"Depuis quelques jours, une polémique enfle autour d’un acte pourtant noble : la Première Dame, Marie Khone Faye, a fait don de matériel médical et de denrées alimentaires à sa localité d’origine, Ndiaganiao. Un geste qui, dans tout pays où la solidarité et l’humanisme prévalent, aurait dû être salué sans réserve. Mais non. Certains, tapis dans l’ombre d’un scepticisme permanent, préfèrent y voir une manœuvre douteuse, une répétition des errements du passé. Faut-il systématiquement chercher l’ombre derrière la lumière ? Veut-on empêcher une Première Dame d’être au service de ses concitoyens, sous prétexte que d’autres, avant elle, ont peut-être abusé de leur position ? Faut-il jeter l’opprobre sur chaque acte de bienveillance, simplement parce qu’il vient d’une figure publique ? Il faut savoir raison garder.
Dès que Marie Khone Faye pose un acte en faveur des plus démunis ou se déplace seule, des suspicions fusent : « D’où vient l’argent ? », « Qui finance ? », « Quels intérêts cachés ? ». Des questions légitimes dans un pays en quête de transparence, mais qui deviennent insidieuses lorsqu’elles sont systématiquement dirigées contre un seul camp. Pourquoi ne pas, pour une fois, voir la sincérité d’une action plutôt que d’imaginer une machination invisible ? Dans un Sénégal où les maternités souffrent d’un manque criant de matériel et où des familles peinent à se nourrir, ce type d’initiatives devrait être encouragé et non suspecté.
Par ailleurs, ceux qui s’acharnent à comparer Marie Khone Faye aux précédentes Premières Dames, font preuve d’un raccourci intellectuel dangereux. Ce n’est pas parce qu’une fondation a été sujette à controverse dans le passé, que toute action future est automatiquement suspecte. Le contexte a changé, les règles aussi. Le Président Bassirou Diomaye Faye a promis transparence et rigueur et il est inconcevable que son épouse s’éloigne de cette ligne de conduite. La gouvernance actuelle ne permettrait aucun passe-droit ni favoritisme. Alors, pourquoi ce procès d’intention ? Pourquoi condamner avant même d’avoir cherché à comprendre ? Si des preuves tangibles de mauvaise gestion ou de conflit d’intérêt apparaissent, alors la critique sera légitime. Mais en l’absence de faits concrets, le soupçon permanent devient un poison qui paralyse toute action positive.
Ce débat devrait plutôt être une opportunité de réflexion : pourquoi ne pas institutionnaliser le rôle de la Première Dame ? Pourquoi ne pas mettre en place un cadre légal clair, garantissant une transparence totale dans toute action caritative venant de cette fonction ? Plutôt que de s’épuiser dans des accusations gratuites, bâtissons des solutions. Si le passé a vu des dérives, le présent peut les corriger. Marie Khone Faye n’est ni une ministre ni une gestionnaire des finances publiques. Elle est une citoyenne qui veut, à son niveau, apporter sa pierre à l’édifice du progrès social. Laissons-la agir, tout en restant vigilants, certes, mais sans tomber dans une suspicion systématique.
Si nous voulons un Sénégal nouveau, débarrassé des pratiques opaques d’hier, alors engageons-nous pour la transparence, oui, mais sans perdre notre humanité. Un acte de solidarité doit rester un acte de solidarité. Le cynisme permanent ne construit rien, il détruit. Ce pays a besoin de bâtisseurs, pas d’éternels sceptiques. Il nous faut des hommes et des femmes capables de dépasser les querelles inutiles, pour penser l’intérêt général. Il nous faut une société qui encourage la main tendue, plutôt que de la soupçonner. Il nous faut, enfin, un Sénégal où la confiance reprend ses droits, où la générosité n’est plus un sujet de discorde, de méfiance ou d’invectives, mais un moteur d’unité. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons réellement tourner la page des erreurs du passé et écrire ensemble, un avenir où chaque geste en faveur des plus démunis, sera perçu comme un pas de plus vers la dignité et la justice sociale. Car au fond, que vaut une société où la générosité devient un crime de lèse-suspicion ?"
Cheikh Seck
Conseiller en Stratégies – Montréal
cheikhseck313@gmail.com
Dès que Marie Khone Faye pose un acte en faveur des plus démunis ou se déplace seule, des suspicions fusent : « D’où vient l’argent ? », « Qui finance ? », « Quels intérêts cachés ? ». Des questions légitimes dans un pays en quête de transparence, mais qui deviennent insidieuses lorsqu’elles sont systématiquement dirigées contre un seul camp. Pourquoi ne pas, pour une fois, voir la sincérité d’une action plutôt que d’imaginer une machination invisible ? Dans un Sénégal où les maternités souffrent d’un manque criant de matériel et où des familles peinent à se nourrir, ce type d’initiatives devrait être encouragé et non suspecté.
Par ailleurs, ceux qui s’acharnent à comparer Marie Khone Faye aux précédentes Premières Dames, font preuve d’un raccourci intellectuel dangereux. Ce n’est pas parce qu’une fondation a été sujette à controverse dans le passé, que toute action future est automatiquement suspecte. Le contexte a changé, les règles aussi. Le Président Bassirou Diomaye Faye a promis transparence et rigueur et il est inconcevable que son épouse s’éloigne de cette ligne de conduite. La gouvernance actuelle ne permettrait aucun passe-droit ni favoritisme. Alors, pourquoi ce procès d’intention ? Pourquoi condamner avant même d’avoir cherché à comprendre ? Si des preuves tangibles de mauvaise gestion ou de conflit d’intérêt apparaissent, alors la critique sera légitime. Mais en l’absence de faits concrets, le soupçon permanent devient un poison qui paralyse toute action positive.
Ce débat devrait plutôt être une opportunité de réflexion : pourquoi ne pas institutionnaliser le rôle de la Première Dame ? Pourquoi ne pas mettre en place un cadre légal clair, garantissant une transparence totale dans toute action caritative venant de cette fonction ? Plutôt que de s’épuiser dans des accusations gratuites, bâtissons des solutions. Si le passé a vu des dérives, le présent peut les corriger. Marie Khone Faye n’est ni une ministre ni une gestionnaire des finances publiques. Elle est une citoyenne qui veut, à son niveau, apporter sa pierre à l’édifice du progrès social. Laissons-la agir, tout en restant vigilants, certes, mais sans tomber dans une suspicion systématique.
Si nous voulons un Sénégal nouveau, débarrassé des pratiques opaques d’hier, alors engageons-nous pour la transparence, oui, mais sans perdre notre humanité. Un acte de solidarité doit rester un acte de solidarité. Le cynisme permanent ne construit rien, il détruit. Ce pays a besoin de bâtisseurs, pas d’éternels sceptiques. Il nous faut des hommes et des femmes capables de dépasser les querelles inutiles, pour penser l’intérêt général. Il nous faut une société qui encourage la main tendue, plutôt que de la soupçonner. Il nous faut, enfin, un Sénégal où la confiance reprend ses droits, où la générosité n’est plus un sujet de discorde, de méfiance ou d’invectives, mais un moteur d’unité. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons réellement tourner la page des erreurs du passé et écrire ensemble, un avenir où chaque geste en faveur des plus démunis, sera perçu comme un pas de plus vers la dignité et la justice sociale. Car au fond, que vaut une société où la générosité devient un crime de lèse-suspicion ?"
Cheikh Seck
Conseiller en Stratégies – Montréal
cheikhseck313@gmail.com