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SSPP « Le Soleil » : Les travailleurs exigent un audit des 2 milliards accordés par l’Etat du Sénégal

Considérant la situation financière et sociale de la Société sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) « Le Soleil », conformément au mandat donné au Bureau par l’Assemblée générale du mercredi 03 août 2011, le Syndicat des Travailleurs Libres du « Soleil » (STLS) demande un audit des deux milliards de FCFA accordés par l’Etat.


Rédigé par leral.net le Samedi 13 Août 2011 à 06:19 | | 0 commentaire(s)|

SSPP « Le Soleil » : Les travailleurs exigent un audit des 2 milliards accordés par l’Etat du Sénégal
Les travailleurs du quotidien leSoleil veulent être édifiés sur les 2 milliards de FCFA que l’Etat a accordé à l’Entreprise. Ainsi considérant la situation financière et sociale de la Société sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) « Le Soleil », conformément au mandat donné au Bureau par l’Assemblée générale du mercredi 03 août 2011, le Syndicat des Travailleurs Libres du « Soleil » (STLS) demande :
- L’audit de la SSPP sur la question des fonds mis à sa disposition par l’Etat du Sénégal au titre de la rémunération du service public de l’information et autres subventions pour un montant cumulés de 2 milliards de F.CFA :
· 850 millions de F.Cfa en 2010, pour deux exercices cumulés (2009 et 2008)
· 850 millions de F.Cfa en 2011, pour deux autres exercices cumulés (2011 et 2010)
· 300 millions de F.Cfa à titre de subvention pour l’exercice 2011
En 2010 et en 2011, l’Etat du Sénégal a rémunéré le service public de l’information pour un montant global de 2 milliards de F.Cfa couvrant quatre exercices (2008-2011).
Dans son « plan de relance » et de déploiement dans de nouveaux secteurs d’activités, le Directeur général a accordé la priorité aux investissements : autonomie totale dans l’impression des produits, édition de manuels, marketing, évènementiel, diversification des produits, renforcement des secteurs commerciaux, mobilité des agents, recrutements, modernisation de tous les outils de production et de gestion à Dakar et dans les autres régions, etc.
Au bout d’un très long processus, les fonds ont été disponibles. Cette bouffée d’oxygène a coïncidé avec l’installation de l’actuel Directeur général. Une partie de cette manne financière a été utilisée pour éponger les arriérés de salaires ayant eu cours sous l’ancienne gestion (3 mois en 2009).
Ce geste des pouvoirs publics est une juste reconnaissance des contraintes du service public de l’information. La SSPP « Le Soleil » n’en est pas moins soumis à un devoir de transparence dans la gestion de ces fonds de même que dans l’administration des ressources financières générées par l’activité : recettes commerciales et produits des ventes au numéro.
Rapporté à notre pratique professionnelle et notre situation sociale, les 2 milliards de F.Cfa n’ont pas permis de changer, sensiblement et durablement, le quotidien des travailleurs de la SSPP « Le Soleil ».
- Des éclairages sur les innombrables marchés de gré à gré passés depuis deux ans
Les appels d’offres sont des instruments de gestion rarement utilisés par la Direction générale. Outre les cas d’urgence invoqués à l’arrivée de l’actuel Directeur général pour acquérir, notamment, du papier journal, les demandes de renseignements et de prix sont la règle.
Le rejet du marché des véhicules de Direction et de reportage, le forcing qui s’en est suivi par le moyen d’un arbitrage en dépit des vices de formes criants, sont une manifestation de l’option délibérée de dicter aux règles le seul point de vue de la Direction générale (voir l’article sur la question, publié dans le quotidien « l’As » du mardi 09 août 2011). Ces actes sont dignes d’un amateurisme qui écorne l’image de la SSPP « Le Soleil ». Cette image-là qu’était censé « lustrer » l’auteur de ce marché cassé par la Direction centrale des Marchés publics (DCMP), confirmé par l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP).
Il urge, toujours dans le souci de transparence, de faire un inventaire de tous les actes posés dans le cadre de l’acquisition de biens ou de sollicitations de services rémunérés.
En outre, les travailleurs affiliés à la STLS/FC demandent :
- L’amélioration des conditions de travail
La situation est caractérisée par :
· L’absence d’un système de téléphonie efficace dans une entreprise de presse où le contact est un des moteurs du processus de collecte et de traitement de l’information. Les cartes « Yobaléma », dont l’accès n’est pas démocratisé, ne peuvent être qu’une solution transitoire. Les différents appels d’offres promis pour un standard téléphonique sont restés sans suite ;
· Le manque d’accessoires de bureau : du papier pour imprimer le courrier et les pages-tests du journal, des cartouches d’encre pour des imprimantes obsolètes (surtout celle qui sert à tirer les cansons du journal, des ordinateurs en panne…) ;
· Une salle de conférences transformée en espace d’exposition d’Art, contrairement aux normes sanitaires d’oxygénation des espaces de travail.
- Tirer les leçons de l’accident survenu, le mois dernier, sur l’Autoroute et ayant coûté la vie à un collègue. La volonté divine est infaillible. Toutefois, un véhicule réformé remis dans le Parc, sans police d’assurance et autorisation de circuler (visite technique), confié à un chauffeur non qualifié pour ce type de véhicule, n’est pas un modèle de sécurité.
· Il urge d’équiper le Parc automobile de véhicules adaptés au travail de terrain et présentant les garanties de sécurité requises ;
· Toutes proportions gardées, voir un égal souci pour le confort et la sécurité du Directeur général comme pour ceux du Personnel.
- Sécuriser l’impression du journal leader, surtout dans la perspective des échéances électorales de 2012 (présidentielle et législatives). Le STLS est acquis à l’idée d’acquérir une nouvelle unité d’impression ou de faire réparer l’actuelle unité de Grafisol.
- Recruter, dans les meilleurs délais, tous les collaborateurs extérieurs journalistes, bien formés et performants sur le terrain de la collecte et du traitement de l’information.
- Reconsidérer les contrats de complaisance et des recrutements à des postes de cadre qui ne se justifient ni par le profil loin de faire l’objet d’une carence et l’apport effectif dans le changement de stratégie de développement de l’entreprise.
- Arrêter les recrutements injustifiés dans le personnel administratif. Ne prendre du personnel que sous la justification de la stricte nécessité (profil rare et rendement).
- Le paiement des arriérés de salaire, relatif à la dernière augmentation des salaires, entrée en vigueur depuis le 1 janvier 2009.
- L’octroi d’une indemnité de logement à tous les travailleurs au moment où le toit devient un casse-tête.
- La fin de la distribution de privilèges par le moyen d’une « équité » sélective. Un cas patent est ce véhicule affecté à un agent du Département commercial au détriment de certains de ses collègues actifs dans ce centre de profit, la première mamelle de l’entreprise. Au détriment aussi d’un Département comme le Recouvrement, discriminé en matière de mobilité comme en matière de redistribution des fruits de leurs performances sur le terrain (primes spéciales).
Le STLS usera de tous les moyens légaux pour faire respecter les droits de tous les travailleurs et les légitimes attentes de tous les Sénégalais, en général, désireux d’avoir un « Soleil » soucieux de la justice sociale, de règles de gouvernance et d’une information adaptée aux nouvelles demandes.
Que tous soient prêts pour le deuxième jalon…
Le Bureau du STLS

( Les News )