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Paris regrette l'exclusion de certaines tendances politiques

PARIS - La France regrette que toutes les sensibilités politiques ne puissent être représentées à la prochaine élection présidentielle sénégalaise, après l'exclusion confirmée du chanteur Youssou Ndour, a déclaré lundi le ministère des Affaires étrangères, en s'inquiétant aussi de multiples arrestations


Rédigé par leral.net le Lundi 30 Janvier 2012 à 13:41 | | 0 commentaire(s)|

Paris regrette l'exclusion de certaines tendances politiques
La France regrette que toutes les sensibilités politiques ne puissent être représentées. En outre, elle étudiera avec la plus grande attention les observations que fera la mission de l'Union européenne sur le processus de validation de ces candidatures, a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère.

Le Conseil constitutionnel sénégalais a confirmé dans la nuit de dimanche à lundi la liste des candidats à la présidentielle de février qu'il avait publiée vendredi, sur laquelle figure le chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade, ce qui avait provoqué des violences et de nombreuses arrestations dans les rangs de manifestants mobilisés par l'opposition.

Nous sommes extrêmement préoccupés par la mise en garde à vue des membres du M23 (coalition d'opposition) et notamment celle de son porte-parole, M. Alioune Tine, également Président de la Rencontre africaine pour les droits de l'Homme (RADDHO) survenue samedi 28 janvier, a souligné M. Valero.

Face aux multiples arrestations, la France rappelle son attachement au respect des procédures judiciaires et des droits de la défense. Nous condamnons, par principe, toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques, a-t-il poursuivi.

Paris appelle lensemble des acteurs à la responsabilité avant le lancement de la campagne électorale, qui doit se dérouler dans le calme et la pluralité.

Le Conseil constitutionnel avait notamment à se prononcer sur les recours en annulation de la candidature Wade déposés par sept candidats d'opposition qui la jugeaient non conforme à la Constitution, affirmant qu'élu en 2000, réélu en 2007, M. Wade, 85 ans, a épuisé ses deux mandats légaux.

Le camp du chef de l'Etat récuse cet argument, arguant de réformes de la Constitution en 2001 et 2008 qui lui permettraient de se représenter.

La candidature de Youssou Ndour a été rejetée au motif qu'il n'avait pas présenté un nombre suffisant de signatures valides pour le soutenir.

( Les News )