Aux abords de l’Unité 10 des Parcelles Assainies, les moindres signes montrent qu’ici, c’est Modou Lô qui y règne en star incontestée. Les hommes politiques de tous bords y vont de leurs messages de soutien fièrement brandis à travers les artères de la commune. À l’entrée du quartier de Modou Lô, un gigantesque drapeau est déployé avec un message qui appelle les supporteurs à la non-violence. Dans les petits groupes qui se forment au coin de chaque rue, un seul sujet est au centre des discussions : «La manière dont Modou Lô va battre Balla Gaye 2 dimanche prochain», souffle un inconditionnel du lutteur des Parcelles.
Dans les alentours de l’Ecole 10, qui sert de centre d’entraînement à l’écurie Rock Energie, impossible de se frayer un chemin devant tant de monde. Il faut jouer des coudes pour entrevoir la porte d’entrée. Nous y accédons après moult conciliabules. Sur les lieux, l’enthousiasme est général. À 19 heures, le fait que le lutteur que tout le monde attend ne soit pas encore apparu ne change en rien à la patience de plusieurs centaines de jeunes. Pape Mbaye, entraîneur principal de l’écurie, se veut serein. «Nous en sommes maintenant à l’heure des compléments. Le gros du travail a été fait et le moral de notre lutteur est au beau fixe. Pour nous, le 21 mars, c’est un jour comme les autres. Rien de plus.» Une heure plus tard, c’est la grande hystérie. Vêtu du maillot rayé de l’Inter Milan, Modou Lô vient de surgir de nulle part, entouré de fidèles lieutenants. En un temps record, les balcons des maisons qui surplombent l’école sont noirs de monde. Modou Lô n’est venu que pour répéter les pas de la chorégraphie à exécuter le jour du combat, mais c’est le moment que ceux qui sont venus depuis les premières heures de l’après-midi ne comptent pas rater.
Quand les percussionnistes de l’écurie déclament les premières notes, c’est en chœur que les supporteurs entonnent la suite tel un refrain. Les lutteurs, alignés en rangées, avec Modou Lô en première ligne, s’en donnent à cœur joie. Les pas sont exécutés avec une précision chirurgicale et un humour débordant. Tout se fait avec symbiose et le public joue sa partition en donnant de la voix, sans manquer de railler Balla Gaye 2, l’adversaire du 21 mars, à qui les Parcelles promettent une défaite mémorable. Trente minutes de danse, large sourire aux lèvres, Modou Lô provoque une dernière fois une salve d’applaudissements, avant de disparaître comme il est venu. Et les supporteurs de rivaliser d’ardeur et de confiance : «On ne l’a jamais vu aussi serein. La pression, il ne connaît pas.»
BABACAR NDAW FAYE
Source L'Observateur
Dans les alentours de l’Ecole 10, qui sert de centre d’entraînement à l’écurie Rock Energie, impossible de se frayer un chemin devant tant de monde. Il faut jouer des coudes pour entrevoir la porte d’entrée. Nous y accédons après moult conciliabules. Sur les lieux, l’enthousiasme est général. À 19 heures, le fait que le lutteur que tout le monde attend ne soit pas encore apparu ne change en rien à la patience de plusieurs centaines de jeunes. Pape Mbaye, entraîneur principal de l’écurie, se veut serein. «Nous en sommes maintenant à l’heure des compléments. Le gros du travail a été fait et le moral de notre lutteur est au beau fixe. Pour nous, le 21 mars, c’est un jour comme les autres. Rien de plus.» Une heure plus tard, c’est la grande hystérie. Vêtu du maillot rayé de l’Inter Milan, Modou Lô vient de surgir de nulle part, entouré de fidèles lieutenants. En un temps record, les balcons des maisons qui surplombent l’école sont noirs de monde. Modou Lô n’est venu que pour répéter les pas de la chorégraphie à exécuter le jour du combat, mais c’est le moment que ceux qui sont venus depuis les premières heures de l’après-midi ne comptent pas rater.
Quand les percussionnistes de l’écurie déclament les premières notes, c’est en chœur que les supporteurs entonnent la suite tel un refrain. Les lutteurs, alignés en rangées, avec Modou Lô en première ligne, s’en donnent à cœur joie. Les pas sont exécutés avec une précision chirurgicale et un humour débordant. Tout se fait avec symbiose et le public joue sa partition en donnant de la voix, sans manquer de railler Balla Gaye 2, l’adversaire du 21 mars, à qui les Parcelles promettent une défaite mémorable. Trente minutes de danse, large sourire aux lèvres, Modou Lô provoque une dernière fois une salve d’applaudissements, avant de disparaître comme il est venu. Et les supporteurs de rivaliser d’ardeur et de confiance : «On ne l’a jamais vu aussi serein. La pression, il ne connaît pas.»
BABACAR NDAW FAYE
Source L'Observateur