Exemplaire. Le geste du Trésor américain l’est. Ce démembrement des institutions financières des Etats-Unis d’Amérique vient de monter au reste du monde, qu’un Etat doit se soucier de la solidité financière de ses entreprises et non, les déstabiliser. Le Trésor américain entend mettre sous tutelle gouvernementale les organismes de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae, le temps qu’ils restructurent leurs finances mises en mal par la crise du crédit et de l’immobilier, selon une information contenue dans une dépêche de l’Afp.
Ces deux groupes assurent depuis quarante ans la fluidité du marché du crédit immobilier américain et ont permis de faciliter l’accès à la propriété de la classe moyenne américaine. De leurs vrais noms Federal National Mortgage Association (Fannie Mae) et Federal Home Loan Mortgage Corporation (Freddie Mac), les deux établissements sont des sociétés privées, qui ne sont pas liées formellement à l’Etat américain, mais disposent d’une ligne de crédit garantie par ce dernier. Et selon nos confrères, «cette facilité leur permet d’emprunter de l’argent sur le marché à des taux bien plus faibles qu’une banque».
Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, déclare au cours d’une conférence de presse que ce plan «est le meilleur moyen de protéger nos marchés et les contribuables du risque systémique posé par la situation financière actuelle».
Mieux, dans un communiqué parvenu à l’Afp, le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, a soutenu «fermement» la décision du directeur du FHFA James Lockhart, de placer Fannie Mae et Freddie Mac sous tutelle, ainsi que les mesures prises par le secrétaire au Trésor Henry Paulson, pour assurer la solidité financière de ces deux organismes.
Alors que dans certains Etats africains comme le Sénégal, c’est tout à fait le contraire. Non seulement, les entreprises du secteur privé, principales créatrices d’emplois, ne sont pas protégées, encore moins aidées financièrement, mais elles font souvent l’objet de tracasseries. Elles ne bénéficient d’aucune facilité leur permettant d’emprunter de l’argent sur le marché à des taux bien plus faibles qu’une banque comme c’est le cas aux Etats-Unis. Le Président directeur général de la société de Btp, Jean Lefebvre, Bara Tall ne nous démentira pas. Dans une lettre ouverte adressée aux Sénégalais (voir Le Quotidien n° 1649 du lundi 7 juillet 2008), le patron de Jean Lefebvre expliquait : «(…) Nous avons été systématiquement écartés de tous les appels d’offres. Les paiements des travaux exécutés et réceptionnés depuis deux ans ont été bloqués, utilisés à d’autres fins, bien qu’étant inscrits dans les budgets successifs de 2007 et 2008.» M. Tall d’ajouter : «Ayant été privé d’un chiffre d’affaires d’une centaine de milliards, équivalent à plus de trois années d’activités, nous allons nous retrouver dans quelques mois avec une activité zéro…» Ce qui ne contribuerait ni au renforcement du marché financier sénégalais, ni à celui de l’emploi.
Tandis que ce geste des institutions financières «va aider à renforcer le marché américain de l’immobilier et à promouvoir la stabilité sur leurs marchés financiers».
Le Trésor américain a également indiqué que les deux directions des piliers du refinancement immobilier avaient été évincées et qu’il allait acquérir en bourse des titres des deux entreprises cotées. Il s’est dit prêt à investir 100 milliards de dollars dans chacun des deux organismes.
«Sur la base de ce que nous avons appris sur ces institutions au cours des quatre dernières semaines, y compris ce que nous avons appris sur leurs besoins en capital et vu les conditions actuelles du marché, j’ai conclu qu’il ne serait pas du meilleur intérêt du contribuable de faire un simple investissement en capital dans ces entreprises sous leur forme actuelle», a ajouté M. Paulson.
L’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a confirmé dimanche dernier la note des Etats-Unis, après l’annonce des modalités du sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac.
Les Etats-Unis restent classés “AAA” pour leur dette à long terme et “A-1+” pour leur dette de court terme, soit la meilleure note possible dans la classification de S&P, en raison de leur économie «à hauts revenus, hautement diversifiée et d’une exceptionnelle flexibilité».
La perspective d’évolution de ces notes est «stable», ce qui implique que l’agence n’envisage pas de les modifier à court ou moyen terme.
En jouant de leur capacité à se refinancer à bon compte, Fannie Mae et Freddie Mac achètent aux banques les prêts immobiliers qu’elles ont consentis aux particuliers et les revendent ensuite à des investisseurs institutionnels. Les banques dégagent ainsi des liquidités qui leur permettent d’effectuer de nouveaux prêts, contribuant ainsi au dynamisme du marché immobilier.
Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent plus de 40% des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis.
