Un marabout avait tenté, dimanche dernier, d’enterrer un mouton vivant dans les cimetières musulmans de Yoff. Les quotidiens en ont fait leurs choux gras. Les Yoffois indexent l’entourage de Wade. Le fait divers rappelle l’histoire d’un responsable politique libéral de Kaolack, qui avait fait ensevelir un taureau, au corps couvert d’écritures en caractères arabes. La pratique est répandue dans le cercle des politiciens. Pour preuve dernièrement, Wade, qui a les services de renseignements à sa disposition, faisait état d’albinos enterrés vivants du temps des socialistes. Il s’y ajoute que généralement, à la veille des élections, on relève la disparition de jeunes enfants, qu’on ne retrouve jamais. Leur nombre augmente de plus en plus. Des membres de la communauté léboue de la Gueule tapée avaient averti Pape Diop, alors maire de Dakar, qu’un veau, une chèvre et un boa ont été enterrés, nuitamment, dans le tunnel de Soumbédioune, lors de sa construction.
On se rappelle qu’une haute autorité, qui prenait son bain mystique au milieu de l’autoroute, à une heure très avancée, avait été surprise par un gendarme, qui le conduira à la brigade de Hann. Reconnu, le ponte sera libéré. Il est tellement puissant que la presse people était obligée de faire passer l’information sous forme de devinette. Parmi ceux qui s’adonnent à des pratiques mystiques, il y a, également, le président Wade. Ses penchants pour cette pratique d’un autre âge sont bien connus. Son adversaire Moustapha Niasse, qui est, aussi indexé, a tenu des propos à son égard : le président se rend régulièrement à Kaolack pour des « bains mystiques ». La région naturelle du Saloum est courue par bien des politiciens pour cette fin.
D’ailleurs, pour bon nombre d’adeptes de cette pratique, ce n’est pas un hasard si Wade avait organisé le premier congrès de son Parti démocratique sénégalais à Kaolack, en 1974. La capitale du Bassin arachidier étant le lit du bras de mer le plus salé du pays, son marabout charlatan lui avait dit que s’il voulait être le politicien le plus populaire du pays, c’est à Kaolack qu’il devait lancer sa formation politique. Vrai ou faux ? Toujours est-il que bon nombre de politiciens recourent au paganisme et au mysticisme, qui pour une promotion, qui pour une prévision et d’autres pour des règlements de compte. Un proche de Issa Mbaye Samb, alors ministre des Sports, a reconnu que les autorités de ce département sollicitaient des marabouts pour assurer des victoires aux « lions » du football sénégalais. Pis, un de ces marabouts est sorti dans la presse pour signifier que c’est lui qui a jeté un sort à l’ancien ministre, aujourd’hui malade. Il a ajouté que tant que M. Samb ne lui payera pas l’argent convenu, jamais il ne se rétablira. Il serait passé à la caisse.
En tout cas, en dépit d’avoir révélé et menacé à visage découvert, ledit marabout n’a pas été inquiété. Son cas rappelle cet autre marabout qui avait menacé le président Wade lui-même pour un « travail » mystique non payé. Informé, l’entourage proche de Wade s’empressera d’aller éponger la dette. Il laissait entendre qu’à défaut, le président ne terminerait pas son premier mandat. Wade croit fermement au maraboutage. D’ailleurs à la présidence de la République, à défaut d’un ministre d’État chargé des affaires mystiques, Wade a nommé une de ses parentes au poste de chargée de missions et d’affaires mystiques. Comme quoi, le rationnel et l’irrationnel sont bel et bien au cœur de l’État. Tout porte à croire que de telles pratiques ont de beaux jours au Sénégal et en Afrique. Pourvu qu’elles ne visent pas à attenter à des vies humaines. Car, qui ne peut donner la vie ne doit pas
l’ôter.
La Redaction XIBAR.NET
On se rappelle qu’une haute autorité, qui prenait son bain mystique au milieu de l’autoroute, à une heure très avancée, avait été surprise par un gendarme, qui le conduira à la brigade de Hann. Reconnu, le ponte sera libéré. Il est tellement puissant que la presse people était obligée de faire passer l’information sous forme de devinette. Parmi ceux qui s’adonnent à des pratiques mystiques, il y a, également, le président Wade. Ses penchants pour cette pratique d’un autre âge sont bien connus. Son adversaire Moustapha Niasse, qui est, aussi indexé, a tenu des propos à son égard : le président se rend régulièrement à Kaolack pour des « bains mystiques ». La région naturelle du Saloum est courue par bien des politiciens pour cette fin.
D’ailleurs, pour bon nombre d’adeptes de cette pratique, ce n’est pas un hasard si Wade avait organisé le premier congrès de son Parti démocratique sénégalais à Kaolack, en 1974. La capitale du Bassin arachidier étant le lit du bras de mer le plus salé du pays, son marabout charlatan lui avait dit que s’il voulait être le politicien le plus populaire du pays, c’est à Kaolack qu’il devait lancer sa formation politique. Vrai ou faux ? Toujours est-il que bon nombre de politiciens recourent au paganisme et au mysticisme, qui pour une promotion, qui pour une prévision et d’autres pour des règlements de compte. Un proche de Issa Mbaye Samb, alors ministre des Sports, a reconnu que les autorités de ce département sollicitaient des marabouts pour assurer des victoires aux « lions » du football sénégalais. Pis, un de ces marabouts est sorti dans la presse pour signifier que c’est lui qui a jeté un sort à l’ancien ministre, aujourd’hui malade. Il a ajouté que tant que M. Samb ne lui payera pas l’argent convenu, jamais il ne se rétablira. Il serait passé à la caisse.
En tout cas, en dépit d’avoir révélé et menacé à visage découvert, ledit marabout n’a pas été inquiété. Son cas rappelle cet autre marabout qui avait menacé le président Wade lui-même pour un « travail » mystique non payé. Informé, l’entourage proche de Wade s’empressera d’aller éponger la dette. Il laissait entendre qu’à défaut, le président ne terminerait pas son premier mandat. Wade croit fermement au maraboutage. D’ailleurs à la présidence de la République, à défaut d’un ministre d’État chargé des affaires mystiques, Wade a nommé une de ses parentes au poste de chargée de missions et d’affaires mystiques. Comme quoi, le rationnel et l’irrationnel sont bel et bien au cœur de l’État. Tout porte à croire que de telles pratiques ont de beaux jours au Sénégal et en Afrique. Pourvu qu’elles ne visent pas à attenter à des vies humaines. Car, qui ne peut donner la vie ne doit pas
l’ôter.
La Redaction XIBAR.NET