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Podor-Hôpital de Ndioum : divergences et enquêtes au cœur d'une crise grandissante

L'intervention du coordonnateur du mouvement "Podor va mal" sur la TFM, samedi dernier, a ravivé les tensions et n'a en rien amélioré la situation critique de l'hôpital régional de Ndioum, en proie à un conflit interne entre le directeur, certains agents et le chef du service administratif et financier. Les accusations mutuelles, les plaintes, les dénonciations et les suspensions de contrats exacerbent le malaise grandissant au sein de l'établissement. Nous apprend Bes Bi


Rédigé par leral.net le Vendredi 2 Août 2024 à 11:10 | | 0 commentaire(s)|

Malgré les efforts de médiation de Thierno Madani Hassirou Tall, petit-fils d’El Hadji Oumar Tall résidant à Ndioum, les relations entre le directeur de l'hôpital, Abdoulaye Sène, et le chef du service administratif et financier, Mamadou Touré, ne se sont pas améliorées.

Des sources proches de l'hôpital rapportent que les deux hommes ne se sont plus adressé la parole depuis la Tabaski. À cette situation conflictuelle s'est ajoutée la suspension de quatre agents sous contrat de prestation. Invité du magazine "Soir d’Infos" sur la TFM, le coordonnateur de "Podor va mal" a évoqué la panne de la morgue de l'hôpital et les relations tendues entre le directeur et le chef du service administratif et financier.

Selon Lamine Ba, 80 agents auraient vu leurs contrats suspendus, un chiffre que le directeur de l'hôpital a contesté. «Monsieur Lamine Ba s'est une fois de plus adonné à son jeu favori de déformation des faits et de désinformation. Seuls quatre agents ont été suspendus pour violation du règlement intérieur et acte d’insubordination», a-t-il rectifié.

Cependant, les agents suspendus confirment le chiffre avancé par Lamine Ba. «Nous étions 89 agents à réclamer une revalorisation de nos rémunérations, l'extension de notre couverture aux membres de nos familles et des motivations. Face aux intimidations du directeur, 85 d'entre nous ont cédé. Ces 89 agents perçoivent 50 000 francs sans congé, et certains sont en service depuis plus de 10 ans à l'hôpital régional de Ndioum», précise Mamadou Hanne.

Le directeur de l'hôpital et les agents suspendus donnent des versions divergentes sur les raisons de la suspension des contrats, nous dit le journal. Abdoulaye Sène justifie les suspensions par le non-respect du règlement intérieur, arguant que «ces agents ont persisté dans leurs agissements jusqu'à vouloir ternir l'image de l'hôpital».

En revanche, les quatre agents suspendus, brandissant leur notification de suspension, affirment avoir été sanctionnés «sans avertissement». «On nous a interdit le droit de syndiquer et de réclamer l'évolution de notre situation», ajoutent-ils.

Selon toujours Bes Ni, malgré la suspension des quatre agents, le directeur affirme que le climat social est revenu «à la normale» en attendant que «l'enquête soit menée et que la lumière soit faite» sur ce qu'il appelle «une panne suspecte de la morgue» survenue le 8 juin dernier. Néanmoins, les relations entre le directeur et le chef du service administratif et financier demeurent tendues.

Le directeur de l'hôpital accuse le chef du service administratif et financier d'«abus de confiance» et d’«usage irrégulier des fonds de l'hôpital». Mamadou Touré, documents et correspondances à l'appui, se défend vigoureusement.

Pour répondre aux allégations du coordonnateur de "Podor va mal", Abdoulaye Sène déclare : «Ce collaborateur a dû répondre à une convocation de la gendarmerie pour abus de confiance et comportement malsain». Mamadou Touré rétorque : «C’est quelqu'un qui a été pris la main dans le sac qui cherche à me faire porter la responsabilité d'un acte frauduleux». Abdoulaye Sène affirme laisser la justice suivre son cours concernant le chef du service administratif et financier