De deux choses l’une ou le Sénégal est entrain de plonger dans les ténèbres d’un péril religieux qui ne dit pas son nom à la faveur des manifestations du 23 juin ( donc mouvement spontané) ou ceux qui ont pour mission d’éduquer les populations et de leur inculquer les ruminements élémentaires de leur religion les maintiennent dans une grande ignorance en les incitant insidieusement à défier les lois d’une République et a menacer la vie d’autres citoyens et de paisibles étrangers vivants au pays dit de la téranga . Plus grave encore à livrer une Jihad. Cela amène à penser que dans pareille conjoncture l’hypothèse d’une planification systématique et d’un complot ne doit pas être écartée.
A notre connaissance personne n’a envahi personne ou ne s’est installé dans un endroit illégalement, contre les lois de la République, pour exercer son culte et pratiquer sa religion.
Permettez- nous juste de rafraîchir la mémoire de certains de nos compatriotes sénégalais au cas ou celle-ci serait défaillante. Grands voyageurs devant l Eternel nos compatriotes ont toujours comme premier réflexe, dans quelque endroit du monde ou ils sont amenés à déposer leur baluchons, de se retrouver autour d un « dahira » tidjane, mouride, layenne ou autre. Signe plus qu’évident que la pratique religieuse et culturelle est presque naturelle chez nos compatriotes. En plus ces derniers n’ont jamais été, nous le savons, victime d’ostracisme encore moins stigmatisés à cause de leurs pratiques religieuses. Pourquoi alors refuser chez soi ce qu’on fait librement chez autrui .
Cela nous autorise à dire que les comportements barbares, étranges, contre de soi-disant étrangers sont bien étrangers au Sénégal que je connais.
Les autorités, toutes les autorités du Sénégal et ceux de Yoff en premier doivent éclairer pour éviter les amalgames qui sont faits de manière presque insultante entre églises, bars fréquentés par des mineurs, auberges et autres lieux de débauche. Il est certes louable d assainir les mœurs mais ce n est guère en s’attaquant à des églises, fussent-elles celles de « Témoins de Jéhovah », qu’on y parvient. C’est là une voie sans issue dans un pays laïc ou la constitution garantit à tous la liberté de culte et dans un monde ou les droits humains constituent le nouveau paradigme et le ciment entre les peuples et les hommes. J’en appelle donc au chef de l’Etat dont la mission première est de veiller au respect stricte et sans aucune concession, par tous les citoyens des dispositions inscrites dans notre loi fondamentale et au-delà dans les conventions et chartes internationales que notre pays a ratifiées.
A supposer qu’on veuille vraiment purifier la religion, protéger une foi ou croyance contre la menace que pourrait constituer d’autres formes de croyances, par des ecclésiastiques se faisant appeler abusivement « Oulémas » nous pourrions avancer que, pour autant que cela soi légitime et compréhensible nous nous permettons d’ avancer ici que la problématique est mal posée. Des croyances de toute nature prolifèrent au quotidien au Sénégal et au grand jour avec la complicité du plus grand nombre se réclamant pourtant officiellement du christianisme ou de l islam. Il suffit juste de faire un tour dans les marchés avec tout ce qu’on y vend comme produit de pratiques mystiques, de compter le nombre de diseurs de bonne aventure dans tous les coins de rue, d aller voir du côté de nos arènes de lutte ou les pratiques mystiques contraires au préceptes des religions dites révélées sont sans équivoques. Point n est besoin de dire alors que toutes nos croyances traditionnelles survivent et même prospèrent encore à côté de l islam et du christianisme officiels. Sil y a un combat visant à vivifier la foi des jeunes et à protéger la religion c’est bien celui contre toutes ces croyances contre-nature si tant est qu’il en existe.
L’Etat, dont la mission est de garantir le respect des droits des citoyens tout comme celui des droits des étrangers, veillera, nous l’espérons, à ce que pareille agression ne se produise plus contre une église dans notre pays. Hélas au moment je m apprête à envoyer cet article j’apprends que les manifestants ont profité du chaos et de l’anarchie qui s’installe dans le capitale du Sénégal pour attaquer et incendier d’autres églises dont l’Eglise Baptiste Internationale sis au quartier de Dieupeul ou se retrouvent certains membres du corps diplomatique de pays anglophones résidants dans notre pays.
Qui arrêtera donc cette dérive honteuse qui ne fait point honneur à notre pays ??? Les religieux qui l’ont inspiré, qui ont manipulé et instrumentalisé les jeunes. Leur responsabilité est pleine et entière dans cette affaire. Et s’ils ne s’impliquent pas pour arrêter le feu qu’ils ont allumé, leur culpabilité pourra être établie assez vite et ils répondrons bien des actes qu’ils ont posés en directe,( chose encore plus insupportable) à la télévision nationale de notre pays comme à la parade. Rappelons- nous tous que le fascisme n’a pas commencé autrement.
Si le dialogue inter- religieux ou islamo-chrétien est encore une réalité comment on aime bien le chanter au Sénégal nous avons l’occasion aujourd’hui, plus qu’hier, de démontrer à la face du monde que ce n est pas là un simple slogan mais bien une réalité vécue avec sincérité.
Sauvons notre pays du péril religieux. Levons-nous pour barrer la route à ces fossoyeurs d’une paix sociale et d’une coexistence entre communautés qui n’a jamais nuit à personne, au contraire. Tous ceux qui appellent à la haine sont étrangers à nos valeurs et à notre culture. Ne pensons surtout pas que nos familles ou nous-mêmes serons épargnés si l’Etat, les autorités et les populations ne travaillent pas à l’arrêt de cette spirale de violence qui va crescendo. Nous ne sommes pas seul au monde et nos compatriotes vivent dans tous les pays du monde.
