Plan Takkal : Rétablir l’électricité ou mettre le feu ?

Il est préférable de dire plan « Leer » ou encore « Leral », même si ce dernier ferait un peu de publicité pour votre site d’information préféré. « Leer » ou « Leral » ont rapport, dans la langue wolof, à la lumière. « Lerr » c’est la lumière et « Leral » mettre une lumière sur quelque chose. Puisque le Sénégal est souvent plongé dans des ténèbres à causes des coupures répétitives de courant, les populations seraient très ravies qu’on leur apporte une Lumière (Leer ou Leral) et non du feu (Takkal : mettre le feu).
Le choix du nom de ce plan, censé mettre un terme aux délestages, démontre encore une fois le faible degré de volonté et d’implication des autorités étatiques pour en finir définitivement avec ce calvaire des délestages qui a fini de plomber l’économie nationale et de mettre à genou le secteur informel et le système G (goorgoorlou : débrouillardise). « Takkal » est le signe d’une prétention et d’une suffisance incommensurables qui animent ceux qui ont charge de rétablir une distribution régulière de l’électricité, une tâche qu’ils n’ont jamais su remplir convenablement du fait leur sur-intelligence et de super-qualité d’ingénieur en je-ne-sais-quoi. Force est de constater que le peuple a dépassé les limites de la souffrance et a atteint le seuil de la tolérance. Le plan « Takkal » s’il n’apporte pas la lumière sur ce Sénégal mettra, à coup sûr, le feu aux poudres, parce qu’il serait l’étincelle de trop.

Leral.net