REWMI QUOTIDIEN : Le Président Wade vient de désigner un Directeur de campagne en la personne de Maître Souleymane Ndéné Ndiaye. Votre parti et ses alliés de l’Alliance Sopi pour toujours (Ast) sont-ils d’attaque pour affronter l’élection présidentielle de 2012 ?
Professeur Iba Der Thiam : La décision du Président Wade, de choisir comme Directeur de Campagne, Souleymane Ndéné Ndiaye, est une décision sage, pertinente, éclairée, qui se fonde sur la connaissance, que le Leader de la Coalition Ast a du Premier Ministre actuel, qu’il a, toujours, appelé à ses côtés, pour le seconder dans sa tâche.
Homme de compétence, sérieux, loyal, dévoué, intègre et combattif, il a le tact nécessaire pour conduire cette délicate mission avec bonheur. Sa tâche sera d’autant plus facile que le Pds et ses alliés de l’Ast sont, déjà, debout, pour remporter cette élection, dès le 1er tour, s’il plaît à Dieu, dans l’unité et la discipline.
Au vu de la situation sociale, de plus en plus, difficile (coût de la vie, problèmes d’énergie, etc.), comment comptez-vous convaincre les Sénégalais de renouveler leur confiance au candidat Abdoulaye Wade, dont, par ailleurs, certains regrettent l’âge avancé… En un mot, quels thèmes de campagne, estimez-vous pertinents, pour réélire Wade ?
Ce qui lie Wade au peuple sénégalais transcende, nettement, les difficultés conjoncturelles, que vous évoquez. Je vous signale, que les salaires, au Sénégal, sont plus élevés que dans tous les pays voisins et que les prix y sont, par ailleurs, nettement, plus bas. On vit mieux au Sénégal, que dans maints pays de l’Afrique Occidentale. Cela dit, la conjoncture internationale (crises de 2007, 2008, 2009 et 2010) n’épargne aucun pays.
S’agissant des problèmes d’énergie, que vous évoquez et qui sont réels, ils vont, s’il plaît à Dieu, connaître, tout prochainement, une solution satisfaisante. Savez-vous que dans beaucoup de pays africains, dont certains, pourtant, sont pétroliers, on n’a du courant électrique qu’un jour sur deux ?
Pour ce qui concerne l’élection de 2012, nous l’abordons avec d’autant plus d’optimisme, que notre bilan, largement positif, sera notre meilleur agent électoral. Le Sénégal connaît, actuellement, un accroissement considérable de ses recettes. Il a lancé des projets aussi innovants que l’édification du Monument de la Renaissance Africaine, symbole d’une Afrique debout, d’une race décidée à ne plus se résigner dans l’humiliation et d’un homme noir engagé, déterminé, résolu et irrésistiblement triomphant ; le vote d’une loi déclarant la traite négrière et l’esclavage, crimes contre l’Humanité, qui est un acte de dignité ; une option irréversible en faveur d’une politique des ressources humaines, fondée sur la Science et la Technologie, la Case des Tout-Petits, l’allocation de 40% du Budget à l’Education, l’octroi de bourses d’Etat pour tous les étudiants ; l’adoption d’une Loi d’Orientation Sociale, qui assure la protection des faibles et des déshérités, des veuves et des orphelins, des pauvres et des catégories vulnérables ; la gratuité des soins pour les handicapés ; le Plan Sésame, qui permet à toute personne de plus de 60 ans, d’être soignée, sans bourse délier, en cas de maladie ; le vote d’une Loi sur la Parité Absolue et Intégrale, dans toutes les fonctions électives ; l’accueil de 163 étudiants haïtiens dans les universités sénégalaises ; le développement des infrastructures de dernière génération (aéroports, échangeurs, réseaux de télécommunications, routes, ponts, etc.), qui met un terme au désenclavement, facilite les relations commerciales, corrige les disparités villes campagnes et développe une politique d’aménagement du territoire intégrée et inclusive ; le refus des accords de partenariat économique et le choix en faveur d’un partenariat gagnant-gagnant pour le développement ; l’ouverture de nouveaux partenariats avec l’Asie, les Amériques et avec les autres pays du Sud, sans exclusive aucune, en plus de ceux existant avec l’Europe ; l’ouverture prochaine d’une Chaire sur la Diaspora Africaine, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une chaire destinée à être un lieu de rencontres, d’échanges, de connaissance réciproque, de découverte mutuelle, d’estime fraternelle, de solidarité agissante et de convivialité partagée ; la création d’un Ministère chargé de la Diaspora, que cette catégorie, dispersée aux quatre coins de la planète, salue avec respect, fierté et admiration..
