À San Paolo, le stade de Naples, Kalidou Koulibaly se dressera à nouveau ce mardi face aux Neymar, Mbappé et consorts du PSG, à l’occasion de la Ligue des champions. Le défenseur central du Napoli, 27 ans, avait défrayé la chronique malgré lui en février 2016 quand Didier Deschamps avait déclaré s’intéresser à lui en vue de l’Euro 2016… Alors même que le Franco-Sénégalais, 11 capes avec les Bleus en moins de 20 ans, avait opté pour la sélection sénégalaise six mois plus tôt.
Aujourd’hui, c’est bien pour ses performances que le natif de Saint-Dié-des-Vosges fait parler de lui. « Ici, Koulibaly est considéré ici comme le meilleur défenseur de la Serie A, rapporte Marco Giordano, journaliste à Radio CRC Napoli. Techniquement et physiquement, il est énorme. C’est un leader non par la parole, mais pour son énorme potentiel, qui donne confiance à toute l’équipe. Beaucoup pensent même qu’il est actuellement le meilleur défenseur du monde. Carlo Ancelotti estime qu’il est du niveau de trois joueurs qu’il a entraînés : Paolo Maldini, John Terry et Sergio Ramos… »
Une cible des racistes
C’est Dominique Bijotat, alors entraîneur du FC Metz, qui l’a lancé à 19 ans chez les pros (2010-11), associé à Fallou Diagne, 2 ans de plus, aujourd’hui à Konyaspor (Turquie). « Il a été écarté par le FC Metz pendant sa formation puis il est revenu à 18 ans. Parfois, certains ne sont pas assez matures pour l’aventure. C’était un gamin très sérieux, toujours d’humeur égale, qualité précieuse chez un défenseur. Parfois, il se faisait avoir par certains attaquants roublards de Ligue 2, mais rarement deux fois. Il était ambitieux, mais le démontrait par les actes. Je savais qu’il atteindrait sans souci le niveau L1. Mais qu’il réussisse aussi bien dans un club étranger important, j’avoue que je ne l’avais pas mesuré. »
En Italie, l’influence de « KK » s’étend jusqu’aux tribunes. « Il est de ceux qui ont le plus souffert du racisme sur les terrains, insulté face à la Lazio Rome en 2016 notamment, précise Giordano. Les tifosi de Naples se sont unis pour le défendre. Socialement aussi, il a fait avancer les choses ici. »
Le Parisien