La classe politique et l’Administration du ministère de l’Intérieure s’occupant d’élections et du processus électoral, notamment la Direction générale des élections (Dge) ont entamé hier des discussions sur les propositions de modification « encore » de quelques articles du Code électoral consensuel de 1992, dit Code Kéba Mbaye du nom du regretté président de la Cours Suprême de l’époque qui présida à sa naissance. Des débats qui devront durer cinq jours, renseigne-t-on du côté des initiateurs. Si l’Administration attend voir une soixantaine d’articles dudit modifiés ou harmonisés, l’opposition veut elle aussi des évolutions du Code tout en n’étant pas d’accord sur certaines propositions du pouvoir.
La cérémonie d’ouverture présidée hier, mardi 1er décembre par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur a été cependant émaillé d’un incident. Devant le refus, assure-t-elle, du ministre de souffrir de sa déclaration tout juste après son allocution, la « coalition Benno Siggil Senegaal » a boudé le discours d’ouverture de Bécaye Diop en allant trouver refuse dans la cour où elle a également lu sa déclaration à la presse.
Pour l’opposition, se justifiant, « c’est une réunion de concertation entre les acteurs politiques et le ministre de l’Intérieur. Il ne s’agit pas par conséquent de réunion administrative où le ministre est en face de ses agents pour donner des directives. Nous sommes des acteurs politiques concernés par le processus électoral et nous pensons que pour son premier contact le ministre doit écouter quelques réactions de partis politiques pour avoir une idée sur les préoccupations d’ensemble des partis ensuite se retirer », a indiqué le chargé des élections de la Ligue démocratique (Ld), Ousmane Badiane, par ailleurs, vice-président du Conseil régional de Dakar. Il sera appuyé dans sa position par le chargé des élections de l’Apr, qui rappelle au ministre que « c’est écrit dans la convocation que le ministre de l’intérieur va prendre contact avec les partis politiques ». La majorité ne l’a pas entendu de cette oreille et à exhorté son ministre à se conformer à son canevas. L’opposition en tire les conséquences et décide d’ignorer l’adresse du ministre en allant dans la cours. Ce qui ne l’empêche, l’incident clos d’assister aux travaux de commissions.
Pour sa part, le ministre de tutelle trouve inélégant la démarche de l’opposition. « Les partis ne m’ont même pas donné le temps de répondre à leur requête », note-t-il et d’ajouter, « leur départ n’a pas freiné les travaux car il restait dans la salle plus de 100 partis sur un total de 154 ». Cette réaction du ministre de l’Intérieur est la même pour le chargé des élections du Pds qui parle de coup préméditer. « Je pense qu’il n’y avait pas péril en à la demeure car la présence du ministre de l’intérieur n’était pas importante aujourd’hui peut être lors des conclusions, mais c’était prévu dés le départ de leur part qu’ils n’assisteront au début des travaux et ils ont trouvé la première occasion pour partir », a souligné Omar Sarr.
Les griefs de Benno
Selon la déclaration remise à la presse et lue par Ousmane Badiane, Benno Siggil Senegaal déplore d’emblée la période de convocation des partis politiques. Pour le coordonnateur national de la commission électorale de Benno, « la convocation du ministre bien que datée du 17 novembre, n’est parvenue aux partis membres de Benno que quelques jours avant la fête de tabaski ». Alors que précise le chargé des élections de la Ld, « La période choisie pour envoyer les convocations et démarrer de suite les travaux de la commission technique n’est pas des meilleures pour une préparation adéquate par les partis politiques, compte tenu de l’importance de la tabaski ».
Pour Benno Siggil Senegaal, il est aussi paradoxal, que le ministère de l’intérieur veuille procéder à la révision du code électoral alors qu’un cycle de quatre élections vient de s’achever sans qu’aucune évaluation concertée ne soit faite. Il s’agit, indique Ousmane Badiane, de l’élection présidentielle, des législatives et sénatoriales de 2007, et des élections locales du 19 mars dernier ».
Toujours pour Benno Siggil Senegaal, du point de vue de la méthodologie, et de la procédure, le ministère de l’intérieur aurait dû contacter les partis et tous les autres acteurs (Cena, magistrature) pour les informer qu’il envisage de procéder à une révision du code électoral et par conséquent, il souhaite que ces derniers lui fassent parvenir des propositions de modification qu’ils jugeraient voir prises en charge dans le document en cours d’élaboration. Cette démarche participative impliquant en amont tous les acteurs aurait abouti à en croire Ousmane Badiane, « à l’élaboration d’un document plus inclusif de synthèse de toutes les propositions qui serviraient de base de travail à la commission technique ».