Quel pays africain peut se prévaloir d’un tel bilan, qui ne tient compte, ni de l’augmentation des salaires des policiers, ni du doublement de l’indemnité de logement des douaniers, ni des résultats spectaculaires de la Goana, qui confère à notre pays, l’autosuffisance alimentaire et améliore les conditions de vie du paysan, grâce à la diversification de ses cultures (riz, mil, niébé, sésame, tournesol, arachide, manioc, patate, coton, pastèque, etc.) et à l’essor prodigieux de l’horticulture.
Il ne s’agit, là, que des toutes dernières réalisations. La liste complète de ses réalisations sera déclinée, pour prouver qu’elle touche toutes les catégories sociales. C’est cela, le véritable changement.
Quant à l’âge du Président Wade, il est, en Afrique, un critère de maturité, de sagesse, de pertinence et un gage de succès, de stabilité et de foi en l’avenir. Sa dimension intellectuelle incomparable, sa clairvoyance, sa vision prospective, ses capacités d’analyse, son aptitude à la pensée et à l’action, son engagement au travail (plus de 17H par jour), son hygiène de vie, sa pratique constante du sport le qualifient pour la fonction présidentielle, mieux que ses cadets et mieux que ses concurrents. Il est universellement reconnu come un sage respecté, dont le leadership dépasse le cadre sous-régional, pour s’étendre à toute l’Afrique et au monde entier. Avec un tel candidat, il est facile de vaincre.
S’agissant des thèmes de campagne, que nous allons décliner, il appartiendra à notre leader, Me Wade, à son Directeur de Campagne et à l’ensemble de ses alliés de l’Ast, de la Société Civile et des Indépendants, de les déterminer, le moment venu. Je peux dire, d’avance, que nous aurons le meilleur programme, comme cela a, toujours, été le cas.
Il s’y ajoute, enfin, que l’Ast a proposé de confier sa Commission sur les Elections à Oumar Sarr, sa Commission sur les Femmes à Awa Diop, sa Commission Financière à Ablaye Faye, sa Commission sur les Contentieux Juridiques à Me Doudou Ndoye, Me Abdoulaye Babou et Me Massokhna Kane, sa Commission sur la Conciliation et l’Arbitrage à Mbaye Jacques Diop, sa Commission des Cadres à Serigne Mboup et Djibril Gningue, sa Commission sur les Relations Extérieures à Djibo Ka, sa Commission sur la Communication à Abdourahim Agne, sa Commission Sociale à Mamour Cissé, sa Commission sur la Transparence des Elections à Samir Abourizk, sa Commission Thématique sur la Stratégie Politique à Doudou Sarr de l’Urd/Fal, sa Commission sur la Santé et la Prévention à Mamadou Diop Decroix, sa Commission Thématique sur la Presse à Mactar Guèye, Massamba Seck et Mansour Aw, sa Commission sur le Bilan de l’Alternance à Alassane Bâ, sa Commission Thématique sur la Demande Sociale à Bouna Gaye. Il y a également Ibrahima Masseck Diop qui dirige le Guichet Unique, le Colonel Malick Cissé qui s’occupe du suivi, Serigne Mamoune Niasse qui est en charge des Relations avec les Autorités Religieuses et Bakar Dia, qui est le porte-parole de l’Ast.
Chaque Commission est entourée par un véritable Staff. Le Coordonnateur Aliou Dia, va manager tout ce monde, avec compétence et efficacité.
Il s’agit, vous le voyez, d’une véritable équipe de choc, capable, si elle est validée, de relever tous les défis.
Croyez-vous que le combat de l’opposition en faveur d’un régime parlementaire soit pertinent ?
Le Sénégal a, déjà, fait l’expérience d’un régime parlementaire au début de l’indépendance. Ce fut un échec retentissant, un facteur d’instabilité, de fuite des capitaux et de régression politique. Les droits de l’homme en ont souffert. Ce fut pendant cette période, que la répression gouvernementale a été la plus forte, que les Députés ont été maltraités, l’Assemblée Nationale, humiliée et réduite à moins que rien. Un tel régime serait un facteur de régression démocratique. D’ailleurs, le régime parlementaire est en déclin dans la plupart des pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique.
