Les prostituées donnent à première vue l’impression d’être de grandes dames dakaroises, revenant d’une cérémonie de mariage traditionnel ou d’un baptême. Les cigarettes qu’elles fument et les démarches provocatricesadoptées à la vue d’un homme, trahissent un commerce de la chair bien enveloppé dans une certaine pudeur vestimentaire. « Ramadan oblige », déclare l’une d’elles. Sous le couvert de l’anonymat, elle accepte de parler de son travail de prostituée pendant le mois du Ramadan. « Je suis musulmane. Je prie et je jeûne. Mais, je n’ai que ce travail pour satisfaire mes besoins et ceux de ma famille. Donc, je ne peux pas me permettre de rester un mois durant sans travailler », fait-elle savoir.
Elle lâche avec une voix teintée de regret, « J’ai des bouches à nourrir ». Elle tire longuement sur sa clope, expire la fumée. La lumière des phares d’un taxi jaune et noir dévoile enfin son joli visage, longtemps mal éclairé par la lueur feutrée des lampadaires de la rue. Bien noué sur ses cheveux naturels, un bout du tissu wax de son « ndokette » vert avec des motifs rouges, fait le tour de sa tête. Avec un brin de « diongué », elle déclare « Dagniou séélal rek ».
Selon elle, c’est par respect à ce mois béni qu’elles ont changé leur façon de s’habiller. Elles respectent les jeûneurs. Les mini-jupes, bas, robes courtes, décolletés au dos, laissent place aux vêtements amples, couvrant tout le corps. Le changement de style vestimentaire, constate-t-elle, n’a pas d’effets négatifs sur le flux de la clientèle.
« Pendant le Ramadan, nous avons des clients particuliers. Le plus souvent, ce sont des habitués. Ils savent où ils peuvent nous trouver », dit-elle. Cette dernière confirme que ce commerce marche bien au mois de Ramadan. Il n’y a pas de différence particulière par rapport aux autres mois de l’année. Il peut même leur arriver qu'elles tombent sur des clients généreux…
O WADE Leral
Elle lâche avec une voix teintée de regret, « J’ai des bouches à nourrir ». Elle tire longuement sur sa clope, expire la fumée. La lumière des phares d’un taxi jaune et noir dévoile enfin son joli visage, longtemps mal éclairé par la lueur feutrée des lampadaires de la rue. Bien noué sur ses cheveux naturels, un bout du tissu wax de son « ndokette » vert avec des motifs rouges, fait le tour de sa tête. Avec un brin de « diongué », elle déclare « Dagniou séélal rek ».
Selon elle, c’est par respect à ce mois béni qu’elles ont changé leur façon de s’habiller. Elles respectent les jeûneurs. Les mini-jupes, bas, robes courtes, décolletés au dos, laissent place aux vêtements amples, couvrant tout le corps. Le changement de style vestimentaire, constate-t-elle, n’a pas d’effets négatifs sur le flux de la clientèle.
« Pendant le Ramadan, nous avons des clients particuliers. Le plus souvent, ce sont des habitués. Ils savent où ils peuvent nous trouver », dit-elle. Cette dernière confirme que ce commerce marche bien au mois de Ramadan. Il n’y a pas de différence particulière par rapport aux autres mois de l’année. Il peut même leur arriver qu'elles tombent sur des clients généreux…
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