Maleine Amadou Ba, directeur exécutif de l'ONG IBP Sénégal, a partagé des pistes de solution pour redynamiser l'économie sénégalaise, en insistant sur la nécessité d'une réforme fiscale, notamment en intégrant l'économie numérique. Lors d'une interview avec Senego, il a exposé plusieurs recommandations pour le nouveau gouvernement.
Selon Ba, le Sénégal suit une trajectoire attendue, déjà alertée dans divers rapports du FMI et autres partenaires de développement. Parmi les défis majeurs : le financement de l'économie, la gestion de la dette publique, et la mobilisation des ressources. En effet, le déficit public, qui devrait atteindre près de 7% d'ici la fin de l'année, dépasse largement la prévision initiale de 3,7%. Cette situation est aggravée par une baisse de la collecte des ressources et un maintien élevé des dépenses, couplée à une dette publique alourdie par des emprunts commerciaux extérieurs.
Ba souligne l'importance de distinguer les facteurs conjoncturels et structurels dans cette crise. Il s'interroge sur l'impact de certaines recommandations du FMI, comme la suppression des subventions sur les produits pétroliers, qui pourraient nuire au pouvoir d'achat des ménages sénégalais. La réponse, selon lui, réside dans une approche structurelle des finances publiques, où il devient essentiel de trouver des marges budgétaires pour mener à bien les politiques de développement du pays.
La dette publique, qui dépasse le seuil communautaire de 70%, est un autre point de préoccupation majeur. Avec une pression fiscale déjà forte sur une faible base de contribuables, il est crucial de diversifier les mécanismes de financement et d'élargir l'assiette fiscale. Ba plaide pour une mobilisation de l'épargne nationale, la création d'un climat d'investissement incitatif, et un renforcement de la transparence dans la gestion des finances publiques.
Le directeur exécutif préconise également une révision de la politique des exonérations fiscales, soulignant que les dépenses fiscales doivent être évaluées pour garantir qu'elles atteignent leurs objectifs économiques et sociaux. Il appelle à une rationalisation progressive des subventions, en ciblant les groupes vulnérables, et à un endettement plus prudent et utile.
Enfin, Ba met en avant la nécessité de créer une "société de confiance", où le secteur privé se sent encouragé et soutenu, et où les revenus de la croissance bénéficient à l'État ainsi qu'à l'ensemble des populations. La relance de l'activité économique, en particulier dans des secteurs clés tels que le numérique, l'immobilier et l'agroalimentaire, est essentielle pour sortir de la crise et assurer un développement durable pour le Sénégal.
Ibrahima Khalil Dieme
Selon Ba, le Sénégal suit une trajectoire attendue, déjà alertée dans divers rapports du FMI et autres partenaires de développement. Parmi les défis majeurs : le financement de l'économie, la gestion de la dette publique, et la mobilisation des ressources. En effet, le déficit public, qui devrait atteindre près de 7% d'ici la fin de l'année, dépasse largement la prévision initiale de 3,7%. Cette situation est aggravée par une baisse de la collecte des ressources et un maintien élevé des dépenses, couplée à une dette publique alourdie par des emprunts commerciaux extérieurs.
Ba souligne l'importance de distinguer les facteurs conjoncturels et structurels dans cette crise. Il s'interroge sur l'impact de certaines recommandations du FMI, comme la suppression des subventions sur les produits pétroliers, qui pourraient nuire au pouvoir d'achat des ménages sénégalais. La réponse, selon lui, réside dans une approche structurelle des finances publiques, où il devient essentiel de trouver des marges budgétaires pour mener à bien les politiques de développement du pays.
La dette publique, qui dépasse le seuil communautaire de 70%, est un autre point de préoccupation majeur. Avec une pression fiscale déjà forte sur une faible base de contribuables, il est crucial de diversifier les mécanismes de financement et d'élargir l'assiette fiscale. Ba plaide pour une mobilisation de l'épargne nationale, la création d'un climat d'investissement incitatif, et un renforcement de la transparence dans la gestion des finances publiques.
Le directeur exécutif préconise également une révision de la politique des exonérations fiscales, soulignant que les dépenses fiscales doivent être évaluées pour garantir qu'elles atteignent leurs objectifs économiques et sociaux. Il appelle à une rationalisation progressive des subventions, en ciblant les groupes vulnérables, et à un endettement plus prudent et utile.
Enfin, Ba met en avant la nécessité de créer une "société de confiance", où le secteur privé se sent encouragé et soutenu, et où les revenus de la croissance bénéficient à l'État ainsi qu'à l'ensemble des populations. La relance de l'activité économique, en particulier dans des secteurs clés tels que le numérique, l'immobilier et l'agroalimentaire, est essentielle pour sortir de la crise et assurer un développement durable pour le Sénégal.
Ibrahima Khalil Dieme