Un rôle aussi important que celui de Jean Lefebvre, vu le nombre d’emplois que cette société de Btp engendre au Sénégal. Si Jean Lefebvre n’est pas prophète au Sénégal, en tout cas, l’attitude du Trésor américain montre bien que Fannie Mae et Freddie Mac le sont aux Etats-Unis.
Auteur: Dialigué FAYE
Ces deux groupes assurent depuis quarante ans la fluidité du marché du crédit immobilier américain et ont permis de faciliter l’accès à la propriété de la classe moyenne américaine. De leurs vrais noms Federal National Mortgage Association (Fannie Mae) et Federal Home Loan Mortgage Corporation (Freddie Mac), les deux établissements sont des sociétés privées, qui ne sont pas liées formellement à l’Etat américain, mais disposent d’une ligne de crédit garantie par ce dernier. Et selon nos confrères, «cette facilité leur permet d’emprunter de l’argent sur le marché à des taux bien plus faibles qu’une banque».
Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, déclare au cours d’une conférence de presse que ce plan «est le meilleur moyen de protéger nos marchés et les contribuables du risque systémique posé par la situation financière actuelle».
Mieux, dans un communiqué parvenu à l’Afp, le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, a soutenu «fermement» la décision du directeur du FHFA James Lockhart, de placer Fannie Mae et Freddie Mac sous tutelle, ainsi que les mesures prises par le secrétaire au Trésor Henry Paulson, pour assurer la solidité financière de ces deux organismes.
Alors que dans certains Etats africains comme le Sénégal, c’est tout à fait le contraire. Non seulement, les entreprises du secteur privé, principales créatrices d’emplois, ne sont pas protégées, encore moins aidées financièrement, mais elles font souvent l’objet de tracasseries. Elles ne bénéficient d’aucune facilité leur permettant d’emprunter de l’argent sur le marché à des taux bien plus faibles qu’une banque comme c’est le cas aux Etats-Unis. Le Président directeur général de la société de Btp, Jean Lefebvre, Bara Tall ne nous démentira pas. Dans une lettre ouverte adressée aux Sénégalais (voir Le Quotidien n° 1649 du lundi 7 juillet 2008), le patron de Jean Lefebvre expliquait : «(…) Nous avons été systématiquement écartés de tous les appels d’offres. Les paiements des travaux exécutés et réceptionnés depuis deux ans ont été bloqués, utilisés à d’autres fins, bien qu’étant inscrits dans les budgets successifs de 2007 et 2008.» M. Tall d’ajouter : «Ayant été privé d’un chiffre d’affaires d’une centaine de milliards, équivalent à plus de trois années d’activités, nous allons nous retrouver dans quelques mois avec une activité zéro…» Ce qui ne contribuerait ni au renforcement du marché financier sénégalais, ni à celui de l’emploi.
Tandis que ce geste des institutions financières «va aider à renforcer le marché américain de l’immobilier et à promouvoir la stabilité sur leurs marchés financiers».
Le Trésor américain a également indiqué que les deux directions des piliers du refinancement immobilier avaient été évincées et qu’il allait acquérir en bourse des titres des deux entreprises cotées. Il s’est dit prêt à investir 100 milliards de dollars dans chacun des deux organismes.
«Sur la base de ce que nous avons appris sur ces institutions au cours des quatre dernières semaines, y compris ce que nous avons appris sur leurs besoins en capital et vu les conditions actuelles du marché, j’ai conclu qu’il ne serait pas du meilleur intérêt du contribuable de faire un simple investissement en capital dans ces entreprises sous leur forme actuelle», a ajouté M. Paulson.
L’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a confirmé dimanche dernier la note des Etats-Unis, après l’annonce des modalités du sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac.
Les Etats-Unis restent classés “AAA” pour leur dette à long terme et “A-1+” pour leur dette de court terme, soit la meilleure note possible dans la classification de S&P, en raison de leur économie «à hauts revenus, hautement diversifiée et d’une exceptionnelle flexibilité».
La perspective d’évolution de ces notes est «stable», ce qui implique que l’agence n’envisage pas de les modifier à court ou moyen terme.
En jouant de leur capacité à se refinancer à bon compte, Fannie Mae et Freddie Mac achètent aux banques les prêts immobiliers qu’elles ont consentis aux particuliers et les revendent ensuite à des investisseurs institutionnels. Les banques dégagent ainsi des liquidités qui leur permettent d’effectuer de nouveaux prêts, contribuant ainsi au dynamisme du marché immobilier.
Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent plus de 40% des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis.
Un rôle aussi important que celui de Jean Lefebvre, vu le nombre d’emplois que cette société de Btp engendre au Sénégal. Si Jean Lefebvre n’est pas prophète au Sénégal, en tout cas, l’attitude du Trésor américain montre bien que Fannie Mae et Freddie Mac le sont aux Etats-Unis.
Auteur: Dialigué FAYE