Assis derrière son long bureau en bois sur lequel sont empilés des tas de dossiers, il sert un large sourire qui laisse apparaître ses dents jaunâtres. Même avec le sourire, Diombasse Diaw peine à dissimuler son amertume, car meurtri par la violation de son intimité. «C’est inhumain», résume-t-il, après avoir cherché, des minutes durant, à trouver les mots pour qualifier la diffusion sur le Net, par ses adversaires politiques, des images prises avec une fille alors que Diombasse était en tenue d’Adan. Ce monogame père de trois enfants, dont l’aîné de 15 ans a réussi, avant-hier, au Bfem, semble très loin de l’étiquette d’homme «pervers» que l’on peint à travers le film. En tout cas, ce n’est pas le sentiment de son épouse, Maïmouna Wone, qui reste «fière» de son homme. «Il n’est pas recommandé de dire qu’on a le meilleur époux, sinon je l’aurais dit», témoigne-t-elle au bout du fil.
Mme Diaw présente son mari sous les traits d’un homme «généreux et spontané». Des qualités que M. Diaw confie avoir cultivé depuis son enfance, après les avoir acquises à la faveur de sa lignée. Né d’un «mixage entre les deux grandes familles royales que sont les Mbodji et les Diaw», Diombasse garde le défaut d’un homme qui «aime bien faire valoir ses origines nobles». «Je suis un homme bavard qui ne parvient toujours pas à reconnaître ses ennemis. Je prête la bonne foi à tout le monde. Et je ne suis pas méfiant.» «C’est un homme agité», ajoute son épouse à la liste des défauts du Président du Cercle d’étude et de réflexion pour le Walo. Ses 48 ans ne lui empêchent pas de se souvenir de l’enfant «turbulent et têtu» qu’il était. Il garde toujours en mémoire le nom de ses camarades de classe du Ci, comme l’Ambassadeur Mankeur Ndiaye avec qui il a fait tout le cycle primaire à Dagana. Et Aly Ngouille Ndiaye avec qui il reste très lié. Après le primaire, cap aux lycées Charles de Gaulle et Malick Sy où il décroche son Bac en Série C avec la mention «Assez Bien».
Communiste reconverti
Ainsi, le «brillant élève» intègre l’Ecole polytechnique de Thiès qu’il quitte après avoir suivi un tronc commun de deux ans. Alors, s’ouvrent pour lui les portes de l’Ukraine grâce à une bourse de l’Amitié du peuple. En effet, il dit toute sa reconnaissance à l’actuel Sg du Pit, Magatte Thiam, et à Mankeur Ndiaye grâce à qui, il décroche cette bourse. C’est à l’Institut polytechnique de Donetsk qu’il décroche son diplôme d’ingénieur en Génie électrique, en 1991. Son séjour dans l’ex-Union soviétique altère ses convictions idéologiques, car il finit par découvrir «le mal du communisme», une doctrine qu’il avait épousée depuis le lycée. D’ailleurs, il se souvient avoir pris part au premier Congrès du Pit, après avoir milité au Pai. Ses convictions politiques changent en 1998 quand son adversaire d’aujourd’hui, Oumar Sarr, lança un appel en direction des cadres de Dagana pour l’intérêt de la ville. «Je l’ai appuyé et ai participé à toutes les batailles.»
Le témoignage émouvant de son épouse
Cet engagement vaut à Diombasse Diaw son élection au Conseil municipal de Dagana où il siège depuis 2002. Actuellement chef du service Equipement et Distribution de la Senelec, cet homme, au tient noir tirant vers le bistre, au nez épaté, a traîné sa grande silhouette dans de nombreux pays du monde du fait de ses nombreux voyages. «Epicurien» assumé, il se glorifie de ses qualités d’homme «généreux ayant un sens aigu de l’honneur» et qui déteste l’humiliation. En effet, son épouse lui reconnaît ces qualités. Cette «torodo», fille de Kao, premier proviseur noir du lycée Van vo, jure d’avoir un «homme entier qui m’a toujours honorée». «Il s’occupe bien de sa famille, tout le monde peut en témoigner.» Touchant du bois, Mme Diaw remercie le ciel de lui avoir donné la chance de vivre le bonheur d’un «couple parfait». Friand de «soupe kandia», un plat qu’il mange tous les samedis, Diombasse reconnaît ses limites dans la pratique de la religion. «Je suis un musulman modéré qui garde ses relents de Ceddo.» Après le travail, il passe son temps à la lecture et à suivre la lutte traditionnelle sénégalaise, son sport favori.
