Chiffon et morceau de tissu à la main, un seau rempli d’eau sous ses pieds, Mor se donne à cœur joie dans ses activités de lavage. Du haut de son mètre 80, de teint noir avec une coupe de cheveux assez étrange, habillé d’un jean noir qui lui colle à la peau et d’un Tee-shirt blanc, Mor rince un véhicule. Chaque matin, il lave les voitures devant l’immeuble Elimane Ndour de la Médina. Le soir, les voitures garées à la rue 6, à l’angle du canal. La fatigue le ronge, les trottoirs lui servent de dortoir.
Né en 1990, Mor Pilor est un jeune ambitieux. Il veut se frayer son propre chemin. Il est issu d’une famille de cultivateurs, leur seule activité est le travail de la terre. Il a été initié aux travaux champêtres par son grand-père, mais après le décès de ce dernier, le jeune élève s’oriente vers d’autres horizons. Les études sont devenues primordiales dans la vie de ce jeune villageois. Il rêve de devenir journaliste sportif ou médecin. L’élève Mor Pilor ne fait pas partie des enfants nés avec une cuillère en or dans la bouche. Comme plusieurs enfants issus des villages, l’élève de Sadio a, très tôt, su que seul le travail paie. Issu d’un milieu défavorisé, Mor, préoccupé par les études, est obligé de suivre les pas de ses frères et amis des villages. À 13 ans, le jeune s’adonne à la recherche de moyens. Il atterrit à Dakar pour passer ses premiers jours à la gare routière de Petersen. Des débuts difficiles pour le jeune homme. Depuis 2003, il achète ses fournitures et autres frais de scolarité. Il dit faire la fierté de ses parents. Mais à défaut de parents à Dakar, le jeune Mor doit faire face à son destin. Il est difficile d’avoir une famille d’accueil, se désole-t-il. Armé de courage, Mor n’a pas trouvé mieux que de s’adonner au lavage de voitures. Une activité qui a ses secrets. Non seulement cela ne lui rapporte qu’entre 20 000 FCfa et 30 000 FCfa par saison, il est parfois accusé de vols. Il arrive qu’un propriétaire de voiture déjà lavée lui colle un motif pour ne pas le payer. Pis, le jeune Mor déclare que «certaines personnes sont malhonnêtes. Ils ne me payent pas régulièrement». Des actes qui, selon le laveur, chamboulent tous ses calculs. Le découragement ne faisant pas partie de son vocabulaire, il continuera ses activités jusqu'à la réalisation de ses rêves.
Mamadou FALL (Stagiaire) | L'Observateur
Né en 1990, Mor Pilor est un jeune ambitieux. Il veut se frayer son propre chemin. Il est issu d’une famille de cultivateurs, leur seule activité est le travail de la terre. Il a été initié aux travaux champêtres par son grand-père, mais après le décès de ce dernier, le jeune élève s’oriente vers d’autres horizons. Les études sont devenues primordiales dans la vie de ce jeune villageois. Il rêve de devenir journaliste sportif ou médecin. L’élève Mor Pilor ne fait pas partie des enfants nés avec une cuillère en or dans la bouche. Comme plusieurs enfants issus des villages, l’élève de Sadio a, très tôt, su que seul le travail paie. Issu d’un milieu défavorisé, Mor, préoccupé par les études, est obligé de suivre les pas de ses frères et amis des villages. À 13 ans, le jeune s’adonne à la recherche de moyens. Il atterrit à Dakar pour passer ses premiers jours à la gare routière de Petersen. Des débuts difficiles pour le jeune homme. Depuis 2003, il achète ses fournitures et autres frais de scolarité. Il dit faire la fierté de ses parents. Mais à défaut de parents à Dakar, le jeune Mor doit faire face à son destin. Il est difficile d’avoir une famille d’accueil, se désole-t-il. Armé de courage, Mor n’a pas trouvé mieux que de s’adonner au lavage de voitures. Une activité qui a ses secrets. Non seulement cela ne lui rapporte qu’entre 20 000 FCfa et 30 000 FCfa par saison, il est parfois accusé de vols. Il arrive qu’un propriétaire de voiture déjà lavée lui colle un motif pour ne pas le payer. Pis, le jeune Mor déclare que «certaines personnes sont malhonnêtes. Ils ne me payent pas régulièrement». Des actes qui, selon le laveur, chamboulent tous ses calculs. Le découragement ne faisant pas partie de son vocabulaire, il continuera ses activités jusqu'à la réalisation de ses rêves.
Mamadou FALL (Stagiaire) | L'Observateur