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Macky Sall sur son prétendu soutien à Blaise Compaoré : "tout cela n’est qu’affabulation et commentaire jeté dans la presse"

Quelques semaines avant que Blaise Compaoré soit chassé du pouvoir, alors que les débats étaient nourris sur la modification de l’article 37 de la constitution, le président sénégalais a été accusé à tort ou à raison d’avoir apporté son soutien au désormais ex président. « Tout cela n’est qu’affabulation et commentaire jeté dans la presse », a-t-il répondu à un journaliste à l’issue de la session extraordinaire des trois chefs d’Etat à Ouagadougou le 04 novembre dernier à Ouagadougou.


Rédigé par leral.net le Samedi 8 Novembre 2014 à 18:12 | | 2 commentaire(s)|

Macky Sall sur son prétendu soutien à Blaise Compaoré : "tout cela n’est qu’affabulation et commentaire jeté dans la presse"
Cela avait créé la polémique. Mais selon le principal concerné ses propos ont été tronqués et d’ailleurs le débat est dépassé. « Je crois que ce débat est derrière nous. En son temps, mon ministre des affaires étrangères, qui a en charge la politique extérieure du Sénégal, a largement levé l’équivoque. Ma présence ici est également le signe que tout cela n’est qu’affabulation et commentaire jeté dans la presse », a-t-il dit pour sa défense. Mais ironie du sort pour faciliter le processus de transition, c’est Macky Sall qui été désigné pour présider un groupe de contact pour le Burkina mis en place. Il sera appuyé dans cette tâche par le Ghanéen John Mahama Dramani.

« Nous sommes là pour accompagner et non pour imposer des points de vue »
Les trois chefs d’Etats dépêchés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest-(CEDEAO) ont échangé pendant des heures avec les différents groupes en vue d’arriver à définir les bases pour une transition apaisée et civile. John Dramani du Ghana et président en exercice de l’organisation sous régionale, Macky Sall du Sénégal et Goodluck Jonathan du Nigéria pensaient repartir avec un nom de civile. « Nous avons voulu, dans la journée, avoir ce nom, mais ce n’était pas évident. On se rend compte aussi que ce n’était pas la peine de se précipiter au point de compromettre ce que nous recherchons ».

Pour lui, la délégation des chefs d’Etats n’était pas à Ouagadougou en donneur de leçon, mais plutôt pour apporter une contribution africaine et manifester une solidarité à un pays qui connait des difficultés : « Nous sommes là pour accompagner et non pour imposer des points de vue ».

Les débats ont été souvent houleux avec un risque d’interruption surtout quand l’ancienne majorité a fait son entrée dans la salle. Le président reconnait que la journée a été très chargée. « Ce n’était pas simple et facile, par la grâce de Dieu et la lucidité de la classe politique citoyenne, religieuse, traditionnelle et aussi par la lucidité des autorités militaires, nous avons pu réussir à concilier un certain nombre de principes essentiels sur la voix du retour vers une normalité constitutionnelle, une transition apaisée dirigée par un civil et l’organisation d’élections dans le délai de la transition arrêté par consensus ».

La situation exceptionnelle (suspension de la constitution, démission du président de l’assemblée nationale…) dans laquelle se trouve actuellement le Burkina a dicté l’agenda de la délégation des chefs d’Etats qui ont fait des propositions pour aligner les principes constitutionnels et la réalité politique du moment.

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