Germain Lindor Nadouca Kabou
Professeur de Philosophie au Lycée des Parcelles Assainies
Président du Groupe Biblique Universitaire et Scolaire du Sénégal ( GBUSS)
Expert en Droits de l’Homme
A notre connaissance personne n’a envahi personne ou ne s’est installé dans un endroit illégalement, contre les lois de la République, pour exercer son culte et pratiquer sa religion.
Permettez- nous juste de rafraîchir la mémoire de certains de nos compatriotes sénégalais au cas ou celle-ci serait défaillante. Grands voyageurs devant l Eternel nos compatriotes ont toujours comme premier réflexe, dans quelque endroit du monde ou ils sont amenés à déposer leur baluchons, de se retrouver autour d un « dahira » tidjane, mouride, layenne ou autre. Signe plus qu’évident que la pratique religieuse et culturelle est presque naturelle chez nos compatriotes. En plus ces derniers n’ont jamais été, nous le savons, victime d’ostracisme encore moins stigmatisés à cause de leurs pratiques religieuses. Pourquoi alors refuser chez soi ce qu’on fait librement chez autrui .
Cela nous autorise à dire que les comportements barbares, étranges, contre de soi-disant étrangers sont bien étrangers au Sénégal que je connais.
Les autorités, toutes les autorités du Sénégal et ceux de Yoff en premier doivent éclairer pour éviter les amalgames qui sont faits de manière presque insultante entre églises, bars fréquentés par des mineurs, auberges et autres lieux de débauche. Il est certes louable d assainir les mœurs mais ce n est guère en s’attaquant à des églises, fussent-elles celles de « Témoins de Jéhovah », qu’on y parvient. C’est là une voie sans issue dans un pays laïc ou la constitution garantit à tous la liberté de culte et dans un monde ou les droits humains constituent le nouveau paradigme et le ciment entre les peuples et les hommes. J’en appelle donc au chef de l’Etat dont la mission première est de veiller au respect stricte et sans aucune concession, par tous les citoyens des dispositions inscrites dans notre loi fondamentale et au-delà dans les conventions et chartes internationales que notre pays a ratifiées.
A supposer qu’on veuille vraiment purifier la religion, protéger une foi ou croyance contre la menace que pourrait constituer d’autres formes de croyances, par des ecclésiastiques se faisant appeler abusivement « Oulémas » nous pourrions avancer que, pour autant que cela soi légitime et compréhensible nous nous permettons d’ avancer ici que la problématique est mal posée. Des croyances de toute nature prolifèrent au quotidien au Sénégal et au grand jour avec la complicité du plus grand nombre se réclamant pourtant officiellement du christianisme ou de l islam. Il suffit juste de faire un tour dans les marchés avec tout ce qu’on y vend comme produit de pratiques mystiques, de compter le nombre de diseurs de bonne aventure dans tous les coins de rue, d aller voir du côté de nos arènes de lutte ou les pratiques mystiques contraires au préceptes des religions dites révélées sont sans équivoques. Point n est besoin de dire alors que toutes nos croyances traditionnelles survivent et même prospèrent encore à côté de l islam et du christianisme officiels. Sil y a un combat visant à vivifier la foi des jeunes et à protéger la religion c’est bien celui contre toutes ces croyances contre-nature si tant est qu’il en existe.
L’Etat, dont la mission est de garantir le respect des droits des citoyens tout comme celui des droits des étrangers, veillera, nous l’espérons, à ce que pareille agression ne se produise plus contre une église dans notre pays. Hélas au moment je m apprête à envoyer cet article j’apprends que les manifestants ont profité du chaos et de l’anarchie qui s’installe dans le capitale du Sénégal pour attaquer et incendier d’autres églises dont l’Eglise Baptiste Internationale sis au quartier de Dieupeul ou se retrouvent certains membres du corps diplomatique de pays anglophones résidants dans notre pays.
Qui arrêtera donc cette dérive honteuse qui ne fait point honneur à notre pays ??? Les religieux qui l’ont inspiré, qui ont manipulé et instrumentalisé les jeunes. Leur responsabilité est pleine et entière dans cette affaire. Et s’ils ne s’impliquent pas pour arrêter le feu qu’ils ont allumé, leur culpabilité pourra être établie assez vite et ils répondrons bien des actes qu’ils ont posés en directe,( chose encore plus insupportable) à la télévision nationale de notre pays comme à la parade. Rappelons- nous tous que le fascisme n’a pas commencé autrement.
Si le dialogue inter- religieux ou islamo-chrétien est encore une réalité comment on aime bien le chanter au Sénégal nous avons l’occasion aujourd’hui, plus qu’hier, de démontrer à la face du monde que ce n est pas là un simple slogan mais bien une réalité vécue avec sincérité.
Sauvons notre pays du péril religieux. Levons-nous pour barrer la route à ces fossoyeurs d’une paix sociale et d’une coexistence entre communautés qui n’a jamais nuit à personne, au contraire. Tous ceux qui appellent à la haine sont étrangers à nos valeurs et à notre culture. Ne pensons surtout pas que nos familles ou nous-mêmes serons épargnés si l’Etat, les autorités et les populations ne travaillent pas à l’arrêt de cette spirale de violence qui va crescendo. Nous ne sommes pas seul au monde et nos compatriotes vivent dans tous les pays du monde.
Germain Lindor Nadouca Kabou
Professeur de Philosophie au Lycée des Parcelles Assainies
Président du Groupe Biblique Universitaire et Scolaire du Sénégal ( GBUSS)
Expert en Droits de l’Homme