Dakar et sa banlieue ont renoué avec les ordures ménagères. Dans la banlieue, particulièrement à Pikine Icotaf, les ordures ménagères occupent le long des murs des écoles, de certaines entreprises et de l’église Notre Dame du Cap-Vert. Le décor est aussi constitué d’ordures ménagères dégageant une ordure nauséabonde dans les marchés et certains espaces publics de Pikine et Guédiawaye.
Le retour des ordures ménagères dans plusieurs quartiers de Dakar comme Grand-Yoff, Parcelles assainies, Castors, entre autre, s’explique par une grève des éboueurs observée depuis le week-end dernier et les difficultés d’accès à la décharge de Mbeubeuss à cause de la panne du tracteur chargé de dégager les ordures et de faciliter le passage des véhicules. Conséquences : des véhicules chargés d’ordures ménagères sont bloqués à l’entrée de Mbeubeuss pendant plusieurs jours, selon Moussa Bidel Mendy, collecteur d’ordures ménagères.
Avec cette défaillance, les populations de la banlieue, confrontées déjà aux problèmes des inondations, vivent un autre calvaire : le retour des ordures ménagères. Certains mûrs, à l’image de celui de l’usine de bois de Pikine Icotaf à côté de la Nationale1, sont envahis par des ordures ménagères de toutes sortes. Dans ce lieu très fréquenté par des marchands, des chauffeurs de camion ou de simples passants, des sacs, des déchets de poissons, des restes de repas de la veille, des bassines en pastique remplis d’ordures ménagères empêchent les populations de respirer.
Très affecté par cette situation Youssouf Sané, un passant, demande aux autorités de trouver une solution. Notre interlocuteur invite aussi les populations à arrêter de déverser les ordures ménagères dans les grandes artères comme l’autoroute.
A côté de ces tas d’ordures ménagères où les mouches ont élu domicile, sont pourtant couchés des chauffeurs de camion. Interpellé sur leur cohabitation avec ces ordures, Cheikh Niang, un des leur avoue son impuissance devant cette situation. Lui et ses camarades s’en remettent au bon Dieu.
Au moment de notre passage dans ces lieux, des populations continuent encore de déverser des ordures sans gène en indexant les éboueurs de n’avoir pas fait correctement leur travail.
Après ce dépôt, nous nous sommes dirigés vers Pikine Icotaf II, précisément à l’école élémentaire Serigne Moussa Kâ en face du marché Syndicat. Le long du mûr de cette école est aussi envahi par les ordures ménagères. Ce qui oblige les passants à se boucher les narines. Malgré cette odeur nauséabonde, les femmes par groupes continuent de déverser les ordures ménagères à côté des eaux usées. Elles le font sans se soucier de leur santé, de celle des enfants qui jouent à côté des ordures en cette période d’hivernage et de vacances. L’essentiel pour ces femmes, c’est de se débarrasser des ordures qui occupent depuis plusieurs jours la devanture de leurs maisons.
Mais à Pikine Icotaf, l’inquiétude des parents d’élèves, c’est comment faire pour débarrasser ces saletés avant la rentrée des classes prévue dans quelques semaines. Interrogées, les femmes ménagères de la localité s’accusent mutuellement. Selon Rokhaya Mbaye, ce sont des femmes des quartiers de Guinaw Rail, Cité 1, Tally Boubess et des marchands du marché qui viennent déverser des ordures à côté du mur de l’école. « Elles le font parce que leurs enfants ne fréquentent pas cette école. Elles sont malhonnêtes », lance Rokhaya Mbaye. Ce qui est bizarre, c’est qu’à côté de ces ordures ménagères et des eaux usées d’une couleur verdâtre, certaines femmes vendent des légumes sur lesquels sont posés des mouches et autres insectes. Ce qui fait dire à Samba Wellé, un vieux assis non loin des ordures, que les populations de la banlieue sont sous la menace du choléra et des diarrhées. Elles doivent faire attention. Ainsi, il demande aux autorités d’agir et de ne pas laisser la situation pourrir pour venir après jeter des milliards de francs Cfa en disant : « Nous allons secourir des personnes atteintes de choléra ».
A l’intérieur de l’école, un enseignant dispense des cours de vacances aux élèves. Interpellé, il se plaint de la proximité avec le marché. Selon lui : « depuis la création du marché Syndicat, les vendeurs déversent des déchets de poisson et des ordures ménagères non loin de l’école.
Pour stopper cette situation qui dure depuis plusieurs années, nous avons écrit des lettres aux autorités les plus compétentes de ce pays et organisé des marches. Mais, rien n’est fait. Les ordures sont toujours là ».
Et Mbaye Thioune d’ajouter : « ces ordures occasionnent des diarrhées, des vomissements chez les élèves parce que tous les aliments consommés par nos élèves sont pollués ». Qualifiée de « l’école des ordures ménagères », elle a pourtant enregistré de bons résultats lors des examens de fin d’année. « Nous avons eu un taux de réussite de 90,89% au Certificat de fin d’études élémentaires », a affirmé Mbaye Thioune.
