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SPECULATION ET BRADAGE DU FONCIER La CA 2007 menace les « spéculateurs »

La Coalition alternative 2007 s’inquiète gravement de la boulimie foncière des tenants du pouvoir. Elle a lors de la réunion de la conférence des leaders sanctionnée par un point de presse hier, jeudi 24 juillet, décrié vertement « un affairisme inqualifiable et une boulimie foncière sans limites ». Elle a menacé d’user du droit pour reprendre ces terres aux « spéculateurs ». Les leaders de la Ca 2007 ont, en outre, rejeté purement et simplement les modifications constitutionnelles que le président de la République veut « imposer » au pays.


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Juillet 2008 à 12:44 | | 0 commentaire(s)|

SPECULATION ET BRADAGE DU FONCIER  La CA 2007 menace les « spéculateurs »
« Maître Abdoulaye Wade et son gouvernement doivent savoir qu’aucun article de la Constitution, aucune loi ne les autorisent à brader de cette manière le patrimoine foncier du Sénégal. Ce patrimoine appartient au peuple sénégalais. Il doit être préservé. Il doit être protégé, au nom de la morale républicaine, pour les générations futures, sans aucune dérogation si ce n’est pour des raisons liées à l’intérêt public et au développement du pays. Trop c’est trop. Il faut arrêter les spéculations foncières, injustes, illégitimes et destructrices du patrimoine de l’Etat. Rien ne peut justifier la privatisation effrénée, en faveur de sociétés et d’individus qui ne sont motivés que par le goût du lucre, de l’enrichissement illicite et d’un affairisme d’Etat débridé », a déclaré le porte-parole de la Coalition alternative 2007 et coordonnateur national du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), Massène Niang. La conférence des leaders de la Ca 2007 présidée par le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse s’est singulièrement penchée sur la spéculation foncière qui sévit actuellement au Sénégal en donnant des exemples précis qui illustrent cette « boulimie foncière » du régime en face et des spéculateurs privés.

« Le domaine des terrains militaires n’est pas épargné par ce phénomène qui traduit un affairisme inqualifiable et une boulimie foncière sans limites », a souligné le porte-parole de la Ca 2007. Massène Niang a révélé que « le champ de tir de Ouakam et la zone des miradors, le terrain militaire qui abrite l’Etat- Major de l’armée de l’air et d’autres terrains dans la même zone seraient déjà cédés à des privés, comme l’indique, depuis quelques jours la pancarte plantée sur les lieux et portant l’avertissement « Propriété privée – Défense d’entrée ». Il a, aussi fait savoir qu’une « brèche vient d’être ouverte sur le mur clôturant l’espace foncier relevant jusqu’ici du domaine de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, en face de la Clinique des Mamelles. Des engins y ont commencé des travaux de terrassement, comme c’est le cas au niveau du champ de tir, non loin de là ». Le coordonnateur de Msu est revenu sur des informations parues dans la presse qui indique que « trente hectares, sur ce domaine aéroportuaire, ont été vendus. Par qui ? » s’est-il demandé avant de préciser que « c’est à une société immobilière privée à 4.410 F Cfa le m2 alors que le prix homologué et connu de tous dans la zone des Almadies et dans les environs se situe, incontestablement, entre 200.000 et 300.000 F Cfa ».

La Ca 2007 menace les spéculateurs

Le porte-parole de la Ca 2007 n’a pas pu se priver d’affirmer que « la question se pose, naturellement, de savoir en vertu de quels droits et à quel titre peuvent être négociés par des pouvoirs publics, en dehors de toutes urgences liées à des priorités du développement national, des contrats, sans aucune transparence ». Le coordonnateur du Msu de menacer : « ceux qui acquièrent, dans de telles conditions, les terrains en cause doivent savoir, d’ores et déjà, que ces opérations pourront, à tout moment, au nom du principe de respect des lois et règlements protégeant le patrimoine public, être remises en question, selon les procédures prévues par la législation en vigueur, pour enrichissement sans cause, enrichissement illicite, actes de prédation et de concussion foncière au détriment du peuple sénégalais ».

Les camarades de Moustapha Niasse ont ainsi réagi par rapport à l’actualité brûlante caractérisée la réunion du Parlement en congrès pour l’adoption de cinq lois constitutionnelles.

La CA 2007 a, à cet effet, condamné « l’entêtement incompréhensible d’Abdoulaye Wade d’une part à modifier, à sa guise, les Institutions de la République et, sans recours à un référendum, la seule voie conforme à l’article 27 de la Constitution sur la durée du mandat présidentiel et sa modification, d’autre part à mettre dans la Constitution le retour du septennat qui avait été réduit en quinquennat, en 2001, par référendum ». Elle a ainsi, rejeté « les modifications constitutionnelles que Abdoulaye Wade veut imposer au pays, sans qu’il s’agisse d’un projet de construction de la démocratie ».

Niang Pape Alé