Un rapport de la Cour des comptes concernant la gestion de la Dgpu révèle que le marché a été attribué au groupement Ecotra-Tauber. Selon ce document, il s'agissait de finaliser, « dans un délai de 3 mois, le financement de 140 milliards 325 millions 243 mille 002 F CFA TTC nécessaire à la réalisation des infrastructures, avec une durée d’exécution de 36 mois, sauf extension autorisée à la demande de l’entrepreneur ».
La Cour des comptes précise dans son rapport que « les crédits de remboursement devront être inscrits dans les Lfi 2017 à 2019 ». Pour financer ces travaux confiés à des entreprises privées, l'État du Sénégal s'est endetté auprès d'institutions financières internationales.
Entre 2019 et 2021, la BOAD, la DIDC de la CEDEAO et la Société Générale ont prêté respectivement 30 milliards, 15 milliards et 66 milliards de F CFA à l'État. Ainsi, 111 milliards de F CFA contractés par l'État du Sénégal ont été versés par le ministre de l'Économie, Amadou Hott, directement aux caisses d'Ecotra. Malgré ces financements, les travaux n'ont pas été accélérés.
La Cour des comptes a observé que la construction de 9 postes moyenne tension de 630 KVA, adossés à un réseau de distribution moyenne tension de 15 km et basse tension de 20 km, ainsi qu'un système de télégestion, n'a pas été réalisée par le prestataire, mais par la Senelec, alors qu'Ecotra et son associé avaient déjà reçu leur financement.
Les vérificateurs jugent que « le taux de décaissement est trop élevé par rapport au niveau d’avancement des travaux ». En octobre 2022, la Dgpu estimait qu'« Ecotra a reçu des bailleurs et de l'État, la somme de 140 milliards 928 millions 203 mille 688 F CFA ».
Les travaux, financés par des fonds publics pour des entreprises privées, devaient être achevés en 3 mois, selon les vérificateurs. Toutefois, « la mission de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (Bidc) du 30 septembre au 4 octobre 2019 avait suggéré la signature d’un avenant au contrat initial reflétant le nouveau mode de financement du programme. Cette demande n’a pas encore été satisfaite. De plus, la Dgpu a tacitement accepté le prolongement du délai de 36 mois prévu en 2017 pour exécuter les travaux. Toutes ces modifications, relatives à la nature des travaux, nécessitaient la signature d’un avenant au marché de base ».
Le rapport de la Cour des comptes relève différents motifs invoqués par la Dgpu et le groupement Ecotra-Tauber pour justifier le retard important des travaux. Néanmoins, pour une créance contractée par l'État depuis 2016, pour des travaux d'infrastructures, un groupement privé est toujours incapable de livrer ses travaux après plus de 7 ans.
Le chef d'entreprise, se présentant comme un champion de la préférence nationale, a créé une structure défendant l'entrée des nationaux à hauteur de 50 % dans le capital des entreprises opérant au Sénégal. Cependant, face à de tels résultats, on peut s'interroger sur l'avenir de l'émergence du Sénégal à ce rythme.
Avec Le Quotidien
La Cour des comptes précise dans son rapport que « les crédits de remboursement devront être inscrits dans les Lfi 2017 à 2019 ». Pour financer ces travaux confiés à des entreprises privées, l'État du Sénégal s'est endetté auprès d'institutions financières internationales.
Entre 2019 et 2021, la BOAD, la DIDC de la CEDEAO et la Société Générale ont prêté respectivement 30 milliards, 15 milliards et 66 milliards de F CFA à l'État. Ainsi, 111 milliards de F CFA contractés par l'État du Sénégal ont été versés par le ministre de l'Économie, Amadou Hott, directement aux caisses d'Ecotra. Malgré ces financements, les travaux n'ont pas été accélérés.
La Cour des comptes a observé que la construction de 9 postes moyenne tension de 630 KVA, adossés à un réseau de distribution moyenne tension de 15 km et basse tension de 20 km, ainsi qu'un système de télégestion, n'a pas été réalisée par le prestataire, mais par la Senelec, alors qu'Ecotra et son associé avaient déjà reçu leur financement.
Les vérificateurs jugent que « le taux de décaissement est trop élevé par rapport au niveau d’avancement des travaux ». En octobre 2022, la Dgpu estimait qu'« Ecotra a reçu des bailleurs et de l'État, la somme de 140 milliards 928 millions 203 mille 688 F CFA ».
Les travaux, financés par des fonds publics pour des entreprises privées, devaient être achevés en 3 mois, selon les vérificateurs. Toutefois, « la mission de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (Bidc) du 30 septembre au 4 octobre 2019 avait suggéré la signature d’un avenant au contrat initial reflétant le nouveau mode de financement du programme. Cette demande n’a pas encore été satisfaite. De plus, la Dgpu a tacitement accepté le prolongement du délai de 36 mois prévu en 2017 pour exécuter les travaux. Toutes ces modifications, relatives à la nature des travaux, nécessitaient la signature d’un avenant au marché de base ».
Le rapport de la Cour des comptes relève différents motifs invoqués par la Dgpu et le groupement Ecotra-Tauber pour justifier le retard important des travaux. Néanmoins, pour une créance contractée par l'État depuis 2016, pour des travaux d'infrastructures, un groupement privé est toujours incapable de livrer ses travaux après plus de 7 ans.
Le chef d'entreprise, se présentant comme un champion de la préférence nationale, a créé une structure défendant l'entrée des nationaux à hauteur de 50 % dans le capital des entreprises opérant au Sénégal. Cependant, face à de tels résultats, on peut s'interroger sur l'avenir de l'émergence du Sénégal à ce rythme.
Avec Le Quotidien