NDIAGA NDIAYE
Source L'Observateur
Mme Diaw présente son mari sous les traits d’un homme «généreux et spontané». Des qualités que M. Diaw confie avoir cultivé depuis son enfance, après les avoir acquises à la faveur de sa lignée. Né d’un «mixage entre les deux grandes familles royales que sont les Mbodji et les Diaw», Diombasse garde le défaut d’un homme qui «aime bien faire valoir ses origines nobles». «Je suis un homme bavard qui ne parvient toujours pas à reconnaître ses ennemis. Je prête la bonne foi à tout le monde. Et je ne suis pas méfiant.» «C’est un homme agité», ajoute son épouse à la liste des défauts du Président du Cercle d’étude et de réflexion pour le Walo. Ses 48 ans ne lui empêchent pas de se souvenir de l’enfant «turbulent et têtu» qu’il était. Il garde toujours en mémoire le nom de ses camarades de classe du Ci, comme l’Ambassadeur Mankeur Ndiaye avec qui il a fait tout le cycle primaire à Dagana. Et Aly Ngouille Ndiaye avec qui il reste très lié. Après le primaire, cap aux lycées Charles de Gaulle et Malick Sy où il décroche son Bac en Série C avec la mention «Assez Bien».
Communiste reconverti
Ainsi, le «brillant élève» intègre l’Ecole polytechnique de Thiès qu’il quitte après avoir suivi un tronc commun de deux ans. Alors, s’ouvrent pour lui les portes de l’Ukraine grâce à une bourse de l’Amitié du peuple. En effet, il dit toute sa reconnaissance à l’actuel Sg du Pit, Magatte Thiam, et à Mankeur Ndiaye grâce à qui, il décroche cette bourse. C’est à l’Institut polytechnique de Donetsk qu’il décroche son diplôme d’ingénieur en Génie électrique, en 1991. Son séjour dans l’ex-Union soviétique altère ses convictions idéologiques, car il finit par découvrir «le mal du communisme», une doctrine qu’il avait épousée depuis le lycée. D’ailleurs, il se souvient avoir pris part au premier Congrès du Pit, après avoir milité au Pai. Ses convictions politiques changent en 1998 quand son adversaire d’aujourd’hui, Oumar Sarr, lança un appel en direction des cadres de Dagana pour l’intérêt de la ville. «Je l’ai appuyé et ai participé à toutes les batailles.»
Le témoignage émouvant de son épouse
Cet engagement vaut à Diombasse Diaw son élection au Conseil municipal de Dagana où il siège depuis 2002. Actuellement chef du service Equipement et Distribution de la Senelec, cet homme, au tient noir tirant vers le bistre, au nez épaté, a traîné sa grande silhouette dans de nombreux pays du monde du fait de ses nombreux voyages. «Epicurien» assumé, il se glorifie de ses qualités d’homme «généreux ayant un sens aigu de l’honneur» et qui déteste l’humiliation. En effet, son épouse lui reconnaît ces qualités. Cette «torodo», fille de Kao, premier proviseur noir du lycée Van vo, jure d’avoir un «homme entier qui m’a toujours honorée». «Il s’occupe bien de sa famille, tout le monde peut en témoigner.» Touchant du bois, Mme Diaw remercie le ciel de lui avoir donné la chance de vivre le bonheur d’un «couple parfait». Friand de «soupe kandia», un plat qu’il mange tous les samedis, Diombasse reconnaît ses limites dans la pratique de la religion. «Je suis un musulman modéré qui garde ses relents de Ceddo.» Après le travail, il passe son temps à la lecture et à suivre la lutte traditionnelle sénégalaise, son sport favori.
NDIAGA NDIAYE
Source L'Observateur