Du 26 au 28 juin 2024, la capitale sénégalaise va accueillir la 12ème édition des rencontres hospitalières organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (Reshaoc) avec comme partenaire la France. La présidence étant assurée par le Sénégal, les acteurs ont décidés de revenir en terres sénégalaises, après y avoir tenus deux autres éditions.
Pour le colonel Massamba Diop, point focal du Reshaoc, ce réseau est un cadre, un réseau d’hôpitaux de toute l’Afrique francophone qui a pour rôle de partager, entre ses membres, les meilleures pratiques professionnelles. «Il est important d’avoir une uniformité dans l’approche de la prise en charge des malades et d’apporter une meilleure réponse aux attentes des malades. Il permet également de faire une amélioration constante de l’offre et de la qualité des soins que nous dispensons au niveau des populations», a-t-il fait comprendre.
Pour cette édition, le thème sera axé sur «La certification des établissements de soins : états des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Resshaoc». Pour les acteurs, il s’agit, à travers ce thème, d’améliorer constamment la sécurité. «Il s’agit de partages et c’est surtout de nos insuffisances, de nos erreurs qu’on s’appuie pour corriger ensemble et partager tous les événements, qu’ils soient bons ou déplorables dans l’espace du Reshaoc, pour proposer des solutions de sortie» a fait savoir le colonel Diop.
Selon Khadidiatou Sarr Kébé, présidente en exercice dudit réseau et par ailleurs Directrice de l’hôpital de Fann, les 12èmes rencontres ont déjà connu un énorme succès, avec près de 500 participants notamment des Sénégalais, de la sous-région, de la France.
LE SENEGAL SUR LA QUALITE DES SOINS DELIVRES
La loi hospitalière 98-08-98-12 qui consacre la réforme hospitalière a inscrit en bonne place la démarche qualité que les hôpitaux publics doivent mettre en place. Pour Moussa Sam Daff, président de l’Association sénégalaise des Administrateurs des services de santé et par ailleurs Directeur de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, c’est sur la qualité telle que perçue qu’on doit travailler.
«Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent. Il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations. Nous le constatons, nous ne disons pas que tout est rose, mais il y a énormément d’efforts qui ont été faits. Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier à ceux des pays de l’espace Reshaoc. Maintenant, sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir», a-t-il fait comprendre.
Et d’ajouter : «la qualité, pour l’apprécier, il faut le faire sous l’angle d’un processus. Ce qui veut dire que l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une. Ce qui remet en cause toute la démarche qui a été posée. C’est la raison pour laquelle on a parlé d’institutionnaliser mais surtout d’évaluer».
INSTITUTIONNALISATION
Par rapport à l’institutionnalisation, les acteurs ont souligné qu’elle permettra une harmonisation des procédures. Ainsi, à partir de ce moment, ils diront que l’évaluation sera beaucoup plus évidente et on progressera ensemble. Tout en interpellant l’autorité de tutelle sur la question, les acteurs reconnaissent l’existence d’un mécanisme d’évaluation au Sénégal. «Les autorités verront ce qu’il faut mettre en place pour davantage systématiser la démarche dans les Etablissements publics de santé» (EPS) a fait savoir M. Daff.
Pour la Directrice générale de la Santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, les motifs d’insatisfaction touchent souvent l’accueil, les conditions de séjour et c’est peut-être même l’environnement, à tort ou à raison, qui peuvent estimer qu’il y a sur-prescription. «Nous ne disons pas que tout est rose dans nos hôpitaux, mais nous y travaillons et les résultats sont là. Maintenant, il faut vulgariser ces bonnes pratiques et améliorer ce qui ne va pas et nous y travaillons. Il y a des évaluations qui sont faites dans les hôpitaux», a-t-elle renseigné.
Au niveau de la Commission scientifique, le Professeur Mamadou Sarr a soutenu qu’en parlant de l’institutionnalisation, il est question du cadre normatif en termes de référentiel qualité. A cet effet, il a estimé qu’«Il faut que toutes les parties prenantes s’accordent à définir un cadre commun de fonctionnement normalisé en terme d’accueil, d’urgence, fluidification des actes administratifs, en terme de processus métier ; tout ce qu’on a à se plaindre, on doit le configurer dans ce cadre. Il sera élaboré, partagé et accepté par toutes les parties prenantes, y compris les usagers. Après cela, il faut mettre en place une autorité de régulation».
Avec ces organes de gouvernance de la qualité, Pr Sarr reste convaincu qu’il faudra des comités d’évaluation qui vont se déplacer, ainsi que des procédures pour les certifier. «Il faut mettre une Commission nationale de certification qualité. L’enjeu est beaucoup plus important. La qualité dépend des ressources allouées, on ne peut pas faire plus avec moins. Si on donne des ressources, il faut les optimiser dans l’utilisation ; c’est de cela qu’il s’agit. Il y a un socle de base à bâtir en commun, c’est le réseau qui permettra de le faire. C’est pourquoi l’organisme de certification qui est le Reshaoc va donner des labélisations qui est un gage qu’on a franchi un certain nombre d’étapes, pas la totalité, pour être éligibles à la demande d’accréditation internationale».
