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Nominations du Conseil supérieur de la magistrature : la grosse déception de Birahim Seck et de l’ancien juge Ibrahima Dème

Les réactions se suivent après les nominations ou affectations issues des décisions du récent Conseil supérieur de la magistrature. Selon leurs post publiés sur les réseaux sociaux, c’est une grosse déception que se partagent Birahim Seck et l’ancien juge Ibrahima Dème


Rédigé par leral.net le Lundi 12 Août 2024 à 11:13 | | 0 commentaire(s)|

Selon Birahim Seck du Forum civil, « les dernières nominations du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne reposent ni sur des critères objectifs clairs, ni sur la rupture promise. À nos yeux, il n'y a toujours aucune différence avec les régimes précédents en ce qui concerne le système de nomination des magistrats. »

De son côté, l'ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème exprime également une grande déception. Il déclare :

« Il est essentiel de rappeler que le CSM est l'institution constitutionnelle chargée de garantir l'indépendance de la justice. Il doit veiller à la protection des droits statutaires des magistrats, à la transparence dans leur nomination, et au respect du principe fondamental de l'inamovibilité des juges. La première réunion du CSM sous le nouveau régime, tenue hier après les Assises de la justice, n'a malheureusement pas répondu aux attentes de rupture vertueuse.

Les décisions prises continuent de renforcer la domination de l'Exécutif et la position timorée des magistrats. Les critères de nomination des magistrats doivent être objectifs et ne doivent pas être influencés par des considérations favorables ou défavorables envers les hommes politiques. Il est nécessaire de faire preuve de courage et d'une volonté politique pour opérer de véritables ruptures du côté de l'Exécutif, ainsi que d'un sens élevé des responsabilités de la part des magistrats.

Tant que le président de la République ne respectera pas sa promesse de se placer au-dessus de la mêlée en garantissant le bon fonctionnement des institutions, et tant que les magistrats continueront à négliger leur rôle constitutionnel en tant que pouvoir et gardiens vigilants des droits et libertés, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice et l'État de droit resteront des illusions. »