Les pèlerins voyageront avec les appareils Dc 10 aux conditions de sécurité et de confort remarquables, au lieu des Boeing 737 dont dispose Air Sénégal international…» C’est en ces termes que le nouveau commissaire Thierno Ibrahima Diakhaté vantait les appareils de la compagnie saoudienne, Zam Zam, adjudicataire du marché relatif au transport des pèlerins sénégalais aux Lieux Saints de l’Islam (voir Le Quotidien n°1712 de samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008). Mais aux yeux de beaucoup de spécialistes des questions aéronautiques, cette version est vraiment tirée par les cheveux. Dans la majeure partie des compagnies aériennes du monde, quand les appareils Mac Donnel Dc 10 ne sont pas démantelés, ils sont stockés, c’est-à-dire qu’ils sont complètement retirés du trafic aérien. Les rares compagnies qui continuent à les utiliser, les confinent au transport de marchandises ou à celui du courrier, et non pas à celui de passagers.
L’une des compagnies qui utilisent encore une bonne flotte de Dc 10 est, d’ailleurs, la société Federal Express, l’un des grands concurrents de Dhl, qui est bien connu au Sénégal. Parmi les compagnies africaines, Air Mali et Ghana Airways, entre autres compagnies, disposaient d’appareils Dc 10. Mais aujourd’hui, ces appareils sont abandonnés dans des hangars ou en bout de piste dans les aéroports, bons pour abriter des nids d’oiseaux, ou servir d’appareils d’exercice. L’avion d’Air Mali a, lui, été démantelé après de bons et loyaux services.
L’Etat du Sénégal, comme le lui ont reproché plusieurs observateurs, semble avoir mis l’accent sur les économies réalisées par les pèlerins, en faisant passer au second plan la sécurité des passagers. C’est ainsi que le ministre d’Etat Habib Sy a déclaré dans la même édition du journal Le Quotidien, que Zam Zam a proposé des prix «plus attractifs», de 1 377 000 francs Cfa au lieu de 1 670 000 francs par passager qu’exigeait Asi. Même sans vouloir se faire défenseur de la compagnie «nationale», on doit reconnaître qu’elle a fait beacoup de sacrifices, en louant de nouveaux avions, pour être prête pour cette échéance du pèlerinage. En plus, ses Boeing 737, même plus petits, sont plus sécurisants. Au moins, ils ont un fournisseur qui peut leur garantir des pièces de rechange. Alors que le constructeur Mc Donnel Douglas ayant fait faillite, les Dc 10 sont ne sont plus manufacturés, et n’ont plus de pièces de rechange sortis d’usine.
Au moment où les appareils Dc 10 se retirent du transport aérien des passagers pour des raisons sécuritaires, les Boeing 737 continuent de figurer parmi les flots de la presque totalité des compagnies aériennes. Des compagnies aériennes de par le monde continuent à en fabriquer. Même Asi en a acheté un, il y a très peu de temps. Et toutes les grandes compagnies au monde en disposent d’au moins un, en état de fonctionnement.
Cependant, les services de l’Aviation civile du Sénégal soutiennent que leur choix est bon. M. Arona Cissé, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (Anacs) assure : «Les Dc 10 continuent à être utilisés dans le transport des passagers. Aucun pays n’accepterait qu’un avion retiré du transport aérien soit utilisé pour transporter des passagers.» Les appareils Dc 10, dit-il, «ne sont pas retirés du circuit. Mieux, chaque avion est doté d’un certificat de navigabilité». Il n’a, toutefois, pas indiqué quels étaient ceux de l’opérateur saoudien. M. Cissé a toutefois poursuivi : «Tous les gens qui ont travaillé sur ce dossier ont plus de 20 ans d’expérience. Si l’Anacs n’avait pas donné son aval, ces appareils n’allaient pas être acceptés pour assurer le transport des pèlerins, parce qu’on ne joue pas avec la vie. Le plan de sécurité du Sénégal est une référence. Il n’y a que des professionnels formés dans de bonnes écoles.» Le directeur de l’Anacs assure, comme pour convaincre son interlocuteur : «Les Dc 10 n’ont aucun problème et si vous allez sur le Net, vous vous rendrez compte que ces appareils sont toujours utilisés.» Il n’a pas voulu ou pu donner des références du site Internet auquel il faisait référence.