On reproche au Pds, de refuser de se regarder en face, en évitant les renouvellements. Ne pensez-vous pas qu’il est temps, pour votre parti, de renouveler ses instances et d’accepter, le cas échéant, de nouveaux dirigeants ?
Si le Pds procède, actuellement, à ses renouvellements, qui vont, incontestablement, engendrer des tensions, des frustrations et des rivalités personnelles, il aura contribué à se tirer une balle dans les deux jambes, à la veille du marathon électoral qui s’annone. Il a intérêt à ne procéder à ces renouvellements, qu’après l’élection présidentielle, de manière à sauvegarder sa cohésion, son unité et sa solidarité. Evidemment, pour l’organisation de la campagne, il devra faire appel à toutes les sensibilités, à tous les dirigeants, anciens et nouveaux, sans exclusive aucune.
On reproche, d’autre part, au Président de la République, de faire la part trop belle à son fils, Karim, en lui confiant des responsabilités exorbitantes. Croyez-vous, comme le pensent certains, qu’il lui prépare un destin présidentiel ?
La responsabilité du choix des Ministres et celle des tâches, qui leur sont confiées, est du ressort exclusif du Chef de l’Etat, aux termes de la Constitution. Quand j’étais dans le Gouvernement de Diouf, j’avais tellement de responsabilités, que le Journal «Le Politicien» m’appelait : «Super Der». Du temps de Senghor, un de ses parents a eu un Super Ministère, regroupant, près de 5 Ministères. Cela n’avait gêné personne. Le tout est, en effet, de savoir, si celui qui a été choisi pour cette mission en a les compétences. Or, aucun sénégalais ne doute des compétences de Karim Wade.
Est-ce que son père lui prépare un destin présidentiel ? Je n’en sais rien. Le Président ne m’en a jamais parlé et je ne lui ai jamais posé cette question. Je prie Dieu, pour ma part, qu’il reste, le plus longtemps, au pouvoir, parce que le Sénégal, l’Afrique et le Monde Noir ont besoin d’hommes de sa dimension.
Le 3ème Festival Mondial des Arts Nègres, qui s’annonce, convaincra, j’en suis sûr, de la sentence qui précède, les plus sceptiques, s’ils ont, dans le cœur, une seule once d’amour pour l’Afrique et le Monde Noir.
rewmi
Professeur Iba Der Thiam : La décision du Président Wade, de choisir comme Directeur de Campagne, Souleymane Ndéné Ndiaye, est une décision sage, pertinente, éclairée, qui se fonde sur la connaissance, que le Leader de la Coalition Ast a du Premier Ministre actuel, qu’il a, toujours, appelé à ses côtés, pour le seconder dans sa tâche.
Homme de compétence, sérieux, loyal, dévoué, intègre et combattif, il a le tact nécessaire pour conduire cette délicate mission avec bonheur. Sa tâche sera d’autant plus facile que le Pds et ses alliés de l’Ast sont, déjà, debout, pour remporter cette élection, dès le 1er tour, s’il plaît à Dieu, dans l’unité et la discipline.
Au vu de la situation sociale, de plus en plus, difficile (coût de la vie, problèmes d’énergie, etc.), comment comptez-vous convaincre les Sénégalais de renouveler leur confiance au candidat Abdoulaye Wade, dont, par ailleurs, certains regrettent l’âge avancé… En un mot, quels thèmes de campagne, estimez-vous pertinents, pour réélire Wade ?
Ce qui lie Wade au peuple sénégalais transcende, nettement, les difficultés conjoncturelles, que vous évoquez. Je vous signale, que les salaires, au Sénégal, sont plus élevés que dans tous les pays voisins et que les prix y sont, par ailleurs, nettement, plus bas. On vit mieux au Sénégal, que dans maints pays de l’Afrique Occidentale. Cela dit, la conjoncture internationale (crises de 2007, 2008, 2009 et 2010) n’épargne aucun pays.
S’agissant des problèmes d’énergie, que vous évoquez et qui sont réels, ils vont, s’il plaît à Dieu, connaître, tout prochainement, une solution satisfaisante. Savez-vous que dans beaucoup de pays africains, dont certains, pourtant, sont pétroliers, on n’a du courant électrique qu’un jour sur deux ?
