Le coup qui a été fatal à Maïmouna Ndoye Seck fait suite à son refus d'avaliser le contrat d'approvisionnement de gaz butane signé en catimini par le Directeur général de la SAR, Oumar Diop, avec la société ITOC de Baba Diao, par ailleurs puissant conseiller spécial du président de la République, sans respecter aucune procédure de l'entreprise. Les conditions du contrat sont proprement scandaleuses avec une prime accordée à ITOC qui a été augmentée de 11 dollars par tonne alors que tous les spécialistes s'accordent à dire qu'elle devrait baisser d'au moins 35 dollars.
Ces courriers du ministre de l’Energie Maïmouna Ndoye Seck qui chargent le directeur général de la Sar
Dans une correspondance en date du 08 avril 2015, adressée au directeur général de la SAR, Oumar Diop, Ref. N/L n°000795 /MEDER/CNH/MNO/rcss du 24 mars 2015, Objet approvisionnement du pays en gaz butane-Contrat SAR/ITOC, le ministre Maïmouna Ndoye Seck déclarait ainsi : "Par lettre en référence, je vous demandais de me transmettre, dans trois jours, la situation de l’exécution du contrat en cours, SAR-ITOC, pour l’approvisionnement du pays en gaz butane. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à mon courrier. Par ailleurs, il a été porté à mon attention que la SAR aurait signé avec ITOC un nouveau contrat portant sur une quantité d’environ trois cent mille (300.000) tonnes et une durée de trois ans (3) ans. L’approvisionnement du pays en gaz butane étant confié à la SAR sur la base d’un mandat du gouvernement qui intègre les éléments des contrats, notamment le différentiel, dans la structure des prix, je vous invite à me fournir sans délai les éléments d’appréciation de cette information, de même que la situation du contrat en cours".
Deux jours plus tard, c’est-à-dire le 10 avril 2015, elle a adressé une autre lettre, Rf. : N/L n°000161/MEDER/CAB/sst du 08 avril 2015 ; V/L n°OD/MD/07DG 10 avril. Le ministre de l’Energie y déclare : "J’ai bien reçu votre courrier, rappelé en seconde référence, par lequel vous me transmettez les informations demandées dans la lettre du 08 avril 2015. Par la même occasion, vous confirmez la signature entre la SAR et ITOC d’un avenant au contrat du 10 juillet, une quantité globale de 308.000 tonnes Comme suite, je porte à votre attention que cet avenant, en réalité un nouveau contrat annulant et remplaçant celui du 10 juillet 2013, est de nul effet pour le Gouvernement car découlant d’aucun mandat de sa part. Ses effets pour la Sar sont laissés à l’appréciation des organes délibérants. En conséquence, tenant compte des quantités livrées au titre du contrat du 10 juillet 2013 (31 024 tonnes, vos informations) et de la consommation mensuelle estimée à 9 000 tonnes environs ; je vous demande de me soumettre dans les meilleurs délais de cahier en vue du lancement d’un appel d’offres".
En dépit de plusieurs lettres, l'appel d'offres qu'elle a demandé, n'a jamais été lancé et ne risque pas de l'être. Ce qui entraînerait, d'après une source de Leral, une perte d'au moins 2 milliards de FCfa par année pour la SAR ou pour le Trésor public s'il a accepté de les rembourser.
Ces courriers du ministre de l’Energie Maïmouna Ndoye Seck qui chargent le directeur général de la Sar
Dans une correspondance en date du 08 avril 2015, adressée au directeur général de la SAR, Oumar Diop, Ref. N/L n°000795 /MEDER/CNH/MNO/rcss du 24 mars 2015, Objet approvisionnement du pays en gaz butane-Contrat SAR/ITOC, le ministre Maïmouna Ndoye Seck déclarait ainsi : "Par lettre en référence, je vous demandais de me transmettre, dans trois jours, la situation de l’exécution du contrat en cours, SAR-ITOC, pour l’approvisionnement du pays en gaz butane. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à mon courrier. Par ailleurs, il a été porté à mon attention que la SAR aurait signé avec ITOC un nouveau contrat portant sur une quantité d’environ trois cent mille (300.000) tonnes et une durée de trois ans (3) ans. L’approvisionnement du pays en gaz butane étant confié à la SAR sur la base d’un mandat du gouvernement qui intègre les éléments des contrats, notamment le différentiel, dans la structure des prix, je vous invite à me fournir sans délai les éléments d’appréciation de cette information, de même que la situation du contrat en cours".
Deux jours plus tard, c’est-à-dire le 10 avril 2015, elle a adressé une autre lettre, Rf. : N/L n°000161/MEDER/CAB/sst du 08 avril 2015 ; V/L n°OD/MD/07DG 10 avril. Le ministre de l’Energie y déclare : "J’ai bien reçu votre courrier, rappelé en seconde référence, par lequel vous me transmettez les informations demandées dans la lettre du 08 avril 2015. Par la même occasion, vous confirmez la signature entre la SAR et ITOC d’un avenant au contrat du 10 juillet, une quantité globale de 308.000 tonnes Comme suite, je porte à votre attention que cet avenant, en réalité un nouveau contrat annulant et remplaçant celui du 10 juillet 2013, est de nul effet pour le Gouvernement car découlant d’aucun mandat de sa part. Ses effets pour la Sar sont laissés à l’appréciation des organes délibérants. En conséquence, tenant compte des quantités livrées au titre du contrat du 10 juillet 2013 (31 024 tonnes, vos informations) et de la consommation mensuelle estimée à 9 000 tonnes environs ; je vous demande de me soumettre dans les meilleurs délais de cahier en vue du lancement d’un appel d’offres".
En dépit de plusieurs lettres, l'appel d'offres qu'elle a demandé, n'a jamais été lancé et ne risque pas de l'être. Ce qui entraînerait, d'après une source de Leral, une perte d'au moins 2 milliards de FCfa par année pour la SAR ou pour le Trésor public s'il a accepté de les rembourser.