La formule proposée par le ministère de l’intérieur pour l’échéancier des travaux de la commission technique (du 1er au 5 décembre) et c’est le quatrième point de la déclaration parait pour Benno Siggil Senegaal, relever d’une précipitation que rien ne justifie. En effet le coordonnateur de la commission électorale de Benno se demande que « pour des élections prévues en 2012, quelle urgence yak-t-il à précipiter un travail aussi important, comme s’il s’agissait d’une simple validation d’un document » ?
Benno Siggil Senegaal, désire aussi que les rencontres des travaux se tiennent dans un endroit offrant les meilleures conditions de travail.
Sur le 6ème point de la déclaration, Benno Siggil Senegaal se préoccupe quant’ au sort réservé aux décisions consensuelles qui seront retenues par la commission technique. Car pour cette coalition de l’opposition, « personne ne doit les modifier à sa guise en fonction de ses seuls intérêts ».
La coalition Benno Siggil Senegaal s’est aussi offusquée de l’exclusion d’And jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) dirigé par Landing Savané des convocations pour ces travaux de la commission technique. Ousmane Badiane d’indiquer qu’ « il s’agit d’un parti-pris et d’ingérences inacceptables du ministère de l’intérieur dans les affaires intérieur d’un parti ».
Benno Siggil Senegaal condamne sur le 8ème point, la tentative de destitution du président du Cena par le président de la République. Pour Ousmane Badiane, « elle constitue une violation de la loi car l’article 6 du code électoral indique, « il ne peut être mis fin avant l’expiration de son mandat aux fonctions d’un membre du Cena que sur sa demande ou par incapacité physique ou mentale constatée par un médecin désigné par le conseil de l’ordre, après avis conforme de la Cena »
Par ailleurs, renseigne Serigne Mbaye Thiam du Parti socialiste, joint hier au téléphone, « l’opposition a également ses propositions de modification qui tendent toutes à rendre plus transparent et fiable le vote ». Selon Serigne Mbaye Thiam parmi ces propositions, « l’introduction du bulletin unique et l’identification de l’électeur soit par sa photo sur la liste d’émergement soit par sa signature authentifiée ». Pour l’ancien député socialiste l’opposition voudrait également que le nombre d’électeurs par bureau de vote soit maîtrisé de sorte à ne pas avoir des votes qui vont jusqu’au-delà de minuit. En ce concerne leurs divergences avec l’administration et la m majorité dans les propositions soumises par elles, il cite entre autres, l’instauration de caution pour les élections régionales par exemple.
Sud Quotidien
La cérémonie d’ouverture présidée hier, mardi 1er décembre par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur a été cependant émaillé d’un incident. Devant le refus, assure-t-elle, du ministre de souffrir de sa déclaration tout juste après son allocution, la « coalition Benno Siggil Senegaal » a boudé le discours d’ouverture de Bécaye Diop en allant trouver refuse dans la cour où elle a également lu sa déclaration à la presse.
Pour l’opposition, se justifiant, « c’est une réunion de concertation entre les acteurs politiques et le ministre de l’Intérieur. Il ne s’agit pas par conséquent de réunion administrative où le ministre est en face de ses agents pour donner des directives. Nous sommes des acteurs politiques concernés par le processus électoral et nous pensons que pour son premier contact le ministre doit écouter quelques réactions de partis politiques pour avoir une idée sur les préoccupations d’ensemble des partis ensuite se retirer », a indiqué le chargé des élections de la Ligue démocratique (Ld), Ousmane Badiane, par ailleurs, vice-président du Conseil régional de Dakar. Il sera appuyé dans sa position par le chargé des élections de l’Apr, qui rappelle au ministre que « c’est écrit dans la convocation que le ministre de l’intérieur va prendre contact avec les partis politiques ». La majorité ne l’a pas entendu de cette oreille et à exhorté son ministre à se conformer à son canevas. L’opposition en tire les conséquences et décide d’ignorer l’adresse du ministre en allant dans la cours. Ce qui ne l’empêche, l’incident clos d’assister aux travaux de commissions.
Pour sa part, le ministre de tutelle trouve inélégant la démarche de l’opposition. « Les partis ne m’ont même pas donné le temps de répondre à leur requête », note-t-il et d’ajouter, « leur départ n’a pas freiné les travaux car il restait dans la salle plus de 100 partis sur un total de 154 ». Cette réaction du ministre de l’Intérieur est la même pour le chargé des élections du Pds qui parle de coup préméditer. « Je pense qu’il n’y avait pas péril en à la demeure car la présence du ministre de l’intérieur n’était pas importante aujourd’hui peut être lors des conclusions, mais c’était prévu dés le départ de leur part qu’ils n’assisteront au début des travaux et ils ont trouvé la première occasion pour partir », a souligné Omar Sarr.