Après Pikine Icotaf, nous prenons la direction de Guédiawaye. Ici la situation est nettement meilleure comparée à Pikine.
Eugène KALY Le Soleil
Le retour des ordures ménagères dans plusieurs quartiers de Dakar comme Grand-Yoff, Parcelles assainies, Castors, entre autre, s’explique par une grève des éboueurs observée depuis le week-end dernier et les difficultés d’accès à la décharge de Mbeubeuss à cause de la panne du tracteur chargé de dégager les ordures et de faciliter le passage des véhicules. Conséquences : des véhicules chargés d’ordures ménagères sont bloqués à l’entrée de Mbeubeuss pendant plusieurs jours, selon Moussa Bidel Mendy, collecteur d’ordures ménagères.
Avec cette défaillance, les populations de la banlieue, confrontées déjà aux problèmes des inondations, vivent un autre calvaire : le retour des ordures ménagères. Certains mûrs, à l’image de celui de l’usine de bois de Pikine Icotaf à côté de la Nationale1, sont envahis par des ordures ménagères de toutes sortes. Dans ce lieu très fréquenté par des marchands, des chauffeurs de camion ou de simples passants, des sacs, des déchets de poissons, des restes de repas de la veille, des bassines en pastique remplis d’ordures ménagères empêchent les populations de respirer.
Très affecté par cette situation Youssouf Sané, un passant, demande aux autorités de trouver une solution. Notre interlocuteur invite aussi les populations à arrêter de déverser les ordures ménagères dans les grandes artères comme l’autoroute.
A côté de ces tas d’ordures ménagères où les mouches ont élu domicile, sont pourtant couchés des chauffeurs de camion. Interpellé sur leur cohabitation avec ces ordures, Cheikh Niang, un des leur avoue son impuissance devant cette situation. Lui et ses camarades s’en remettent au bon Dieu.
Au moment de notre passage dans ces lieux, des populations continuent encore de déverser des ordures sans gène en indexant les éboueurs de n’avoir pas fait correctement leur travail.
Après ce dépôt, nous nous sommes dirigés vers Pikine Icotaf II, précisément à l’école élémentaire Serigne Moussa Kâ en face du marché Syndicat. Le long du mûr de cette école est aussi envahi par les ordures ménagères. Ce qui oblige les passants à se boucher les narines. Malgré cette odeur nauséabonde, les femmes par groupes continuent de déverser les ordures ménagères à côté des eaux usées. Elles le font sans se soucier de leur santé, de celle des enfants qui jouent à côté des ordures en cette période d’hivernage et de vacances. L’essentiel pour ces femmes, c’est de se débarrasser des ordures qui occupent depuis plusieurs jours la devanture de leurs maisons.
Mais à Pikine Icotaf, l’inquiétude des parents d’élèves, c’est comment faire pour débarrasser ces saletés avant la rentrée des classes prévue dans quelques semaines. Interrogées, les femmes ménagères de la localité s’accusent mutuellement. Selon Rokhaya Mbaye, ce sont des femmes des quartiers de Guinaw Rail, Cité 1, Tally Boubess et des marchands du marché qui viennent déverser des ordures à côté du mur de l’école. « Elles le font parce que leurs enfants ne fréquentent pas cette école. Elles sont malhonnêtes », lance Rokhaya Mbaye. Ce qui est bizarre, c’est qu’à côté de ces ordures ménagères et des eaux usées d’une couleur verdâtre, certaines femmes vendent des légumes sur lesquels sont posés des mouches et autres insectes. Ce qui fait dire à Samba Wellé, un vieux assis non loin des ordures, que les populations de la banlieue sont sous la menace du choléra et des diarrhées. Elles doivent faire attention. Ainsi, il demande aux autorités d’agir et de ne pas laisser la situation pourrir pour venir après jeter des milliards de francs Cfa en disant : « Nous allons secourir des personnes atteintes de choléra ».
A l’intérieur de l’école, un enseignant dispense des cours de vacances aux élèves. Interpellé, il se plaint de la proximité avec le marché. Selon lui : « depuis la création du marché Syndicat, les vendeurs déversent des déchets de poisson et des ordures ménagères non loin de l’école.
Pour stopper cette situation qui dure depuis plusieurs années, nous avons écrit des lettres aux autorités les plus compétentes de ce pays et organisé des marches. Mais, rien n’est fait. Les ordures sont toujours là ».
Et Mbaye Thioune d’ajouter : « ces ordures occasionnent des diarrhées, des vomissements chez les élèves parce que tous les aliments consommés par nos élèves sont pollués ». Qualifiée de « l’école des ordures ménagères », elle a pourtant enregistré de bons résultats lors des examens de fin d’année. « Nous avons eu un taux de réussite de 90,89% au Certificat de fin d’études élémentaires », a affirmé Mbaye Thioune.
Après Pikine Icotaf, nous prenons la direction de Guédiawaye. Ici la situation est nettement meilleure comparée à Pikine.
Eugène KALY Le Soleil