(Correspondance) - Keur Mbir Ndao est un village de la communauté rurale de Notto Gouye Diama du département de Tivaouane, dans sa partie ouverte sur les Niayes. Dans cette localité à vocation maraîchère, les dix mille âmes qui y vivent n’en peuvent plus de la soif et de l’obscurité qui sont leur lot quotidien. Un mal-vivre que les populations ont vivement exprimé, samedi dernier, à travers une marche pacifique largement suivie par une foule impressionnante bardée de foulards rouges criant à tue-tête son ras-le-bol. ‘La colère des habitants de Mbir Ndao est d’autant plus grande qu’il y a à peine moins d’une semaine, dit cette jeune femme du village ayant pris part au mouvement d’humeur, Mada Faye, un jeune enfant qui accompagnait sa mère chercher de l’eau est tombé dans le puits alors qu’en un bref instant d’absence de sa maman, il a voulu étancher sa soif’. En effet, il n’a pas eu la force de résister au glissement de corde sur la poulie. Cette corde à laquelle il s’était agrippé l’a entraîné au fond du puits après qu’il ait violement heurté le rebord de la margelle. La chute lui sera fatale.
Quid de cette autre dame du village agressée au petit matin alors qu’elle attendait le véhicule qui devait l’amener, elle et sa marchandise, à Dakar. Elle perdra dans cette agression les 450 mille francs qu’elle gardait par-devers elle. Ces faits, entre autres, ont fini par soulever l’ire des populations qui estiment qu’il est temps que les autorités se souviennent qu’il y a dix mille Sénégalais qui vivent encore à l’heure de la lampe-tempête et de la poulie dans un village qui s’appelle Mbir Ndao.
Pourtant, fait savoir le porte-parole des marcheurs, Bacar Mbaye, les populations, pour accéder à l’eau potable, n’ont pas croisé les doigts en attendant l’Etat. Car, dit-il, en 2001 les populations ont pu réunir une somme de sept millions de francs qu’elles ont ajoutée à l’appui de 17 millions de francs que leur avait accordés l’Ong Eau Vive. Soit un total de 25 millions qu’elles disent avoir remis à la Sde pour une adduction d’eau à partir des canalisations du Lac de Guiers. Lesquelles canalisations sont distantes de Keur Mbir Ndao de seulement huit kilomètres. Mieux, poursuit-il, les jeunes du village se sont investis eux-mêmes pour creuser les conduites jusque dans le village. Malheureusement, se désole notre interlocuteur, tous ces efforts n’ont servi à rien puisqu’aucune goutte de cette eau n’est arrivée au village. ‘Au lieu d’alimenter en eau la population, la Sde s’est contentée à ravitailler les vergers installés dans la périphérie de Mbir Ndao et bien au-delà’, se désole-t-on. Et les marcheurs d’estimer qu’il s’agit là d’une situation qui n’a que trop duré.
La difficulté d’accès à l’eau potable n’est pas la seule doléance des habitants de Mbir Ndao. Ladite localité est aussi en proie à une obscurité totale dès la tombée de la nuit. Et cela malgré le fait que le réseau haute tension surplombe le village. Ainsi, les populations sont encore à l’heure des lampes-tempêtes pour s’éclairer. La conséquence en est, selon Bacar Mbaye, une parfaite insécurité qui met en danger la vie de tous ceux qui s’aventurent dans les rues du village pendant la nuit. Aussi, le porte parole des marcheurs de lancer un appel aux autorités en général et au chef de l’Etat en particulier pour leur signifier qu’il est anormal qu’une collectivité de 10 mille habitants ne puisse accéder ni à l’eau potable ni à l’électricité.
Bacar Mbaye et ses camarades de préciser que ce mouvement d’humeur n’est que le premier acte d’un plan d’actions qu’ils entendent dérouler pour une prise en charge de leurs revendications.Mais qu’au-delà, la population est fermement résolue à ne prendre part à aucune élection tant que ces problèmes, d’eau et d’électricité, ne seront pas réglés.
Sidy DIENG walfadjri
Quid de cette autre dame du village agressée au petit matin alors qu’elle attendait le véhicule qui devait l’amener, elle et sa marchandise, à Dakar. Elle perdra dans cette agression les 450 mille francs qu’elle gardait par-devers elle. Ces faits, entre autres, ont fini par soulever l’ire des populations qui estiment qu’il est temps que les autorités se souviennent qu’il y a dix mille Sénégalais qui vivent encore à l’heure de la lampe-tempête et de la poulie dans un village qui s’appelle Mbir Ndao.
Pourtant, fait savoir le porte-parole des marcheurs, Bacar Mbaye, les populations, pour accéder à l’eau potable, n’ont pas croisé les doigts en attendant l’Etat. Car, dit-il, en 2001 les populations ont pu réunir une somme de sept millions de francs qu’elles ont ajoutée à l’appui de 17 millions de francs que leur avait accordés l’Ong Eau Vive. Soit un total de 25 millions qu’elles disent avoir remis à la Sde pour une adduction d’eau à partir des canalisations du Lac de Guiers. Lesquelles canalisations sont distantes de Keur Mbir Ndao de seulement huit kilomètres. Mieux, poursuit-il, les jeunes du village se sont investis eux-mêmes pour creuser les conduites jusque dans le village. Malheureusement, se désole notre interlocuteur, tous ces efforts n’ont servi à rien puisqu’aucune goutte de cette eau n’est arrivée au village. ‘Au lieu d’alimenter en eau la population, la Sde s’est contentée à ravitailler les vergers installés dans la périphérie de Mbir Ndao et bien au-delà’, se désole-t-on. Et les marcheurs d’estimer qu’il s’agit là d’une situation qui n’a que trop duré.
La difficulté d’accès à l’eau potable n’est pas la seule doléance des habitants de Mbir Ndao. Ladite localité est aussi en proie à une obscurité totale dès la tombée de la nuit. Et cela malgré le fait que le réseau haute tension surplombe le village. Ainsi, les populations sont encore à l’heure des lampes-tempêtes pour s’éclairer. La conséquence en est, selon Bacar Mbaye, une parfaite insécurité qui met en danger la vie de tous ceux qui s’aventurent dans les rues du village pendant la nuit. Aussi, le porte parole des marcheurs de lancer un appel aux autorités en général et au chef de l’Etat en particulier pour leur signifier qu’il est anormal qu’une collectivité de 10 mille habitants ne puisse accéder ni à l’eau potable ni à l’électricité.
Bacar Mbaye et ses camarades de préciser que ce mouvement d’humeur n’est que le premier acte d’un plan d’actions qu’ils entendent dérouler pour une prise en charge de leurs revendications.Mais qu’au-delà, la population est fermement résolue à ne prendre part à aucune élection tant que ces problèmes, d’eau et d’électricité, ne seront pas réglés.
Sidy DIENG walfadjri