90 villages sénégalais et maliens se sont mis d’accord pour radier l'excision
« Cette déclaration nous a fait atteindre 4.751 communautés sur les 5.000 ciblées par Tostan au Sénégal depuis 1997 », a ajouté M. Ba, selon qui des chefs religieux sénégalais et maliens ont été impliqués dans la campagne et ont animé des rencontres de sensibilisation intervillageoises dans les deux pays avant la cérémonie de Gathiary. Kalidou Sy, coordinateur national de Tostan, a précisé que la manifestation s'est déroulée en présence de responsables sénégalais mais également mauritaniens. Il s'agit pour Tostan d'accompagner les populations à faire la promotion de la stratégie transfrontalière en matière de lutte contre les MGF, a souligné M. Sy. Le Sénégal a adopté en 1999 une loi interdisant l'excision, mais la pratique persiste dans certaines communautés, où les filles sont excisées en cachette ou conduites dans des pays voisins où les MGF ne sont pas encore pénalisés pour y être excisées, d'après des acteurs de la lutte sur le terrain.
Le Mali est à la traine par rapport au Sénégal. Véritable problème de santé publique, l’excision concerne 85 % des femmes de 15 à 49 ans selon l’Enquête démographique et de santé au Mali (EDSM) de 2006. La moitié des cas sont pratiqués sur des fillettes de moins d’un an. Au Sénégal, les chiffres sont moins catastrophiques, « 35 % des femmes de 15 à 49 ans en milieu rural, et 22 % en zone urbaine » sont victimes de l’excision, d’après l’Enquête démographique et de santé au Sénégal (EDSS) en 2005. Les disparités restent importantes selon le milieu de résidence. Loin des villes, l’excision est plus courante, toujours très ancrées dans les pratiques traditionnelles. Selon Tostan, ce sont majoritairement les communautés mandingues et soninkées qui pratiquent les MGF. Lesquelles affectent deux à trois millions de filles et femmes chaque année en Afrique. Pourtant, le Gouvernement du Sénégal s’est fixé 2015 comme objectif pour un abandon total de la pratique de l’excision dans le pays, l’espoir devient permis. La 48e Déclaration Publique du Sénégal porte à plus de 4600 le nombre de communautés qui ont pris part à de tels événements. Si des résistances demeurent, ce type d’annonce publique reste primordiale car elle fait connaître la décision à l’ensemble d’un groupe et constitue en elle-même un outil de sensibilisation.
« Cette déclaration nous a fait atteindre 4.751 communautés sur les 5.000 ciblées par Tostan au Sénégal depuis 1997 », a ajouté M. Ba, selon qui des chefs religieux sénégalais et maliens ont été impliqués dans la campagne et ont animé des rencontres de sensibilisation intervillageoises dans les deux pays avant la cérémonie de Gathiary. Kalidou Sy, coordinateur national de Tostan, a précisé que la manifestation s'est déroulée en présence de responsables sénégalais mais également mauritaniens. Il s'agit pour Tostan d'accompagner les populations à faire la promotion de la stratégie transfrontalière en matière de lutte contre les MGF, a souligné M. Sy. Le Sénégal a adopté en 1999 une loi interdisant l'excision, mais la pratique persiste dans certaines communautés, où les filles sont excisées en cachette ou conduites dans des pays voisins où les MGF ne sont pas encore pénalisés pour y être excisées, d'après des acteurs de la lutte sur le terrain.
Le Mali est à la traine par rapport au Sénégal. Véritable problème de santé publique, l’excision concerne 85 % des femmes de 15 à 49 ans selon l’Enquête démographique et de santé au Mali (EDSM) de 2006. La moitié des cas sont pratiqués sur des fillettes de moins d’un an. Au Sénégal, les chiffres sont moins catastrophiques, « 35 % des femmes de 15 à 49 ans en milieu rural, et 22 % en zone urbaine » sont victimes de l’excision, d’après l’Enquête démographique et de santé au Sénégal (EDSS) en 2005. Les disparités restent importantes selon le milieu de résidence. Loin des villes, l’excision est plus courante, toujours très ancrées dans les pratiques traditionnelles. Selon Tostan, ce sont majoritairement les communautés mandingues et soninkées qui pratiquent les MGF. Lesquelles affectent deux à trois millions de filles et femmes chaque année en Afrique. Pourtant, le Gouvernement du Sénégal s’est fixé 2015 comme objectif pour un abandon total de la pratique de l’excision dans le pays, l’espoir devient permis. La 48e Déclaration Publique du Sénégal porte à plus de 4600 le nombre de communautés qui ont pris part à de tels événements. Si des résistances demeurent, ce type d’annonce publique reste primordiale car elle fait connaître la décision à l’ensemble d’un groupe et constitue en elle-même un outil de sensibilisation.