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Polémique sur le coût du Plan Jaxaay : 35 milliards, selon le ministre Oumar Sarr

67 milliards, d’après le Front Siggil Senegaal

Que les sceptiques qui doutent encore des fonds injectés dans le plan Jaxaay se le tiennent pour dit : seuls 35 milliards sont jusque-là dépensés dont 20 milliards destinés uniquement aux logements et les 15 milliards répartis dans les autres travaux engagés, dont la construction de 4 grands bassins de rétention. Cette précision «de taille» émane du ministre de l’Urbanisme, Omar Sarr, en visite hier sur les chantiers encore en construction. Aux entrepreneurs, M. Sarr donne un délai de 2 mois pour livrer les logements.


Rédigé par leral.net le Mardi 16 Septembre 2008 à 21:58 | | 0 commentaire(s)|

Polémique sur le coût du Plan Jaxaay : 35 milliards, selon le ministre Oumar Sarr
Il a fallu donc que la presse en fait ses choux gras depuis quelques temps pour que le ministère en charge du plan Jaxaay rue dans les brancards pour faire l’état des lieux. En effet, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de l’Hydraulique urbaine, l’Hygiène publique et de l’Assainissement, Omar Sarr, s’est rendu hier sur les chantiers du projet Jaxaay des Parcelles Assainies de Keur Massar en compagnie de l’ensemble de ses services. Visite qui, précise-t-on, d’emblée, «entre dans le cadre du suivi des travaux de réalisation des logements sociaux du Plan Jaxaay».
Mais, vu la gravité de la situation avec de centaines de logements inachevés et dont une bonne partie est occupée par des familles ne sachant plus à quel saint se vouer avec la cherté du loyer, il fallait une descente du ministre. Ce dernier a même reconnu, lors du point de presse qui a suivi la visite, que seuls 1 500 logements ont été achevés et livrés à leurs bénéficiaires. Et que le reste va bientôt suivre. Le ministre ajoutera que jusqu’ici, 35 milliards ont été dépensés dans le cadre du Plan Jaxaay. 20 milliards ont été consacrés aux constructions tandis que les 15 milliards restantsont été répartis entre les autres travaux engagés à cet effet, dont la construction de 4 grands bassins de rétention.
De Jaxaay I, II, en passant par les Parcelles assainies Unité 21, 17 B, 19, 12 B, la forte délégation conduite par M. Sarr a constaté qu’il restait beaucoup à faire, même si certains entrepreneurs ont promis de livrer des logements dans deux, voire même dans une semaine. C’est le cas avec l’Entreprise de bâtiments Mohamed Ali (Ebma) qui a donné des assurances fermes au ministre de l’Urbanisme, de livrer 15 logements plus tard en début de semaine prochaine. Ou encore la Société d’aménagement et de gestion d’équipements fonciers (Sagef) qui a aussi garanti de remettre les clefs aux ayants droit dans les prochaines semaines.
Par contre, des entreprises comme Egabat ont refusé de donner un délai de rigueur quant à la livraison des logements qu’il a en charge, arguant d’un manque de fonds de roulement.
Au cours de la visite, M. Sarr a été accueilli par des populations dans des positions littéralement tranchées. Si d’aucuns vantaient le mérite de Me Wade et de son gouvernement, d’autres, qui étaient en marge des foules, ont fustigé les conditions dans lesquelles ils vivent. Ils pestent, en effet, contre des entrepreneurs qui ne font «aucun effort» pour terminer les logements dont une bonne partie est dépourvue de murs de clôture, de portes et même de fenêtres. Ce constat est bien visible aussi bien à Jaxaay I qu’à Jaxaay II. Surtout aux Parcelles B 12 où les jeunes n’ont pas raté l’occasion de se lâcher dans une logorrhée contre l’entreprise Baol Construction.
Devant le ministre, ils ont déversé leur bile sur cette entreprise qui n’arrive pas, selon eux, à assurer le minimum. C’est le moment choisi par Omar Sarr, qui tentait tant bien que mal de les calmer, de déclarer : «Tous les entrepreneurs m’ont promis de livrer les logements et en bon état dans les prochains jours (…) De toute façon, ils ont deux mois pour terminer les travaux, sinon l’Etat va sévir.» De quoi réjouir ces populations de Jaxaay, longtemps livrées à la tyrannie de certains entrepreneurs.
Source Le quotidien

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