et plus technique. Il ne peut y avoir photo. Dans tous les cas de figure, lorsque les résultats de la présidentielle seront proclamés, Macky Sall sera battu dans la commune et le département de Fatick. J'ai la conviction que Macky Sall n'aura rien à Fatick. Il y a certes remporté les locales, mais j'étais à ses côtés. Mon problème avec lui découle de sa décision de prendre le poste de maire de Fatick qu'il m'avait promis, en cas de victoire. Quand il a été élu à la tête de la commune, je l'ai quitté. Je suis membre du Pds depuis 1980, bien avant Macky qui a rallié le parti sur le tard. Après l'avoir quitté, je suis retourné à la maison du père, Abdoulaye Wade, pour travailler à ses côtés. Macky Sall n'a jamais gagné d'élection sans moi. Pour la première fois depuis que je l'ai quitté, nous nous dirigeons vers des élections et les sénégalais verront qui est plus représentatif à Fatick.
A part Macky Sall il y a d'autres opposants à Fatick. Ne les craignez-vous pas ?
Il y a le parti socialiste et la Ligue démocratique, mais ils ne sont plus bien représentés à Fatick et n'arrivent plus à mobiliser. Les membres du M23 ont organisé une marche à Fatick, mais personne ne les a suivis. Ils ont fini par rebrousser chemin. L'opposition ne représente rien à Fatick
La candidature du président Wade alimente les débats. C'est dû à quoi selon vous ?
Les opposants alimentent ce sujet, car ils n’ont pas de programme. Ils savent que si le chef de l'Etat se présente, il va les battre. Il revient cependant au Conseil constitutionnel de trancher le débat sur la recevabilité des candidatures et il va le faire. Nous attendons donc sereinement et avec confiance la décision du Conseil. Idrissa Seck a payé des honoraires pour que les juristes français disent que la candidature de Wade est invalide. Le juriste en question n'a fait que suivre ses recommandations. Les opposants disent avoir donné un ultimatum au président Wade jusqu'à la Tabaski, mais ils oublient que le Sénégal est un pays de droit et personne ne peut nous déguerpir par la force. Nous avons été élus par les urnes et si nous devons partir, ce sera par les urnes.
lesenegalais.net
Dès mon entrée en fonction, j'ai posé plusieurs actes en direction des restaurants, principaux générateurs de crises dans l’espace universitaire. La première bataille que nous avons menée portait sur les conditions d'hygiène. Nous avons créé le service du contrôle de l'hygiène des restaurants universitaires et nous l'avons confié à un ingénieur en sécurité alimentaire du nom de Samba Faye. Ses collaborateurs et lui disposent d’un laboratoire et de camions pour le ravitaillement. Les magasins de stockage sont minutieusement contrôlés, surtout les étiquettes et la nature des produits. Si la date de péremption d'un produit est proche, il est retiré et détruit. Il y a aussi un contrôle après la préparation des repas au petit déjeuner, au déjeuner et au diner, avec des prélèvements pour voir si toutes les conditions sont réunies pour la consommation, avant de délivrer le quitus pour servir le repas. Il y a aussi des visites inopinées dans les cuisines pour voir si toutes les conditions sont réunies.
Depuis deux ans, aucune intoxication alimentaire n'a été relevée. Nous avons aussi trouvé les étudiants avec le projet d’installation du WIFI au campus universitaire et nous l'avons réalisé. Le campus est désormais une zone franche en matière d'internet. Les pavillons préfabriqués F,G,H,I et N et 2B de la cité Claudel étant devenus dangereux pour avoir dépassé leur durée de vie, nous avions prévu de les démolir. Mais les étudiants nous ont proposé de leur trouver d'autres solutions pour ne pas perdre 1800 lits. Les travaux de vacance font aussi partie de mon bilan, de même que l’amélioration du service médical. Aujourd’hui, 80.000 étudiants se font soigner sans débourser un seul franc. Je me félicite également du climat social apaisé dans le campus. Il n'y a pas eu de mort comme lors des années précédentes.
Qu'est ce qui explique, à votre avis, toutes ces crises au niveau du campus ?
