Le professeur Souleymane Astou Diagne a présenté ce matin, dans les locaux du groupe de presse Septafrique, son ouvrage intitulé « Sénégal, les défis économiques post-covid-19 ».
Le maître de conférences à l’université Alioune Diop de Bambey, dans la région de Diourbel, soutient dans son œuvre de trois chapitres avec 246 pages au profit de l’économie sénégalaise, que pour renouer avec la croissance, il faut prendre en compte, dans le programme de relance, la place de choix que doit occuper le secteur informel.
De son avis, réussir ce qu’il appelle « virage post-covid-19 », doit amener les autorités à « insister sur les bases d’une économie locale, mettant en avant nos Pme et la création d’emplois locaux ».
Source : https://www.lejecos.com/Professeur-Souleymane-Asto...
Après le Plan de résilience économique et sociale (Pres), quel plan de relance pour l’économie sénégalaise s’est interrogé, ce matin, le professeur Souleymane Astou Diagne qui présentait son nouvel livre consacré aux défis économiques post-covid-19. Pour le docteur en sciences économiques, le déconfinement a induit une nouvelle approche de la transformation économique entamée sur la période anté-covid-19. Il indique, en ce sens, que « pour renouer avec la croissance, nous avons montré la place de choix que doit occuper le secteur informel ».
Pour cet ancien directeur académique du groupe Supdeco-Dakar , ledit secteur nécessite l’accompagnement de l’Etat en raison de son poids économique important et du nombre d’emplois qu’il polarise « 9 emplois sur 10 ». Mieux, il avance que par le biais d’une stratégie opérationnelle et intégrée, l’Etat du Sénégal devrait impliquer tous les acteurs pour aboutir à une formalisation du secteur. « Cela prendra peut-être des décennies au regard des biais culturels et socio-économiques qui subsistent, mais la formalisation impactera positivement sur les différents secteurs de l’économie, améliorera la qualité des biens et des services produits et dopera la valeur ajoutée du capital et du travail », argue le maître de conférences.
Mettre en avant les Pme et la création d’emplois locaux
Dans le même ordre d’idées, M. Diagne indique que le tourisme, l’artisanat et l’agriculture pourront permettre une nouvelle croissance économique axée sur nos potentialités et avantages comparatifs. « Il est crucial de réussir ce virage post-covid-19 en insistant sur les bases d’une économie locale, mettant en avant nos Petites et moyennes entreprises (Pme) et la création d’emplois locaux », insiste le professeur dans la foulée. Pour lui, asseoir une souveraineté économique est une option majeure dans la période post-covid-19. Car, explique-t-il, la mondialisation de l’économie a accru les inégalités sociales et accentué la vulnérabilité économique des ménages par le biais des politiques néolibérales. Ainsi, l’en croire, la réponse structurelle à ce contexte va se mesurer par la formulation de politiques économiques autocentrées, c’est-à-dire, axées sur les priorités et besoins de l’économie nationale.
L’enjeu de cette transition économique, selon lui, va se situer sur la capacité de l’économie sénégalaise à créer des emplois durables tout en limitant les importations par effets de substitution. Et de marteler : « il faudrait », à cet effet, « une bonne maîtrise des technologies pour embrayer sur des politiques d’industrialisation prometteuses, une meilleure participation du secteur privé national et un environnement commercial créatif de valeurs ajoutées ».
Revoir notre vision de l’intégration et de la coopération économique internationale
Pour Souleymane Astou Diagne, la souveraineté économique devrait pousser l’Etat du Sénégal à « revoir notre vision de l’intégration et de la coopération économique internationale. En effet, il s’agira, d’après lui, de redéfinir les traits de démarcation nouveaux, limitant l’action des organisations internationales de sorte qu’elles ne puissent pas galvauder la nature de nos politiques nationales. A vrai dire, M. Diagne est d’avis que l’Afrique et le Sénégal devraient réduire la contrainte extérieure, appelée conditionnalité, pour assurer les impératifs d’un renouveau économique.
