À New York
Un avis de recherche avait été massivement diffusé dans la ville de New York et, pour la première fois, sur des briques de lait. Crédits photo : Anonymous/AP
Trente-trois ans presque jour pour jour après la disparition à New York du petit Etan Patz qui avait bouleversé l'Amérique en 1979, un homme a été arrêté jeudi soir après avoir confessé le meurtre du garçon de six ans. Pedro Hernandez, 51 ans, sera déferré devant le tribunal pénal de Manhattan ce vendredi. L'ancien voisin d'Etan a déclaré aux enquêteurs avoir attiré le garçon depuis l'arrêt du bus scolaire jusque vers la cave de l'épicerie où il travaillait à quelques centaines de mètres de distance, en lui promettant un soda. «Il l'a étranglé puis a placé le corps dans un sac en plastique et s'en est débarrassé dans la benne à ordures», voisine, a déclaré le chef de la police de New York, Ray Kelly, lors d'une longue conférence de presse. Pedro Hernandez, marié et père d'une fille étudiante, a été interpellé mercredi soir à son domicile dans l'État voisin du New Jersey. Pendant sa confession de trois heures et demie, filmée à New York jeudi, il a éclaté en sanglots. «Il avait du remords et je crois que les détectives ont senti qu'il était soulagé» a indiqué le commissaire. D'après Ray Kelly, l'enfant ne connaissait pas son meurtrier présumé, qui ne l'aurait pas agressé sexuellement. Celui-ci n'a pas donné de motif aux enquêteurs.
«J'ai fait du mal et tué un enfant»
Etan Patz n'est ni le premier enfant disparu ni le seul dont la disparition n'a jamais été élucidée, mais c'est son cas qui a fait prendre conscience à l'Amérique du problème des enlèvements de mineurs. Sa frimousse blonde innocente, immortalisée par son père photographe avait été affichée partout, y compris sur les cartons de lait. En 1983, Ronald Reagan a désigné le 25 mai, jour de sa disparition, Journée nationale des enfants disparus. Après sa mort, une loi fédérale facilitant la recherche d'enfants disparus a été adoptée. À New York, on continue de parler de l'affaire avec beaucoup d'émotion. D'après Ray Kelly, c'est à la suite de l'intense couverture médiatique d'un nouveau rebondissement le mois dernier - la recherche d'éventuels restes de l'enfant dans une cave de Soho - que quelqu'un aurait appelé la brigade des personnes disparues pour dénoncer Pedro Hernandez. Pendant ces trois dernières décennies, l'homme aurait confié à plusieurs occasions avoir «fait du mal et tué un enfant», sans jamais révéler son nom. Sur la photo diffusée sur les écrans de télévision, l'homme portant des boucles d'oreilles présente un visage banalement sympathique. Le commissaire Kelly a indiqué qu'il n'avait jamais eu affaire à la police. Le chef du NYPD a écarté toutes chances de retrouver les restes de l'enfant. «C'est improbable, très improbable», a-t-il déclaré. Le nom d'Hernandez avait été mentionné dans le rapport de police de 1979, mais celui-ci n'a jamais été interrogé, a précisé Ray Kelly sans donner d'explication. Face au barrage de questions des journalistes, le commissaire a déclaré qu'il avait été convaincu de la véracité du témoignage d'Hernandez par le fait que ce dernier l'a raconté à d'autres avant et par la spécificité des détails fournis lors de la reconstitution du meurtre.
Des doutes demeurent toutefois sur l'aveu de Pedro Hernandez. Sur CNN jeudi soir, Lou Palumbo, ancien officier de police, s'est dit très étonné que personne n'ait repéré d'odeur pestilentielle dans les jours suivant la disparition du garçon alors que le quartier était l'objet de toutes les attentions. Il se demande également si la police a pris en compte l'état mental du présumé meurtrier jeudi, qui pourrait vouloir se rendre célèbre en avouant un crime qu'il n'a pas forcément commis.
