Le Président (Wade) eut une attitude très désobligeante envers le Général des Gendarmes, à qui il refusa sa main à l’Aéroport de Dakar, le jour de son retour. Ce refus fut public, relayé par les médias et commenté dans toutes les casernes militaires du pays.
Tout le monde pensa que ça en était fini du Général et que le Président, bien au courant des faits, allait le sanctionner pour au moins trois raisons : un, pour sa culpabilité dans des faits délictueux, deux, pour avoir rejeté la responsabilité des faits sur son subordonné et enfin, trois, pour avoir menti à l’Autorité Suprême des Forces Armées.
En réunion de sécurité, le premier lundi qui suivit ce retour du Président, le problème fut discuté de long en large devant le Conseil de Sécurité, qui réunit toutes les autorités en charge de la Sécurité et de la Défense Nationale.
Le Général maintint ces accusations, qu’il fit plus graves en arguant de ma formation particulière en renseignement, qui me permettait de rencontrer Idrissa Seck, déguisé en maure, qui me faisait manipuler des Officiers de tous les corps, pour déstabiliser l’Etat, et des moyens financiers énormes, que j’avais pu rassembler, pour atteindre la sécurité de l’Etat.
Cette nouvelle vague d’accusations fit son effet et impressionna fortement le Président de la République, qui décida aussitôt de faire confiance à la version du Général et de prendre toutes les mesures, pour me mettre hors d’état de nuire.
Mes comptes en banque et ceux de ma famille firent l’objet d’un audit inimaginable sans aucune plainte judiciaire, mes déplacements furent surveillés en permanence et mes téléphones furent placés sur écoute.
Les Généraux, dans leur ensemble, prirent fait et cause pour le Général, en conseillant au Président de ne pas me recevoir, de ne pas ouvrir une enquête et de me laisser dans l’attente sans fin d’une réponse à mes lettres.
Le Général CEMGA, le seul qui conseillait de chercher la vérité, fit l’objet de plusieurs fiches de renseignement Gendarmerie qui l’accusaient de faits et de conduites graves, qui pouvaient mettre en péril la Sécurité Nationale. De par ses fiches, le CEMGA était déstabilisé et fut contraint de ne plus émettre un avis sur le scandale de la Gendarmerie.
La plupart des ministres de la République, qui avaient des relations particulières avec moi, me fermèrent leur porte à jamais. Mon monde naturel s’amenuisait et tous mes amis me trouvaient encombrant. Les Hautes Autorités de l’Etat avec qui, hier, j’étais en relations amicales, familiales, confrériques, ou même seulement professionnelles, me tournèrent le dos, sans jamais chercher à savoir ma part de vérité.
Je ne peux oublier la lâcheté de Gadio, Enfant de troupe comme moi, qui me sollicitait depuis son arrivée aux Affaires étrangères pour n’importe quel service. Je ne peux oublier l’ignorance d’un Madické que je connais depuis l’âge de treize ans et que j’ai aidé à s’imposer dans le milieu mouride. Mon oncle, beau-frère de Cheikh Tijane SY par alliance, se résolut à lui tourner le dos pour ses mensonges répétés et inconsistants.
Extrait de "Pour l'honneur de la gendarmerie sénégalaise" Pages 198-199
Tout le monde pensa que ça en était fini du Général et que le Président, bien au courant des faits, allait le sanctionner pour au moins trois raisons : un, pour sa culpabilité dans des faits délictueux, deux, pour avoir rejeté la responsabilité des faits sur son subordonné et enfin, trois, pour avoir menti à l’Autorité Suprême des Forces Armées.
En réunion de sécurité, le premier lundi qui suivit ce retour du Président, le problème fut discuté de long en large devant le Conseil de Sécurité, qui réunit toutes les autorités en charge de la Sécurité et de la Défense Nationale.
Le Général maintint ces accusations, qu’il fit plus graves en arguant de ma formation particulière en renseignement, qui me permettait de rencontrer Idrissa Seck, déguisé en maure, qui me faisait manipuler des Officiers de tous les corps, pour déstabiliser l’Etat, et des moyens financiers énormes, que j’avais pu rassembler, pour atteindre la sécurité de l’Etat.
Cette nouvelle vague d’accusations fit son effet et impressionna fortement le Président de la République, qui décida aussitôt de faire confiance à la version du Général et de prendre toutes les mesures, pour me mettre hors d’état de nuire.
Mes comptes en banque et ceux de ma famille firent l’objet d’un audit inimaginable sans aucune plainte judiciaire, mes déplacements furent surveillés en permanence et mes téléphones furent placés sur écoute.
Les Généraux, dans leur ensemble, prirent fait et cause pour le Général, en conseillant au Président de ne pas me recevoir, de ne pas ouvrir une enquête et de me laisser dans l’attente sans fin d’une réponse à mes lettres.
Le Général CEMGA, le seul qui conseillait de chercher la vérité, fit l’objet de plusieurs fiches de renseignement Gendarmerie qui l’accusaient de faits et de conduites graves, qui pouvaient mettre en péril la Sécurité Nationale. De par ses fiches, le CEMGA était déstabilisé et fut contraint de ne plus émettre un avis sur le scandale de la Gendarmerie.
La plupart des ministres de la République, qui avaient des relations particulières avec moi, me fermèrent leur porte à jamais. Mon monde naturel s’amenuisait et tous mes amis me trouvaient encombrant. Les Hautes Autorités de l’Etat avec qui, hier, j’étais en relations amicales, familiales, confrériques, ou même seulement professionnelles, me tournèrent le dos, sans jamais chercher à savoir ma part de vérité.
Je ne peux oublier la lâcheté de Gadio, Enfant de troupe comme moi, qui me sollicitait depuis son arrivée aux Affaires étrangères pour n’importe quel service. Je ne peux oublier l’ignorance d’un Madické que je connais depuis l’âge de treize ans et que j’ai aidé à s’imposer dans le milieu mouride. Mon oncle, beau-frère de Cheikh Tijane SY par alliance, se résolut à lui tourner le dos pour ses mensonges répétés et inconsistants.
Extrait de "Pour l'honneur de la gendarmerie sénégalaise" Pages 198-199