SudQuotidien
Pour le colonel Massamba Diop, point focal du Reshaoc, ce réseau est un cadre, un réseau d’hôpitaux de toute l’Afrique francophone qui a pour rôle de partager, entre ses membres, les meilleures pratiques professionnelles. «Il est important d’avoir une uniformité dans l’approche de la prise en charge des malades et d’apporter une meilleure réponse aux attentes des malades. Il permet également de faire une amélioration constante de l’offre et de la qualité des soins que nous dispensons au niveau des populations», a-t-il fait comprendre.
Pour cette édition, le thème sera axé sur «La certification des établissements de soins : états des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Resshaoc». Pour les acteurs, il s’agit, à travers ce thème, d’améliorer constamment la sécurité. «Il s’agit de partages et c’est surtout de nos insuffisances, de nos erreurs qu’on s’appuie pour corriger ensemble et partager tous les événements, qu’ils soient bons ou déplorables dans l’espace du Reshaoc, pour proposer des solutions de sortie» a fait savoir le colonel Diop.
Selon Khadidiatou Sarr Kébé, présidente en exercice dudit réseau et par ailleurs Directrice de l’hôpital de Fann, les 12èmes rencontres ont déjà connu un énorme succès, avec près de 500 participants notamment des Sénégalais, de la sous-région, de la France.
LE SENEGAL SUR LA QUALITE DES SOINS DELIVRES
La loi hospitalière 98-08-98-12 qui consacre la réforme hospitalière a inscrit en bonne place la démarche qualité que les hôpitaux publics doivent mettre en place. Pour Moussa Sam Daff, président de l’Association sénégalaise des Administrateurs des services de santé et par ailleurs Directeur de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, c’est sur la qualité telle que perçue qu’on doit travailler.
«Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent. Il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations. Nous le constatons, nous ne disons pas que tout est rose, mais il y a énormément d’efforts qui ont été faits. Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier à ceux des pays de l’espace Reshaoc. Maintenant, sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir», a-t-il fait comprendre.
Et d’ajouter : «la qualité, pour l’apprécier, il faut le faire sous l’angle d’un processus. Ce qui veut dire que l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une. Ce qui remet en cause toute la démarche qui a été posée. C’est la raison pour laquelle on a parlé d’institutionnaliser mais surtout d’évaluer».
INSTITUTIONNALISATION
Par rapport à l’institutionnalisation, les acteurs ont souligné qu’elle permettra une harmonisation des procédures. Ainsi, à partir de ce moment, ils diront que l’évaluation sera beaucoup plus évidente et on progressera ensemble. Tout en interpellant l’autorité de tutelle sur la question, les acteurs reconnaissent l’existence d’un mécanisme d’évaluation au Sénégal. «Les autorités verront ce qu’il faut mettre en place pour davantage systématiser la démarche dans les Etablissements publics de santé» (EPS) a fait savoir M. Daff.
Pour la Directrice générale de la Santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, les motifs d’insatisfaction touchent souvent l’accueil, les conditions de séjour et c’est peut-être même l’environnement, à tort ou à raison, qui peuvent estimer qu’il y a sur-prescription. «Nous ne disons pas que tout est rose dans nos hôpitaux, mais nous y travaillons et les résultats sont là. Maintenant, il faut vulgariser ces bonnes pratiques et améliorer ce qui ne va pas et nous y travaillons. Il y a des évaluations qui sont faites dans les hôpitaux», a-t-elle renseigné.
Au niveau de la Commission scientifique, le Professeur Mamadou Sarr a soutenu qu’en parlant de l’institutionnalisation, il est question du cadre normatif en termes de référentiel qualité. A cet effet, il a estimé qu’«Il faut que toutes les parties prenantes s’accordent à définir un cadre commun de fonctionnement normalisé en terme d’accueil, d’urgence, fluidification des actes administratifs, en terme de processus métier ; tout ce qu’on a à se plaindre, on doit le configurer dans ce cadre. Il sera élaboré, partagé et accepté par toutes les parties prenantes, y compris les usagers. Après cela, il faut mettre en place une autorité de régulation».
Avec ces organes de gouvernance de la qualité, Pr Sarr reste convaincu qu’il faudra des comités d’évaluation qui vont se déplacer, ainsi que des procédures pour les certifier. «Il faut mettre une Commission nationale de certification qualité. L’enjeu est beaucoup plus important. La qualité dépend des ressources allouées, on ne peut pas faire plus avec moins. Si on donne des ressources, il faut les optimiser dans l’utilisation ; c’est de cela qu’il s’agit. Il y a un socle de base à bâtir en commun, c’est le réseau qui permettra de le faire. C’est pourquoi l’organisme de certification qui est le Reshaoc va donner des labélisations qui est un gage qu’on a franchi un certain nombre d’étapes, pas la totalité, pour être éligibles à la demande d’accréditation internationale».
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