Cette volonté manifestée de fonder un courant au sein du parti d'Abdoulaye Wade relève d'un dangereux défi. Tous ceux qui ont voulu en créer un par le passé en ont eu pour leurs frais.
Mais Oumar Sarr n'en a cure, qui est depuis plusieurs semaines dans une posture de courage. Le 23 juin, alors que Dakar commençait à être secoué par des manifestants réclamant le retrait de la réforme constitutionnelle soumise à l'Assemblée nationale, il a été le seul à dire à Wade, en plein conseil des ministres : "Le texte n'a pas été expliqué aux militants à la base, qui ne peuvent donc pas le défendre." Après le retrait du projet imposé par la rue, il a lancé au chef de l'Etat, au cours d'une réunion du 25 juin : "M. le président, il vous arrivait d'appeler les responsables du parti pour discuter politique avec eux. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Vous vous enfermez seul pour prendre des décisions qui se retournent souvent contre nous. Ce projet de loi a échoué faute de concertation. Le renouvellement des instances de l'UJTL s'est soldé par de graves déchirures. Le renouvellement des instances des femmes va engendrer autant de dégâts. Le parti n'existe plus à la base. Ce sont les responsables qui ont acheté les cartes et non les militants. Nous sommes très mal partis pour la présidentielle de 2012. Et votre âge, ne nous leurrons pas, nous pose un vrai problème si vous êtes candidat."
Cette intervention a sonné tous les participants à la rencontre, habitués au silence d'Oumar Sarr à l'occasion des réunions du comité directeur du parti. Il s'agissait en fait d'un déclic, le début de la mutation d'un personnage certes réservé mais qui brûle d'une ambition dévorante. Et estime n'être moins fondé que quiconque à défendre les couleurs du PDS à la future présidentielle. Aura-t-il les moyens de son ambition ?
DAKARACTU.COM
Mais Oumar Sarr n'en a cure, qui est depuis plusieurs semaines dans une posture de courage. Le 23 juin, alors que Dakar commençait à être secoué par des manifestants réclamant le retrait de la réforme constitutionnelle soumise à l'Assemblée nationale, il a été le seul à dire à Wade, en plein conseil des ministres : "Le texte n'a pas été expliqué aux militants à la base, qui ne peuvent donc pas le défendre." Après le retrait du projet imposé par la rue, il a lancé au chef de l'Etat, au cours d'une réunion du 25 juin : "M. le président, il vous arrivait d'appeler les responsables du parti pour discuter politique avec eux. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Vous vous enfermez seul pour prendre des décisions qui se retournent souvent contre nous. Ce projet de loi a échoué faute de concertation. Le renouvellement des instances de l'UJTL s'est soldé par de graves déchirures. Le renouvellement des instances des femmes va engendrer autant de dégâts. Le parti n'existe plus à la base. Ce sont les responsables qui ont acheté les cartes et non les militants. Nous sommes très mal partis pour la présidentielle de 2012. Et votre âge, ne nous leurrons pas, nous pose un vrai problème si vous êtes candidat."
Cette intervention a sonné tous les participants à la rencontre, habitués au silence d'Oumar Sarr à l'occasion des réunions du comité directeur du parti. Il s'agissait en fait d'un déclic, le début de la mutation d'un personnage certes réservé mais qui brûle d'une ambition dévorante. Et estime n'être moins fondé que quiconque à défendre les couleurs du PDS à la future présidentielle. Aura-t-il les moyens de son ambition ?
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