La région de l’Afrique subsaharienne pâtit encore d’une croissance négative du revenu par habitant, de la faiblesse des investissements et d’un déclin de la croissance de la productivité. Tandis que les pays exportateurs de pétrole de la région, sont encore confrontés aux conséquences du dernier effondrement des prix. D’après la source, eux qui exportent des métaux, ont connu une reprise modérée qui découle de la hausse de la production minière dans un contexte d’augmentation des prix des métaux. Et, la croissance a été en général stable dans les pays disposant de peu de ressources naturelles, grâce aux investissements dans les infrastructures et dans la production agricole.
Les déficits budgétaires nationaux ont, relève-t-on, légèrement régressé en 2017 en raison de coupes drastiques dans les dépenses de certains pays exportateurs de pétrole. Cependant, la dette publique a continué à se creuser par rapport à 2016. Car, de nombreux pays de la région ont emprunté pour financer les investissements publics.
La croissance en Afrique subsaharienne devrait en termes de perspectives, continuer à progresser à 3,2 % en 2018 puis à 3,5 % en 2019, tirée par le raffermissement du prix des produits de base et un renforcement graduel de la demande domestique. Toutefois, le taux de croissance restera inférieur aux moyennes enregistrées avant la crise économique, en raison des difficultés à relancer l’investissement privé dans les plus grandes économies de la région.
L’Afrique du Sud devrait enregistrer cette année, prévient la source, une hausse de sa croissance à 1,1 % contre 0,8 % en 2017. Le redressement devrait se confirmer grâce à une légère reprise des investissements, liée à l’amélioration de la confiance des entreprises.
En revanche, l’incertitude politique qui règne dans le pays pourrait ralentir la mise en œuvre de réformes structurelles pourtant nécessaires. Au Nigéria, après une hausse très modeste de 1 % en 2017, la croissance devrait bondir à 2,5 % en 2018. Cette révision à la hausse des perspectives au Nigéria se fonde sur la prévision d’une poursuite de l’augmentation de la production pétrolière et de la mise en œuvre de réformes qui doperont les autres secteurs d’activité. La croissance en Angola devrait cette année, progresser à 1,6 %. Dans ce pays, la réussite de la transition politique favorise la mise en œuvre de réformes qui améliorent le climat des affaires.
La hausse soutenue des investissements dans les pays disposant de peu de ressources naturelles va sans doute favoriser une croissance robuste en 2018. Elle devrait bondir à 7,2 % en Côte d’Ivoire, à 6,9 % au Sénégal, à 8,2 % en Éthiopie, à 6,8 % en Tanzanie et à 5,5 % au Kenya, où l’inflation faiblit.
Cependant, les tendances à long terme de l’évolution démographique et de l’investissement dans la région plaident pour la mise en œuvre de réformes structurelles, indispensables pour doper la croissance au cours des dix prochaines années.
Risques
Compte tenu des facteurs extérieurs et intérieurs qui pèsent sur la région, les risques à la baisse des perspectives demeurent importants. Même si, une activité plus soutenue que prévu aux États-Unis et dans la zone euro, pourrait tirer la croissance régionale grâce à la hausse des exportations, de la production minière et des investissements dans les infrastructures, un brusque ralentissement économique en Chine, risquerait d’avoir des répercussions défavorables sur la région en raison de prix des produits de base inférieurs aux prévisions.
Sur le plan domestique, révèle le document, un recours excessif à l’emprunt extérieur sans gestion budgétaire prospective, pourrait aggraver la dynamique de la dette et compromettre la croissance dans de nombreux pays. Si les conditions de financement à l’échelle mondiale se durcissent plus fortement que prévu, les flux de capitaux risquent aussi, de s’infléchir dans la région. Enfin, les incertitudes politiques prolongées dans certains pays pourraient saper la confiance des investisseurs.
L’augmentation de la dette publique souligne toute l’importance d’un ajustement budgétaire à même de contenir les déficits et de maintenir la stabilité financière des pays. Le déploiement de politiques structurelles, en matière d’éducation, de santé, d’emploi, de gouvernance et de climat des affaires, devrait soutenir le potentiel de croissance dans la région.
O WADE Leral
Les déficits budgétaires nationaux ont, relève-t-on, légèrement régressé en 2017 en raison de coupes drastiques dans les dépenses de certains pays exportateurs de pétrole. Cependant, la dette publique a continué à se creuser par rapport à 2016. Car, de nombreux pays de la région ont emprunté pour financer les investissements publics.
La croissance en Afrique subsaharienne devrait en termes de perspectives, continuer à progresser à 3,2 % en 2018 puis à 3,5 % en 2019, tirée par le raffermissement du prix des produits de base et un renforcement graduel de la demande domestique. Toutefois, le taux de croissance restera inférieur aux moyennes enregistrées avant la crise économique, en raison des difficultés à relancer l’investissement privé dans les plus grandes économies de la région.
L’Afrique du Sud devrait enregistrer cette année, prévient la source, une hausse de sa croissance à 1,1 % contre 0,8 % en 2017. Le redressement devrait se confirmer grâce à une légère reprise des investissements, liée à l’amélioration de la confiance des entreprises.
En revanche, l’incertitude politique qui règne dans le pays pourrait ralentir la mise en œuvre de réformes structurelles pourtant nécessaires. Au Nigéria, après une hausse très modeste de 1 % en 2017, la croissance devrait bondir à 2,5 % en 2018. Cette révision à la hausse des perspectives au Nigéria se fonde sur la prévision d’une poursuite de l’augmentation de la production pétrolière et de la mise en œuvre de réformes qui doperont les autres secteurs d’activité. La croissance en Angola devrait cette année, progresser à 1,6 %. Dans ce pays, la réussite de la transition politique favorise la mise en œuvre de réformes qui améliorent le climat des affaires.
La hausse soutenue des investissements dans les pays disposant de peu de ressources naturelles va sans doute favoriser une croissance robuste en 2018. Elle devrait bondir à 7,2 % en Côte d’Ivoire, à 6,9 % au Sénégal, à 8,2 % en Éthiopie, à 6,8 % en Tanzanie et à 5,5 % au Kenya, où l’inflation faiblit.
Cependant, les tendances à long terme de l’évolution démographique et de l’investissement dans la région plaident pour la mise en œuvre de réformes structurelles, indispensables pour doper la croissance au cours des dix prochaines années.
Risques
Compte tenu des facteurs extérieurs et intérieurs qui pèsent sur la région, les risques à la baisse des perspectives demeurent importants. Même si, une activité plus soutenue que prévu aux États-Unis et dans la zone euro, pourrait tirer la croissance régionale grâce à la hausse des exportations, de la production minière et des investissements dans les infrastructures, un brusque ralentissement économique en Chine, risquerait d’avoir des répercussions défavorables sur la région en raison de prix des produits de base inférieurs aux prévisions.
Sur le plan domestique, révèle le document, un recours excessif à l’emprunt extérieur sans gestion budgétaire prospective, pourrait aggraver la dynamique de la dette et compromettre la croissance dans de nombreux pays. Si les conditions de financement à l’échelle mondiale se durcissent plus fortement que prévu, les flux de capitaux risquent aussi, de s’infléchir dans la région. Enfin, les incertitudes politiques prolongées dans certains pays pourraient saper la confiance des investisseurs.
L’augmentation de la dette publique souligne toute l’importance d’un ajustement budgétaire à même de contenir les déficits et de maintenir la stabilité financière des pays. Le déploiement de politiques structurelles, en matière d’éducation, de santé, d’emploi, de gouvernance et de climat des affaires, devrait soutenir le potentiel de croissance dans la région.
O WADE Leral