Ousmane Ngom : Tout pour plaire à son maître !

Me Ousmane Ngom, ministre d’Etat, ministre de l’Industrie et des Mines, a revêtu son habit de ministre en charge de la Propriété intellectuelle pour se soutenir que « Le président Wade est le propriétaire de la conception » du monument de la « renaissance africaine ». C’était pour en déduire que Me Wade « a un droit de propriété incorporel, exclusif et opposable à tous ». Le ministre d’Etat semble nostalgique de sa robe, qu’il ne veut plus enfiler ;, mais, il joue à l’avocat du diable. Il commence par se contredire. Car, il ne parle pas du citoyen Abdoulaye Wade, mais du « président Wade ». Et, Me Ngom, qui avait claqué la porte du Parti démocratique sénégalais pour un portefeuille ministériel dans le gouvernement socialiste, semble oublier que si Me Wade n’avait pas été élu par les Sénégalais, il ne pourrait pas échanger 30 hectares de leurs terres, évaluées à près de soixante-dix milliards, contre une statue d’une valeur de douze milliards. Me Ngom semble oublier que si Me Wade a été élu, c’est pour diriger, pour un certain temps, ses concitoyens. Autrement, il a été choisi pour penser et agir pour le bien-être des Sénégalais ; non pour opérer des ponctions financières sur leurs dos. Il est grassement payé. Des fonds politiques, qui se conjuguent en milliards, sont mis à sa disposition. Avant lui, sur le plan culturel, le président Senghor avait conçu et fait réaliser le théâtre national Daniel Sorano, Mudra Afrique, l’Université des Mutants, etc. Mais, il n’a jamais pensé réclamer, à plus forte raison percevoir, un seul centime des retombées de ces « propriétés intellectuelles ». Abdou Diouf, son successeur, n’a jamais perçu un centime des recettes de l’Orchestre national. Mais voilà, Me Ngom veut que Me Wade, qui n’a jamais conçu une œuvre artistique avant d’être président, soutire 35 % des recettes que généreront les entrées dans l’espace du monument de la « renaissance africaine ». Me Ngom semble agir à dessein ; probablement pour demeurer ministre. Il a été repêché, de justesse, dans le dernier gouvernement. Il a été battu dans sa localité, Saint-Louis, aux dernières élections locales. C’est ceci qui explique cela. Il ne sera pas une surprise qu’il soutienne, demain, que Me Wade, qui a conçu une digue du côté de la résidence présidentielle secondaire de Poponguine, a droit, en conséquence, à des hectares le long de la berge. C’est dire que l’histoire du « corbeau et du renard » est toujours une fable d’actualité..

La Redaction