Pour ce qui concerne l’élection de 2012, nous l’abordons avec d’autant plus d’optimisme, que notre bilan, largement positif, sera notre meilleur agent électoral. Le Sénégal connaît, actuellement, un accroissement considérable de ses recettes. Il a lancé des projets aussi innovants que l’édification du Monument de la Renaissance Africaine, symbole d’une Afrique debout, d’une race décidée à ne plus se résigner dans l’humiliation et d’un homme noir engagé, déterminé, résolu et irrésistiblement triomphant ; le vote d’une loi déclarant la traite négrière et l’esclavage, crimes contre l’Humanité, qui est un acte de dignité ; une option irréversible en faveur d’une politique des ressources humaines, fondée sur la Science et la Technologie, la Case des Tout-Petits, l’allocation de 40% du Budget à l’Education, l’octroi de bourses d’Etat pour tous les étudiants ; l’adoption d’une Loi d’Orientation Sociale, qui assure la protection des faibles et des déshérités, des veuves et des orphelins, des pauvres et des catégories vulnérables ; la gratuité des soins pour les handicapés ; le Plan Sésame, qui permet à toute personne de plus de 60 ans, d’être soignée, sans bourse délier, en cas de maladie ; le vote d’une Loi sur la Parité Absolue et Intégrale, dans toutes les fonctions électives ; l’accueil de 163 étudiants haïtiens dans les universités sénégalaises ; le développement des infrastructures de dernière génération (aéroports, échangeurs, réseaux de télécommunications, routes, ponts, etc.), qui met un terme au désenclavement, facilite les relations commerciales, corrige les disparités villes campagnes et développe une politique d’aménagement du territoire intégrée et inclusive ; le refus des accords de partenariat économique et le choix en faveur d’un partenariat gagnant-gagnant pour le développement ; l’ouverture de nouveaux partenariats avec l’Asie, les Amériques et avec les autres pays du Sud, sans exclusive aucune, en plus de ceux existant avec l’Europe ; l’ouverture prochaine d’une Chaire sur la Diaspora Africaine, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une chaire destinée à être un lieu de rencontres, d’échanges, de connaissance réciproque, de découverte mutuelle, d’estime fraternelle, de solidarité agissante et de convivialité partagée ; la création d’un Ministère chargé de la Diaspora, que cette catégorie, dispersée aux quatre coins de la planète, salue avec respect, fierté et admiration..
Quel pays africain peut se prévaloir d’un tel bilan, qui ne tient compte, ni de l’augmentation des salaires des policiers, ni du doublement de l’indemnité de logement des douaniers, ni des résultats spectaculaires de la Goana, qui confère à notre pays, l’autosuffisance alimentaire et améliore les conditions de vie du paysan, grâce à la diversification de ses cultures (riz, mil, niébé, sésame, tournesol, arachide, manioc, patate, coton, pastèque, etc.) et à l’essor prodigieux de l’horticulture.
Il ne s’agit, là, que des toutes dernières réalisations. La liste complète de ses réalisations sera déclinée, pour prouver qu’elle touche toutes les catégories sociales. C’est cela, le véritable changement.
Quant à l’âge du Président Wade, il est, en Afrique, un critère de maturité, de sagesse, de pertinence et un gage de succès, de stabilité et de foi en l’avenir. Sa dimension intellectuelle incomparable, sa clairvoyance, sa vision prospective, ses capacités d’analyse, son aptitude à la pensée et à l’action, son engagement au travail (plus de 17H par jour), son hygiène de vie, sa pratique constante du sport le qualifient pour la fonction présidentielle, mieux que ses cadets et mieux que ses concurrents. Il est universellement reconnu come un sage respecté, dont le leadership dépasse le cadre sous-régional, pour s’étendre à toute l’Afrique et au monde entier. Avec un tel candidat, il est facile de vaincre.
S’agissant des thèmes de campagne, que nous allons décliner, il appartiendra à notre leader, Me Wade, à son Directeur de Campagne et à l’ensemble de ses alliés de l’Ast, de la Société Civile et des Indépendants, de les déterminer, le moment venu. Je peux dire, d’avance, que nous aurons le meilleur programme, comme cela a, toujours, été le cas.