Il y a plusieurs raisons. La demande est forte et les subventions de l'Etat stagnent depuis sept ans. Les nouvelles universités sont nées entre temps et nous les comptons dans notre budget. Les temps ont changé, mais les étudiants ne le comprennent pas et ne le supportent pas. Les associations d'étudiants, affiliées à des partis, de l'opposition et de la majorité, sont régulièrement en conflit au sein et en dehors du campus. Il est très difficile d'y maintenir la paix et la cohésion. Il faut que les étudiants comprennent que nous ne pouvons pas satisfaire toutes leurs demandes, mais faisons tout notre possible. Ils sont venus l'autre jour mettre le feu à la direction du COUD pour réclamer l'ouverture des restaurants. Mais il y a eu plus de peur que de mal...
Quels sont les objectifs que vous vous fixez pour l'année 2012 ?
Je veux que les pavillons préfabriqués qui ne répondent plus aux normes sécuritaires, soient supprimés et remplacés. Je veux aussi mettre les étudiants dans de bonnes conditions, pour qu'ils ne s'entassent plus dans les chambres. J'ai des contacts avec une association libanaise qui envisage de construire un pavillon à l'université. Les discussions sont très avancées. Je compte multiplier ce genre de partenariat. Je veux aussi généraliser le WIFI et l'étendre aux autres campus. Je tiens surtout à maintenir un climat apaisé en cette période pré-électorale. Je suis en train de parler avec les acteurs pour éteindre tout foyer de tension sur le campus.
Vous dirigez le Pds à Fatick où se trouve Macky Sall, un adversaire de taille. Comment comptez vous procéder en direction de la présidentielle de 2012 ?
Vous savez, en politique, il est difficile de définir un adversaire de taille. Macky Sall avait avec de grands responsables libéraux, connaissant bien le Sine, qui l'ont imposé. Mais ils l’ont quitté et il n’a plus personne dans son camp. Il peut aujourd’hui être comparé à un vieux lutteur qui veut faire face à un jeune champion plus fort et plus technique. Il ne peut y avoir photo. Dans tous les cas de figure, lorsque les résultats de la présidentielle seront proclamés, Macky Sall sera battu dans la commune et le département de Fatick. J'ai la conviction que Macky Sall n'aura rien à Fatick. Il y a certes remporté les locales, mais j'étais à ses côtés. Mon problème avec lui découle de sa décision de prendre le poste de maire de Fatick qu'il m'avait promis, en cas de victoire. Quand il a été élu à la tête de la commune, je l'ai quitté. Je suis membre du Pds depuis 1980, bien avant Macky qui a rallié le parti sur le tard. Après l'avoir quitté, je suis retourné à la maison du père, Abdoulaye Wade, pour travailler à ses côtés. Macky Sall n'a jamais gagné d'élection sans moi. Pour la première fois depuis que je l'ai quitté, nous nous dirigeons vers des élections et les sénégalais verront qui est plus représentatif à Fatick.
A part Macky Sall il y a d'autres opposants à Fatick. Ne les craignez-vous pas ?
Il y a le parti socialiste et la Ligue démocratique, mais ils ne sont plus bien représentés à Fatick et n'arrivent plus à mobiliser. Les membres du M23 ont organisé une marche à Fatick, mais personne ne les a suivis. Ils ont fini par rebrousser chemin. L'opposition ne représente rien à Fatick
La candidature du président Wade alimente les débats. C'est dû à quoi selon vous ?
Les opposants alimentent ce sujet, car ils n’ont pas de programme. Ils savent que si le chef de l'Etat se présente, il va les battre. Il revient cependant au Conseil constitutionnel de trancher le débat sur la recevabilité des candidatures et il va le faire. Nous attendons donc sereinement et avec confiance la décision du Conseil. Idrissa Seck a payé des honoraires pour que les juristes français disent que la candidature de Wade est invalide. Le juriste en question n'a fait que suivre ses recommandations. Les opposants disent avoir donné un ultimatum au président Wade jusqu'à la Tabaski, mais ils oublient que le Sénégal est un pays de droit et personne ne peut nous déguerpir par la force. Nous avons été élus par les urnes et si nous devons partir, ce sera par les urnes.
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