Pour sa part, Le Quotidien a visité le site spécialisé en navigation aérienne, http://www.airfleets.net//fr//listing/dc10-/1.htm. Et tout esprit curieux peut se rendre compte qu’entre les Dc 10 que propose l’opérateur saoudien Zam Zam, et les Boeing 737 de Asi, ce n’est pas le Maroco-sénégalais qui est le plus à craindre.
L’une des compagnies qui utilisent encore une bonne flotte de Dc 10 est, d’ailleurs, la société Federal Express, l’un des grands concurrents de Dhl, qui est bien connu au Sénégal. Parmi les compagnies africaines, Air Mali et Ghana Airways, entre autres compagnies, disposaient d’appareils Dc 10. Mais aujourd’hui, ces appareils sont abandonnés dans des hangars ou en bout de piste dans les aéroports, bons pour abriter des nids d’oiseaux, ou servir d’appareils d’exercice. L’avion d’Air Mali a, lui, été démantelé après de bons et loyaux services.
L’Etat du Sénégal, comme le lui ont reproché plusieurs observateurs, semble avoir mis l’accent sur les économies réalisées par les pèlerins, en faisant passer au second plan la sécurité des passagers. C’est ainsi que le ministre d’Etat Habib Sy a déclaré dans la même édition du journal Le Quotidien, que Zam Zam a proposé des prix «plus attractifs», de 1 377 000 francs Cfa au lieu de 1 670 000 francs par passager qu’exigeait Asi. Même sans vouloir se faire défenseur de la compagnie «nationale», on doit reconnaître qu’elle a fait beacoup de sacrifices, en louant de nouveaux avions, pour être prête pour cette échéance du pèlerinage. En plus, ses Boeing 737, même plus petits, sont plus sécurisants. Au moins, ils ont un fournisseur qui peut leur garantir des pièces de rechange. Alors que le constructeur Mc Donnel Douglas ayant fait faillite, les Dc 10 sont ne sont plus manufacturés, et n’ont plus de pièces de rechange sortis d’usine.
Au moment où les appareils Dc 10 se retirent du transport aérien des passagers pour des raisons sécuritaires, les Boeing 737 continuent de figurer parmi les flots de la presque totalité des compagnies aériennes. Des compagnies aériennes de par le monde continuent à en fabriquer. Même Asi en a acheté un, il y a très peu de temps. Et toutes les grandes compagnies au monde en disposent d’au moins un, en état de fonctionnement.
Cependant, les services de l’Aviation civile du Sénégal soutiennent que leur choix est bon. M. Arona Cissé, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (Anacs) assure : «Les Dc 10 continuent à être utilisés dans le transport des passagers. Aucun pays n’accepterait qu’un avion retiré du transport aérien soit utilisé pour transporter des passagers.» Les appareils Dc 10, dit-il, «ne sont pas retirés du circuit. Mieux, chaque avion est doté d’un certificat de navigabilité». Il n’a, toutefois, pas indiqué quels étaient ceux de l’opérateur saoudien. M. Cissé a toutefois poursuivi : «Tous les gens qui ont travaillé sur ce dossier ont plus de 20 ans d’expérience. Si l’Anacs n’avait pas donné son aval, ces appareils n’allaient pas être acceptés pour assurer le transport des pèlerins, parce qu’on ne joue pas avec la vie. Le plan de sécurité du Sénégal est une référence. Il n’y a que des professionnels formés dans de bonnes écoles.» Le directeur de l’Anacs assure, comme pour convaincre son interlocuteur : «Les Dc 10 n’ont aucun problème et si vous allez sur le Net, vous vous rendrez compte que ces appareils sont toujours utilisés.» Il n’a pas voulu ou pu donner des références du site Internet auquel il faisait référence.
Pour sa part, Le Quotidien a visité le site spécialisé en navigation aérienne, http://www.airfleets.net//fr//listing/dc10-/1.htm. Et tout esprit curieux peut se rendre compte qu’entre les Dc 10 que propose l’opérateur saoudien Zam Zam, et les Boeing 737 de Asi, ce n’est pas le Maroco-sénégalais qui est le plus à craindre.