Par exemple, soutient-il, la politique de promotion des Partenariats public-privé (Ppp), pourrait connaître des changements essentiels de sorte que les intérêts nationaux soient préservés dans le temps et dans l’espace. Il relève dans le même sillage que les insuffisances notées, liées au manque de formation du capital humain et de l’instabilité des contrats, devraient trouver des solutions durables dans des approches politiques, administratives, techniques et financières remodelées.
Tous ces défis relevés, conclut M. Diagne, ouvrent des perspectives inédites pour l’économie du Sénégal, dont la transformation numérique, l’exploitation des ressources pétrolières et gazières en 2023, la prise en compte des groupes vulnérables dans la répartition de la croissance (justice et équité sociales), la transparence dans la conduite des affaires publiques entre autres.
Bassirou MBAYE
Pour cet ancien directeur académique du groupe Supdeco-Dakar , ledit secteur nécessite l’accompagnement de l’Etat en raison de son poids économique important et du nombre d’emplois qu’il polarise « 9 emplois sur 10 ». Mieux, il avance que par le biais d’une stratégie opérationnelle et intégrée, l’Etat du Sénégal devrait impliquer tous les acteurs pour aboutir à une formalisation du secteur. « Cela prendra peut-être des décennies au regard des biais culturels et socio-économiques qui subsistent, mais la formalisation impactera positivement sur les différents secteurs de l’économie, améliorera la qualité des biens et des services produits et dopera la valeur ajoutée du capital et du travail », argue le maître de conférences.
Mettre en avant les Pme et la création d’emplois locaux
Dans le même ordre d’idées, M. Diagne indique que le tourisme, l’artisanat et l’agriculture pourront permettre une nouvelle croissance économique axée sur nos potentialités et avantages comparatifs. « Il est crucial de réussir ce virage post-covid-19 en insistant sur les bases d’une économie locale, mettant en avant nos Petites et moyennes entreprises (Pme) et la création d’emplois locaux », insiste le professeur dans la foulée. Pour lui, asseoir une souveraineté économique est une option majeure dans la période post-covid-19. Car, explique-t-il, la mondialisation de l’économie a accru les inégalités sociales et accentué la vulnérabilité économique des ménages par le biais des politiques néolibérales. Ainsi, l’en croire, la réponse structurelle à ce contexte va se mesurer par la formulation de politiques économiques autocentrées, c’est-à-dire, axées sur les priorités et besoins de l’économie nationale.
L’enjeu de cette transition économique, selon lui, va se situer sur la capacité de l’économie sénégalaise à créer des emplois durables tout en limitant les importations par effets de substitution. Et de marteler : « il faudrait », à cet effet, « une bonne maîtrise des technologies pour embrayer sur des politiques d’industrialisation prometteuses, une meilleure participation du secteur privé national et un environnement commercial créatif de valeurs ajoutées ».
Revoir notre vision de l’intégration et de la coopération économique internationale
Pour Souleymane Astou Diagne, la souveraineté économique devrait pousser l’Etat du Sénégal à « revoir notre vision de l’intégration et de la coopération économique internationale. En effet, il s’agira, d’après lui, de redéfinir les traits de démarcation nouveaux, limitant l’action des organisations internationales de sorte qu’elles ne puissent pas galvauder la nature de nos politiques nationales. A vrai dire, M. Diagne est d’avis que l’Afrique et le Sénégal devraient réduire la contrainte extérieure, appelée conditionnalité, pour assurer les impératifs d’un renouveau économique.
Par exemple, soutient-il, la politique de promotion des Partenariats public-privé (Ppp), pourrait connaître des changements essentiels de sorte que les intérêts nationaux soient préservés dans le temps et dans l’espace. Il relève dans le même sillage que les insuffisances notées, liées au manque de formation du capital humain et de l’instabilité des contrats, devraient trouver des solutions durables dans des approches politiques, administratives, techniques et financières remodelées.
Tous ces défis relevés, conclut M. Diagne, ouvrent des perspectives inédites pour l’économie du Sénégal, dont la transformation numérique, l’exploitation des ressources pétrolières et gazières en 2023, la prise en compte des groupes vulnérables dans la répartition de la croissance (justice et équité sociales), la transparence dans la conduite des affaires publiques entre autres.
Bassirou MBAYE
Source : https://www.lejecos.com/Professeur-Souleymane-Asto...