Moustapha Niasse : "Le déficit de l’énergie peut être résorbé progressivement. Mais pas en une fois. Le mal sénégalais, en matière d’énergie repose sur la corruption généralisée, qui marque ce domaine de l’économie sénégalaise. Le Sénégal est l’un des rares pays au monde, où le ministre de l’Energie fait fonction de directeur général de la compagnie nationale d’électricité. Autrement dit, aucun contrat ne peut être négocié et aucun engagement financier ne peut être signé par la Senelec (Société National d'Éléctricité du Sénégal) aujourd’hui. C’est le ministre qui signe. C’est lui qui décide, avec tout ce que vous imaginez en dessous de table, comme magouilles, combines, détournements de fonds. Ceci est clair ! Je l’ai dit ! Je le dis depuis quatre ans !"
RFI : Si le président Wade est élu, au lendemain du 19 février, reconnaîtrez-vous sa victoire ?
M.N. : Jamais ! Je ne pourrais reconnaître la victoire d’un candidat qui aura violé la Constitution de son pays, en étant en fonction là-bas, au sommet de l’Etat, violant, violant – je dis bien de manière flagrante – une disposition de la Constitution qui lui interdit un troisième mandat. Jamais, jamais ! S’il se déclarait élu, dans cette hypothèse ubuesque, jamais je ne reconnaîtrai son pouvoir ni sa victoire, puisque je conteste déjà dans le fond, le fait même qu’il se présente pour un troisième mandat.
RFI : Si le président Wade est élu, au lendemain du 19 février, reconnaîtrez-vous sa victoire ?
M.N. : Jamais ! Je ne pourrais reconnaître la victoire d’un candidat qui aura violé la Constitution de son pays, en étant en fonction là-bas, au sommet de l’Etat, violant, violant – je dis bien de manière flagrante – une disposition de la Constitution qui lui interdit un troisième mandat. Jamais, jamais ! S’il se déclarait élu, dans cette hypothèse ubuesque, jamais je ne reconnaîtrai son pouvoir ni sa victoire, puisque je conteste déjà dans le fond, le fait même qu’il se présente pour un troisième mandat.