À quelques jours de l’interrogatoire de son client devant la Chambre criminelle, la défense d’Imam Alioune Badara Ndao a fait face à la presse. Son avocat, Me Moussa Sarr juge que son client, poursuivi pour apologie au terrorisme a été arrêté « arbitrairement ».
Pour justifier une telle posture, la défense de Imam Ndao avance des arguments sur le choix de l’intitulé du procès. «Même le choix n’est pas gratuit et la question est posée depuis le départ. Et d’ailleurs, dans la presse on met toujours la photo d’Imam Ndao», argue Me Sarr.
Aussi, poursuit l’avocat de Imam Ndao, sur les 29 entendus, seuls quatre personnes le connaissent. «Imam Ndao est le présent le plus absent dans ce dossier. Ce choix cache quelque chose, l’Etat veut faire d’Imam Ndao, le cerveau de cette affaire. Cette appellation ne doit pas s’imposer car, elle ne se justifie pas. Mon client est un otage pour faire plaisir à la France et aux puissances occidentales», plaide toujours Me Sarr.
La défense de Imam Ndao n’a pas manqué de s’en prendre aux forces de l’ordre. Car pour le pool d’avocats, l’arrestation de son client est une «construction factuelle des forces de l’ordre».
Selon Me Sarr, « relativement au procès-verbal, il y a des éléments essentiels qui sont imputés à Imam Ndao ». D’ailleurs, c’est ce qui a poussé les avocats d’Imam Ndao à demander la comparution des chefs d’Etat-major. D’après Me Moussa Sarr, cela pose un problème de sincérité dans les procès-verbaux d’enquête.
Et pour dédouaner son client Imam Ndao des chefs d’accusations, la robe noire explique que, parmi les 29 accusés, personne n’est Kaolackois et il n’y a aucun de ses neveux, ni de ses enfants qui sont des terroristes. « Ce sont les policiers qui ont corsé le dossier mais mon client est un homme religieux pacifique », considère-t-il.
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