iGFM – (Dakar) Triste nouvelle pour l’homme d’affaires, Cheikh Amar et son épouse, Marie Amar. Le couple a perdu son fils aîné, Serigne Saliou Amar. C’est en France où il séjournait avec sa mère, que le jeune-homme de 22 ans a rendu l’âme.
jeune à la fleur de l’âge, brutalement arraché à l’affection des siens. Plein de vie, promu à un avenir radieux et du jour au lendemain, c’est le trou noir. L’espoir de ses parents placé en lui, est maintenant réduit à néant. La vie peut sembler parfois cruelle, mais lorsque le décret divin tombe, il est irréversible.
Serigne Saliou Amar, 22 ans, fils de l’homme d’affaires Cheikh Amar, n’a hélas pu échapper à la grande faucheuse. C’est en France où il se trouvait en compagnie de sa mère, Marie Amar, qu’il a rendu l’âme hier matin, laissant sa famille groggy…
«On le préparait à assurer la relève»
Aîné du couple Cheikh et Marie Amar, on le préparait à assurer la relève. Ses parents ont tout mis en œuvre pour lui mettre le pied à l’étrier. Ainsi, il a fait ses études dans de grandes écoles au Sénégal, notamment au Lycée Jean Mermoz, avant de se rendre à Paris.
Il a ensuite été suivre à Londres, une formation en gestion des entreprises et parfaire son Anglais. C’est dire que ses parents avaient beaucoup d’aspirations pour leur enfant. Serigne Saliou qui faisait de son mieux pour mériter leur confiance, prenait à cœur son statut d’aîné de la famille et futur commandant du navire Amar. Après quoi, il avait fini par renoncer à sa vie à l’étranger pour rentrer au côté des siens. Ainsi avait-il intégré le Holding de son pater.
D’ailleurs, «les véhicules que Cheikh Amar a vendus à l’Etat du Sénégal pour les Conseils départementaux et municipaux, c’est lui en personne qui a négocié avec les banques, avant de finaliser, avec l’appui de son oncle et vice-président de Amar Holding, Kader Ndiaye», nous a-t-on soufflé. Serigne Saliou avait donc déjà commencé à poser les jalons d’une carrière prometteuse. Malheureusement, son élan a été brisé et de manière inéluctable.
Le cœur sur la main
Amoureux de la vie, il la croquait à pleines dents, comme tous les jeunes de son âge. Serigne Saliou était également connu, selon quelques témoignages, pour son côté philanthrope. A l’image de son père, il ne lésinait pas sur les moyens pour faire du bien autour de lui.
Ce n’est certainement pas cette bonne dame en larmes et inconsolable qui a quasiment forcé l’entrée du domicile des Amar, qui dira le contraire. Alors que proches et amis de Cheikh Amar compatissaient en masse à sa douleur, elle a surgi de nulle part, pour, dit-elle, «parler de Serigne Saliou».
Sur un ton des plus lourds, elle a ému toute l’assistance, racontant les circonstances de leur rencontre. «J’étais venue chercher de l’aide auprès de Cheikh Amar et je campais depuis déjà plusieurs jours, devant son domicile, en vain.
Un jour, Serigne Saliou est venu et je l’ai approché pour lui expliquer mon cas. On venait de me diagnostiquer une maladie qui nécessitait une prise en charge médicale assez sérieuse. N’ayant les moyens, mon époux en prison à l’époque, j’ai décidé d’aller voir M. Amar. Après m’avoir écouté, Serigne m’a prise avec lui dans sa voiture et conduite à l’hôpital.
Là-bas, il a pris en charge tous mes frais. En plus de cela, il m’a dit de ne plus m’inquiéter, qu’il allait me donner un ravitaillement complet tous les mois, jusqu’à l’élargissement de mon mari. Franchement, j’ai mal. Ses parents ont certes perdu, mais j’ai aussi perdu un être exceptionnel», confie-t-elle, au bord des larmes… Une preuve par mille que Serigne Saliou avait un cœur en or. Qu’il repose en paix auprès des anges du ciel…
L’OBSERVATEUR