Il s’y ajoute, enfin, que l’Ast a proposé de confier sa Commission sur les Elections à Oumar Sarr, sa Commission sur les Femmes à Awa Diop, sa Commission Financière à Ablaye Faye, sa Commission sur les Contentieux Juridiques à Me Doudou Ndoye, Me Abdoulaye Babou et Me Massokhna Kane, sa Commission sur la Conciliation et l’Arbitrage à Mbaye Jacques Diop, sa Commission des Cadres à Serigne Mboup et Djibril Gningue, sa Commission sur les Relations Extérieures à Djibo Ka, sa Commission sur la Communication à Abdourahim Agne, sa Commission Sociale à Mamour Cissé, sa Commission sur la Transparence des Elections à Samir Abourizk, sa Commission Thématique sur la Stratégie Politique à Doudou Sarr de l’Urd/Fal, sa Commission sur la Santé et la Prévention à Mamadou Diop Decroix, sa Commission Thématique sur la Presse à Mactar Guèye, Massamba Seck et Mansour Aw, sa Commission sur le Bilan de l’Alternance à Alassane Bâ, sa Commission Thématique sur la Demande Sociale à Bouna Gaye. Il y a également Ibrahima Masseck Diop qui dirige le Guichet Unique, le Colonel Malick Cissé qui s’occupe du suivi, Serigne Mamoune Niasse qui est en charge des Relations avec les Autorités Religieuses et Bakar Dia, qui est le porte-parole de l’Ast.
Chaque Commission est entourée par un véritable Staff. Le Coordonnateur Aliou Dia, va manager tout ce monde, avec compétence et efficacité.
Il s’agit, vous le voyez, d’une véritable équipe de choc, capable, si elle est validée, de relever tous les défis.
Croyez-vous que le combat de l’opposition en faveur d’un régime parlementaire soit pertinent ?
Le Sénégal a, déjà, fait l’expérience d’un régime parlementaire au début de l’indépendance. Ce fut un échec retentissant, un facteur d’instabilité, de fuite des capitaux et de régression politique. Les droits de l’homme en ont souffert. Ce fut pendant cette période, que la répression gouvernementale a été la plus forte, que les Députés ont été maltraités, l’Assemblée Nationale, humiliée et réduite à moins que rien. Un tel régime serait un facteur de régression démocratique. D’ailleurs, le régime parlementaire est en déclin dans la plupart des pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique.
On reproche au Pds, de refuser de se regarder en face, en évitant les renouvellements. Ne pensez-vous pas qu’il est temps, pour votre parti, de renouveler ses instances et d’accepter, le cas échéant, de nouveaux dirigeants ?
Si le Pds procède, actuellement, à ses renouvellements, qui vont, incontestablement, engendrer des tensions, des frustrations et des rivalités personnelles, il aura contribué à se tirer une balle dans les deux jambes, à la veille du marathon électoral qui s’annone. Il a intérêt à ne procéder à ces renouvellements, qu’après l’élection présidentielle, de manière à sauvegarder sa cohésion, son unité et sa solidarité. Evidemment, pour l’organisation de la campagne, il devra faire appel à toutes les sensibilités, à tous les dirigeants, anciens et nouveaux, sans exclusive aucune.
On reproche, d’autre part, au Président de la République, de faire la part trop belle à son fils, Karim, en lui confiant des responsabilités exorbitantes. Croyez-vous, comme le pensent certains, qu’il lui prépare un destin présidentiel ?
La responsabilité du choix des Ministres et celle des tâches, qui leur sont confiées, est du ressort exclusif du Chef de l’Etat, aux termes de la Constitution. Quand j’étais dans le Gouvernement de Diouf, j’avais tellement de responsabilités, que le Journal «Le Politicien» m’appelait : «Super Der». Du temps de Senghor, un de ses parents a eu un Super Ministère, regroupant, près de 5 Ministères. Cela n’avait gêné personne. Le tout est, en effet, de savoir, si celui qui a été choisi pour cette mission en a les compétences. Or, aucun sénégalais ne doute des compétences de Karim Wade.
Est-ce que son père lui prépare un destin présidentiel ? Je n’en sais rien. Le Président ne m’en a jamais parlé et je ne lui ai jamais posé cette question. Je prie Dieu, pour ma part, qu’il reste, le plus longtemps, au pouvoir, parce que le Sénégal, l’Afrique et le Monde Noir ont besoin d’hommes de sa dimension.
Le 3ème Festival Mondial des Arts Nègres, qui s’annonce, convaincra, j’en suis sûr, de la sentence qui précède, les plus sceptiques, s’ils ont, dans le cœur, une seule once d’amour pour l’Afrique et le Monde Noir.
rewmi