Un avis de recherche avait été massivement diffusé dans la ville de New York et, pour la première fois, sur des briques de lait. Crédits photo : Anonymous/AP
Trente-trois ans presque jour pour jour après la disparition à New York du petit Etan Patz qui avait bouleversé l'Amérique en 1979, un homme a été arrêté jeudi soir après avoir confessé le meurtre du garçon de six ans. Pedro Hernandez, 51 ans, sera déferré devant le tribunal pénal de Manhattan ce vendredi. L'ancien voisin d'Etan a déclaré aux enquêteurs avoir attiré le garçon depuis l'arrêt du bus scolaire jusque vers la cave de l'épicerie où il travaillait à quelques centaines de mètres de distance, en lui promettant un soda. «Il l'a étranglé puis a placé le corps dans un sac en plastique et s'en est débarrassé dans la benne à ordures», voisine, a déclaré le chef de la police de New York, Ray Kelly, lors d'une longue conférence de presse. Pedro Hernandez, marié et père d'une fille étudiante, a été interpellé mercredi soir à son domicile dans l'État voisin du New Jersey. Pendant sa confession de trois heures et demie, filmée à New York jeudi, il a éclaté en sanglots. «Il avait du remords et je crois que les détectives ont senti qu'il était soulagé» a indiqué le commissaire. D'après Ray Kelly, l'enfant ne connaissait pas son meurtrier présumé, qui ne l'aurait pas agressé sexuellement. Celui-ci n'a pas donné de motif aux enquêteurs.
«J'ai fait du mal et tué un enfant»
Etan Patz n'est ni le premier enfant disparu ni le seul dont la disparition n'a jamais été élucidée, mais c'est son cas qui a fait prendre conscience à l'Amérique du problème des enlèvements de mineurs. Sa frimousse blonde innocente, immortalisée par son père photographe avait été affichée partout, y compris sur les cartons de lait. En 1983, Ronald Reagan a désigné le 25 mai, jour de sa disparition, Journée nationale des enfants disparus. Après sa mort, une loi fédérale facilitant la recherche d'enfants disparus a été adoptée. À New York, on continue de parler de l'affaire avec beaucoup d'émotion. D'après Ray Kelly, c'est à la suite de l'intense couverture médiatique d'un nouveau rebondissement le mois dernier - la recherche d'éventuels restes de l'enfant dans une cave de Soho - que quelqu'un aurait appelé la brigade des personnes disparues pour dénoncer Pedro Hernandez. Pendant ces trois dernières décennies, l'homme aurait confié à plusieurs occasions avoir «fait du mal et tué un enfant», sans jamais révéler son nom. Sur la photo diffusée sur les écrans de télévision, l'homme portant des boucles d'oreilles présente un visage banalement sympathique. Le commissaire Kelly a indiqué qu'il n'avait jamais eu affaire à la police. Le chef du NYPD a écarté toutes chances de retrouver les restes de l'enfant. «C'est improbable, très improbable», a-t-il déclaré. Le nom d'Hernandez avait été mentionné dans le rapport de police de 1979, mais celui-ci n'a jamais été interrogé, a précisé Ray Kelly sans donner d'explication. Face au barrage de questions des journalistes, le commissaire a déclaré qu'il avait été convaincu de la véracité du témoignage d'Hernandez par le fait que ce dernier l'a raconté à d'autres avant et par la spécificité des détails fournis lors de la reconstitution du meurtre.
Des doutes demeurent toutefois sur l'aveu de Pedro Hernandez. Sur CNN jeudi soir, Lou Palumbo, ancien officier de police, s'est dit très étonné que personne n'ait repéré d'odeur pestilentielle dans les jours suivant la disparition du garçon alors que le quartier était l'objet de toutes les attentions. Il se demande également si la police a pris en compte l'état mental du présumé meurtrier jeudi, qui pourrait vouloir se rendre célèbre en avouant un crime qu'il n'a pas forcément commis.