Les griefs de Benno
Selon la déclaration remise à la presse et lue par Ousmane Badiane, Benno Siggil Senegaal déplore d’emblée la période de convocation des partis politiques. Pour le coordonnateur national de la commission électorale de Benno, « la convocation du ministre bien que datée du 17 novembre, n’est parvenue aux partis membres de Benno que quelques jours avant la fête de tabaski ». Alors que précise le chargé des élections de la Ld, « La période choisie pour envoyer les convocations et démarrer de suite les travaux de la commission technique n’est pas des meilleures pour une préparation adéquate par les partis politiques, compte tenu de l’importance de la tabaski ».
Pour Benno Siggil Senegaal, il est aussi paradoxal, que le ministère de l’intérieur veuille procéder à la révision du code électoral alors qu’un cycle de quatre élections vient de s’achever sans qu’aucune évaluation concertée ne soit faite. Il s’agit, indique Ousmane Badiane, de l’élection présidentielle, des législatives et sénatoriales de 2007, et des élections locales du 19 mars dernier ».
Toujours pour Benno Siggil Senegaal, du point de vue de la méthodologie, et de la procédure, le ministère de l’intérieur aurait dû contacter les partis et tous les autres acteurs (Cena, magistrature) pour les informer qu’il envisage de procéder à une révision du code électoral et par conséquent, il souhaite que ces derniers lui fassent parvenir des propositions de modification qu’ils jugeraient voir prises en charge dans le document en cours d’élaboration. Cette démarche participative impliquant en amont tous les acteurs aurait abouti à en croire Ousmane Badiane, « à l’élaboration d’un document plus inclusif de synthèse de toutes les propositions qui serviraient de base de travail à la commission technique ».
La formule proposée par le ministère de l’intérieur pour l’échéancier des travaux de la commission technique (du 1er au 5 décembre) et c’est le quatrième point de la déclaration parait pour Benno Siggil Senegaal, relever d’une précipitation que rien ne justifie. En effet le coordonnateur de la commission électorale de Benno se demande que « pour des élections prévues en 2012, quelle urgence yak-t-il à précipiter un travail aussi important, comme s’il s’agissait d’une simple validation d’un document » ?
Benno Siggil Senegaal, désire aussi que les rencontres des travaux se tiennent dans un endroit offrant les meilleures conditions de travail.
Sur le 6ème point de la déclaration, Benno Siggil Senegaal se préoccupe quant’ au sort réservé aux décisions consensuelles qui seront retenues par la commission technique. Car pour cette coalition de l’opposition, « personne ne doit les modifier à sa guise en fonction de ses seuls intérêts ».
La coalition Benno Siggil Senegaal s’est aussi offusquée de l’exclusion d’And jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) dirigé par Landing Savané des convocations pour ces travaux de la commission technique. Ousmane Badiane d’indiquer qu’ « il s’agit d’un parti-pris et d’ingérences inacceptables du ministère de l’intérieur dans les affaires intérieur d’un parti ».
Benno Siggil Senegaal condamne sur le 8ème point, la tentative de destitution du président du Cena par le président de la République. Pour Ousmane Badiane, « elle constitue une violation de la loi car l’article 6 du code électoral indique, « il ne peut être mis fin avant l’expiration de son mandat aux fonctions d’un membre du Cena que sur sa demande ou par incapacité physique ou mentale constatée par un médecin désigné par le conseil de l’ordre, après avis conforme de la Cena »
Par ailleurs, renseigne Serigne Mbaye Thiam du Parti socialiste, joint hier au téléphone, « l’opposition a également ses propositions de modification qui tendent toutes à rendre plus transparent et fiable le vote ». Selon Serigne Mbaye Thiam parmi ces propositions, « l’introduction du bulletin unique et l’identification de l’électeur soit par sa photo sur la liste d’émergement soit par sa signature authentifiée ». Pour l’ancien député socialiste l’opposition voudrait également que le nombre d’électeurs par bureau de vote soit maîtrisé de sorte à ne pas avoir des votes qui vont jusqu’au-delà de minuit. En ce concerne leurs divergences avec l’administration et la m majorité dans les propositions soumises par elles, il cite entre autres, l’instauration de caution pour les élections régionales par exemple.
Sud Quotidien